Pierre Klossowski

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Legend: (Ms)=Manuscripts;  (?)=work that hasn’t been found, doubtful assumption or announced but unpublished work; (F)= cinematographic works; (Gr)=graphic works; (Sclpt) = sculpture; (Ph)=photographs; (Aud)=audio records; (Exp)=exhibitions.

Oeuvres, activités littéraires-artistiques, faits et gestes, une chronologie (travail en cours) :
1905

• 9 août 1905: Naissance de Pierre Klossowki à Paris, fils de Erich Klossowski de Rola et de Elizabeth Dorothea Klossowska née Spiro.

1914-1917

• « Août 1914 à Cassel chez notre grand{-mère} paternelle, de Sept{embre} de cette année jusqu’en 15 Berlin: leçons privées de latin. Le Théâtre: les décors et les costumes composés par notre père pour le Dom Juan de Molière {…} Arrivée en Suisse après un arrêt {à} Zürich, nous nous établîmes à Berne où nous fûmes élèves Progymnasium {…} Les vacances de 1917 se passèrent à Beatenburg qui surplombe le lac de Thonne. » (Bibliothèque Jacques Doucet, fonds Klossowski, Fragments autobiographiques (KLS Ms 36), 4 feuillets manuscrits autographes, transcription P. Blanc (?))

1922

• Dans une lettre à Jacques Schiffrin, datée du 7 décembre 1922 (Cuverville, par Criquetot-l’Esneval, Seine-Inférieure), André Gide évoque l’arrivée imminente de Pierre Klossowski à Paris: « Cher M. Schiffrin, Un jeune Polonais, fils d’un peintre de mes amis, souhaite de venir à Paris pour suivre les cours du Vieux Colombier. C’est je crois un garçon très remarquable; je parle d’après ce que j’entends dire de lui, car je ne le connais pas personnellement. Je souhaite vivement, de mon côté, que ce projet se réalise. La question est celle-ci: ce jeune homme ne pourra disposer, par mois, que de deux cent cinquante francs suisses (ce qui, au cours actuel, double à peu près la somme). Est-il possible, à votre avis, pour un jeune garçon sans exigences et de bonne santé, de vivre à Paris avec cette somme? Vous qui avez été appelé à fréquenter des exilés sans doute souvent très éprouvés par le change, j’ai pensé que vous seriez à même de me renseigner — et même peut-être de me donner quelque indication au sujet d’une pension possible.  Croyez à mes sentiments bien cordiaux. André Gide. » (In Correspondance de André Gide et Jacques Schiffrin, 1922-1950, éd. Gallimard, 2005).
L’éditeur note que Pierre Klossowski était alors âgé de 17 ans, qu’il fut recommandé à Gide par Rainer Maria Rilke, et qu’à partir de novembre 1922 Gide s’efforce de trouver un logement au jeune homme; sa venue aurait été repoussée à avril 1923 (cf. Correspondance de André Gide et Jacques Copeau, II, 1989).

1925

• Rencontre de Pierre Klossowski avec Pierre Jean Jouve qui, grâce à Jean Cassou, commence à fréquenter le salon de Baladine Klossowska (cf. « La rencontre Hölderlin-Jouve-Klossowski », B. Bonhomme et J.-P. Louis-Lambert, en ligne; et autre source ). Jouve a alors 38 ans et Klossowski 20 ans.

1926

– Lettre de Pierre Klossowski sur Rainer Maria Rilke, citée dans la « Gazette » de la revue Le Navire d’Argent (dir. Adrienne Monnier), à l’occasion de la publication par Insel Verlag, à Leipzig, de la traduction par Rilke de plusieurs poèmes de Paul Valéry; in Le Navire d’Argent, 2e année, n°9, 1er février 1926, éd. La Maison des Amis des Livres (Paris VIe), p. 90-91 (en ligne).

1927
1928

• Début de la traduction des poèmes de Hölderlin par Pierre Klossowski?

• Rencontre de Pierre Klossowski avec Elizabeth Holland (si l’on en croit la lettre à celle-ci datée du 25 mai 1930, de même celle de sept. (?) 1930, cf. infra, où il écrit, en faisant référence à leur relation et aux sentiments qu’il eut immédiatement pour elle, « durant deux ans »)?

– (Ms) Lettre manuscrite de Pierre Klossowski à Jean Cocteau, 1 feuillet recto/verso, conservée à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, fonds Jean Cocteau, Correspondance adressée à Jean Cocteau, MS-FS-05-5552. La lettre n’es pas datée, aucune enveloppe n’a été conservée; néanmoins, par le ton et la graphie, l’on peut estimer de façon presque certaine qu’il s’agit d’une lettre de jeunesse; enfin, à cause de la mention du « mystère », dont Klossowski accuse réception, l’on peut supposer que la lettre fut envoyée entre 1925 et 1929, soit, durant la période qui sépare la publication de Le Mystère de Jean l’oiseleur: monologues, 1924 (E. Champion, 1925) et Le Mystère laïc: (Giorgio de Chirico): essai d’étude indirecte (Éd. des Quatre chemins, 1928). Cependant, comme Le Mystère de Jean l’oiseleur n’a été tiré qu’à 142 ex., et Le Mystère laïc à 3000 ex., il paraît plus probable qu’il s’agisse du second que du premier. La mention de l’arrivée imminente des « grandes vacances » laisse, quant à elle, supposer que la lettre daterait de juin ou du début juillet 1928 (les grandes vacances, depuis 1912, commençant le 14 juillet); hypothèse aussi corroborée par l’achevé d’imprimer du Mystère laïc, le 30 mai 1928 qui laisse amplement de temps à Cocteau d’envoyer le livre à son jeune ami. La lettre a été publiée dans le Cahier de l’Herne dédié à Jean Cocteau (2016), mais avec une datation différente de la nôtre.
Klossowski ajoute en post-scriptum qu’il n’oublie pas la « dette ».
→ (F?) Klossowski prie Jean Cocteau de lui accorder une entrevue avant l’arrivée des grandes vacances, afin de lui apporter un « scénario » dont il lui avait parlé et auquel il voudrait qu’il jette un coup d’oeil.

1929

– Poèmes de Hölderlin traduits par Pierre Jean Jouve et Pierre Klossowski, in La Nouvelle Revue Française, n° 188, 1er Mai 1929, p. 626 et 620-626. Il s’agit des poèmes: « Adieu », « Âges de la vie », « Fragments », « Le Cimetière », « Le Printemps », « L’hiver », « L’été », « Le printemps ».
Pierre Jean Jouve aurait découvert Hölderlin par l’entremise de Stefan Zweig ou bien par celle de Bernard Groethuysen (cf. « La rencontre Hölderlin-Jouve-Klossowski », B. Bonhomme et J.-P. Louis-Lambert, en ligne) qui publia un article intitulé « Hölderlin » et des traductions de poèmes de Hölderlin, in La Nouvelles Revue Française de novembre 1925, n°146 (toutes premières traductions françaises de l’oeuvre du poète souabe); ainsi que des traductions de poèmes suivies de « réflexions et documents » sur « la folie de Hoelderlin » in Commerce, V, automne 1925, p. 169-186 et p. 187-206.
Groethuysen aurait critiqué la traduction des poèmes publiée en 1929 dans La NRF (source). Probablement parce que la traduction littérale de Klossowski a été remaniée de « façon poétique » par Jouve.

Envois dédicacés de Pierre Jean Jouve et de Pierre Klossowski à Francis Ponge: « {Jouve:} À Francis Ponge/ cette poésie des Arcanes./ avec amitié./ Pierre Jean Jouve/ {Klossowski:} et l’hommage respectueux/ de Pierre Klossowski/ {Jouve:} 1963 » (image).

– « À la recherche de la guerre perdue », Friedrich Sieburg, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski (extraits du livre Gott in Frankreich ? « à paraître prochainement en Allemagne »); in La Revue des Vivants, Paris (VIIIe), 2e année, n°7, juillet 1929, p. 514-518 (en ligne).

– (Ms) Lettre de Pierre Klossowski à Elizabeth Holland, sans date, probablement de octobre-décembre 1929. Lettre publiée in Lettres à Betty, Madrid 2007, p.22.
Il y mentionne une « Gertrud »: Gertrude Elizabeth Müller, née le 13 décembre 1897; avocate, et travaillait aussi, dans les années précédant son mariage, à Berlin pour le journal satirique Querschnitt; elle fut une proche amie de Pierre Klossowski, de Balthus (qui peint sont portrait et celui de Hedwig Müller en 1928, à Zurich), et de Antoinette de Watteville (1912-1997) ainsi, qu’à Berlin, de son frère Robert de Watteville (1903-1938); elle traduit le Voyage au Congo de Gide en allemand, sous le titre Kongo und Tschad (Stuttgart, 1930); elle devient Gertrude Elizabeth Dunant après son mariage, le 20 décembre 1930 à Genève, avec Robert Plantamour Raoul Dunant (secrétaire de l’Association Suisse des Banquiers); elle aura avec lui un fils, Jean Henri Dunant; (personne à ne pas confondre avec Anna Gertrud Dübi, née Müller, 1888-1980, collectionneuse d’art suisse). Klossowski écrit que Gertrud va « encore une fois réapparaître à Paris avant de partir pour New-York: je crains même que ce sera juste au moment de votre séjour car alors elle vous accaparerait entièrement »; il dit aussi: « Je suis curieux de la voir: cette fois je n’ai plus rien à perdre »; Gertrud avec laquelle Klossowski a du être très proche entre 1928 et 1930 si l’on en croit la lettre à E. Holland du 35 mai 1930 (cf. infra).
→ (?) Il y évoque une « traduction » qu’il estime terminer en « Janvier », très probablement celle du Verdict de Kafka, traduit avec Pierre Leyris, futur mari de Elizabeth (cf. infra). Et rappelle à Elizabeth la « promesse » qu’elle lui a faite de venir le voir « après Noël » (cette visite sera-t-elle celle si vivement remémorée dans la lettre du « mardi 4 » février (?) 1930? Cf. infra).

→ (?) Dans cette lettre il évoque une « étude sur » Kleist: « Betty, Kleist sur qui je fais une étude en ce moment a écrit qu’il était évidemment douloureux de n’être rien dans le monde mais non point en dehors du monde. Vous sentez la tentation? formule dangereuse, on risque de l’interpréter à tort et à travers, mais elle me passe continuellement par la tête »; étude à ce jour perdue, et connue uniquement par cette et une autre mention dans une lettre à Elizabeth Holland de septembre 1930 (cf. infra).

– Poèmes de la folie de Hölderlin, Pierre Jean Jouve, avec la collaboration {pour la traduction} de Pierre Klossowski {ainsi que celle de Blanche Reverchon et de Magaret [von] Wyss-Vögtlin, cf. source}, avant-propos par Bernard Groethuysen {largement repris de son article, « Hölderlin » paru dans La NRF de novembre 1925}; Paris : J. O. Fourcade, 1929 (27 décembre 1929). Extraits traduits de divers ouvrages de Hölderlin, suivi de « Quelques documents sur la folie de Hölderlin ». (Rééd. en 1930, 1963).
La traduction est probablement due uniquement à Pierre Klossowski; traduction littérale que Jouve aurait ensuite réécrite poétiquement à sa manière (cf. « La rencontre Hölderlin-Jouve-Klossowski », B. Bonhomme et J.-P. Louis-Lambert, en ligne).
Les poèmes sont établis d’après l’édition de Franz Zinkernagel (Insel-Verlag, Leipzig, 1926).
B. Bonhomme et J.-P. Louis-Lambert écrivent (art. cit.): Le livre se subdivise en cinq sous-parties. Tout d’abord, les « Poèmes de plusieurs époques » (pp.19-29), où sont groupées des pièces appartenant à la période romantique des Antiken Strophen et des pièces plus tardives des Freie Rhythmen. Ont été réunis sous le seul titre de « Fragments » des morceaux qui, dans l’édition Zingernagel, sont classés en « Fragments, Projets et Ébauches » (pp. 33-79). La troisième partie concerne la « Poésie des derniers temps » (pp. 83-118), puis « Quelques documents sur la folie de Hölderlin » (pp. 121-151), avec le texte des « Dates » qui a été établi d’après Lange : Hölderlin, Pathographie de 1909. Pour les documents, les traducteurs ont eu recours à l’édition Hellingrath, Pigenot et Seebas, six volumes datant de 1913. La lettre du frère de Hölderlin provient de l’édition Zinkernagel. Enfin, des « Remarques » (pp. 155-156) permettent de se repérer. 

→ Recension par Jean Cassou in Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques: hebdomadaire d’information, de critique et de bibliographie; Année 9, n° 382; 8 février 1930; rubrique « Les Nouvelles Poétiques », p.7 (image et en ligne).
→ Recension par Jacques Decour in La Nouvelle Revue Française, n°200, 1er avril 1930; aussi une recension de la traduction d’Empédocle de Hölderlin (traduit par Jean Babelon, Gallimard), et de l’Hölderlin de Stefan Zweig (Stock) parus au même moment.

1930

– (Ms) Lettre de Pierre Klossowski (11 rue Malebranche, Paris V) à Elizabeth Holland, datée du « Mardi 4 » (sûrement le mardi 4 février  1930, conformément à l’ajout au crayon: « fév ou mars 30 » qui n’est pas de P. Klossowski, et contrairement à l’indication de Serge Fauchereau dans l’éd. des Lettres à Betty). Lettre publiée in Lettres à Betty, Madrid 2007, p.20.
Klossowsski évoque une rencontre un après-midi « entre midi et 4h place Dauphine-Gare du Nord ». Il y est fait mention, encore une fois (cf. supra) de « Gertrud », amie commune de Pierre Klossowski et Elizabeth Holland, qui sera à Paris à la « fin mars » (revenant de New-York où elle était partie fin 1929? Cf. supra); cette fois (cf. supra), l’idée de les voir toutes les deux en même temps lui causerait « une joie intense: quelle exaltante harmonie vous formeriez toutes les deux!! ».
→ (?) Il est fait mention dans cette lettre d’un « livre » que K. serait « en train d’écrire »; s’agit-il de l’ « étude » inachevée et perdue sur Kleist, mentionnée dans la lettre écrite à Elizabeth Holland fin 1929 (cf. supra)?

– « Le Verdict », Franz Kafka, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski et Pierre Leyris, in Bifur 5, avril 1930, éd. du Carrefour (rééd. Jean-Michel Place, 1976), p. 5-17.

Mercredi matin, 30 avril 1930: Elizabeth Holland et Pierre Klossowski se voient à Paris et vont se promener au bois de Boulogne: « Quand vous êtes venue il y a un mois cela a été pour moi une libération » (cf. lettre à E. Holland datée du 25 mai 1930, cf. infra).

(Ms) Lettre de Pierre Klossowski à Elizabeth Holland, datée du dimanche 25 mai 1930. Lettre publiée in Lettres à Betty, Madrid 2007, p.24-28.
Klossowski y évoque ses « premiers examens merveilleusement réussis »; et plus loin sa qualité de « examiné », de « candidat », et les « six examens à remporter la semaine prochaine »; étudie-t-il à la Sorbonne, dont il évoque, au début de la lettre, « les feuilles adolescentes » (de la place de la Sorbonne, vraisemblablement)? Étudie-t-il les sciences politiques (cf. infra, lettre à E. Holland du 28 juin 1930)?
Il évoque des « projets » et « des idées »: « ces études m’ont de nouveau tellement sorti de tous mes autres projets et de mes idées que je poursuivais auparavant qu’après les examens j’aurai toutes les peines du monde pour m’y remettre ». Quels sont ces projets?
Il dit perdre contact avec Paris, n’avoir plus de rapport « avec aucun des amis français que je fréquentais il y a deux ans encore tous sont d’affreux cerveaux de faux-monnayeurs », hormis avec Pierre Leyris.
Il compare les lieux de Paris qu’il associe à Gertrud (« le jardin du Luxembourg la place de la Sorbonne et l’hôtel Select, Montparnasse le carrefour de Médicis et la colonne d’affiches ainsi que la gare de l’Est ») et ceux qu’il associe à Elizabeth (« les statues baroques et l’horloge de la Sorbonne, la place Dauphine, la Seine depuis Châtelet à Suresnes, le bateau-mouche, le Bois de Boulogne en plus des deus gares St Lazare et Gare du Nord »).

• Lundi 23 juin: Pierre Klossowski et Elizabeth Holland sont à Dieppe, d’où elle prend un steamer en direction de l’Angleterre (?) (cf. infra, lettres du 27 et 28 juin 1930).

– (Ms) Lettre de Pierre Klossowski à Elizabeth Holland datée du vendredi 27 juin 1930; avec une klecksographie retouchée au verso, intitulée « Talisman ». Lettre publiée in Lettres à Betty, Madrid 2007, p.32.
Il y évoque une « brève rencontre entre ciel et mer »; eut-elle lieue le lundi 23 juin, à Dieppe, d’où Betty prenait le bateau pour l’Angleterre, comme le laisserait entendre la lettre du 28 juin (cf. infra)?

– (Ms) Lettre de Pierre Klossowski à Elizabeth Holland datée du samedi 28 juin 1930; avec une klecksographie retouchée au verso, intitulée « Une idée ». Lettre publiée in Lettres à Betty, Madrid 2007, p.32-36.
Il y décrit le moment de leur séparation de « lundi dernier » à Dieppe (cf. supra).
→ (?) Il y évoque une « traduction » sur laquelle il travaillait encore pendant le séjour à Dieppe: « Je suis allé m’étendre sur la plage, j’ai travaillé à ma traduction, je suis revenu sous les arcades prendre un café ». Très probablement la « traduction de Frobenius ».
(?) Il évoque ensuite une traduction de « Frobenius » (en toute vraisemblance: Leo Viktor Frobenius, l’ethnologue, 1873-1938) en ces termes: « La traduction de Frobenius est actuellement à l’eau: les éditeurs français et allemands n’ont pu se mettre d’accord sur les droits d’option etc. »
Klossowski dit être, sa traduction étant restée sans suite, « à la recherche d’autres ouvrages et plongé dans les livres plus ou moins inconnus du romantisme allemand, dans tous ces fous qui me sont si proches et que j’adore. Mon éditeur sera prêt à publier n’importe quelle chose sensationnelle que je lui trouverai, c’est tellement mal de courir après le sensationnel. »
« Les sciences politiques m’ont tout à fait sorti du monde que je m’étais créé cet hiver »; s’agit-il de ses études, dont il évoquait les examens en mai?
Il l’informe également que « Muzot est à notre disposition pour le mois d’août » (il s’agit du château de Muzot, près de Sierre, dans le Valais, où Rilke vécut à partir de 1921, souvent avec Baladine Klossowska et ses deux fils; ces derniers y retournaient parfois encore après la mort du poète en 1926), et la « supplie » de venir avec Pierre Leyris à cette date.

• Jeudi 3 juillet 1930: Pierre Klossowski est censé voir Henri de Montherlant, cet « écrivain très émouvant » (cf. supra, lettre de P. K. à E. Holland du 28 juin 1930).

– (Ms) Lettre de Pierre Klossowski à Elizabeth Holland; datée, au début, du « Lundi et Mardi » (sûrement, 1 et 2 septembre) puis, à la fin, « Mercredi 3 septembre » et « Jeudi 4 septembre, 2h du matin »; envoyée du « Château de Muzot s/Sierre ». Lettre publiée in Lettres à Betty, Madrid 2007, p.40-46.
Mention de Armance, roman de Stendhal.
Allusion à Rilke et à Gide, et à leur différence: « Quelquefois je me reproche de trop vivre uniquement ma vie dans ce lieu <le château de Muzot> où tous les objets parlent de la présence de celui qui a tant éclairé les années de mon adolescence. Je n’ai plus jamais entendu de parole aussi fécondante; jamais on ne l’entendait sans acquérir de nouvelles raisons de vivre <…> Et pourtant il avait le plus grand respect pour les jeunes gens: il ne cherchait guère à s’en faire des disciples, à leur imposer ses conceptions, à diriger leur conscience: il les acceptait dans leur totalité et ne les recherchait pas, comme certain autre <André Gide> pour une tendance spéciale de leur personnalité <…> Et la dernière fois que je l’ai vu, Betty, j’étais à un mauvais tournant de ma vie, complètement replié sur moi-même, égoïste, bloqué dans mes défauts, la proie de Gide; Gide était entre nous, vers lequel Rilke m’avait lui-même mené, et c’est seulement maintenant que je suis devenu capable de m’en rendre compte. »

Lundi 8 septembre 1930: Klossowski serait revenu à Paris de son séjour au Château de Muzot où Elizabeth Holland l’avait peut-être rejoint durant le mois d’août: « À partir du lundi 8 je serai de retour 11 rue Malebranche Paris V » (cf. supra, lettre de K. à E. Holland du 1-4 sept. 1930).

(Ms) Lettre de Pierre Klossowski à Elizabeth Holland, écrite en allemand, sans date, mais très probablement du mois de septembre 1930. Publiée in Lettres à Betty, Madrid 2007, p.50-51; et traduite en français par Serge Fauchereau, p.52-54.
Il dit être seul à Paris, Baladine est à Londres et ira rendre visite à Elizabeth. Pierre Leyris partage sa solitude.
→ (?) Pierre Klossowski évoque un problème avec un éditeur, sans que l’on en sache la raison: « Je bataille en ce moment avec un éditeur qui fait tout simplement le mort, etc. etc. etc. »
→ (?) Klossowski évoque le projet de nouvelles traductions de Kafka avec P. Leyris, après celle publiée en avril 1930 in Bifur (cf. supra): « nous prévoyons de nouvelles traductions de Kafka ». Il cite alors un passage du Journal de Kafka (ce qui pourrait laisser penser qu’il songe déjà à traduire le Journal).
→ (?) Il dit avoir fait la traduction de « deux magnifiques contes nègres. Je vous en envoie une copie », dont nous ne savons rien de plus.
→ (?) Deuxième mention de son oeuvre sur « la jeunesse de » Heinrich von Kleist (cf. supra, lettre à E. Holland de oct.-déc. 1929), qui était semble-t-il déjà fort avancée, et évocation de la raison probable de son abandon: « Mon travail sur la jeunesse de Kleist est en plein marasme: j’en ai encore pris un coup à cette occasion; je croyais être seul à travailler sur ce thème, ce qui m’encourageait d’autant plus. Alors je reviens du septième ciel, j’augmente le tempo et boum! Vie de Henri de Kleist par Émilie et Georges Romieu. C’en était déjà au septième ou neuvième chapitre. Mais c’est cependant écrit de façon si conventionnelle et kitsch, d’une telle absence de compréhension, si mal documenté que tout est encore à vérifier, ce à quoi Georges et Émilie n’ont même pas songé. » En marge du romantisme allemand: La vie de Henri de Kleist, signé par Émilie et Georges Romieu, était paru en plusieurs livraisons dans le le quotidien Le Temps entre le 3 septembre et le 12 octobre 1930, avant d’être publié en volume par les éd. Gallimard en 1931.

1931

– « Hermann von Keyserling », Rudolf Kassner, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski, in La Revue Européenne, avril 1931.

1932

– Sur un brise-glace soviétique: « le Malyguine », Friedrich Sieburg, traduit de l’allemand par Pierre Klossowsky, illustré de 13 photographies; éd. Bernard Grasset (Paris), impr. Moderne (Montrouge), 1932 (12 septembre).

1933

• 1933 (et 1932?): Pierre Klossowski est engagé comme secrétaire de la Revue française de psychanalyse: « C’est René Laforgue, dissident de la Société psychanalytique de Paris, qui engagea Pierre Klossowski comme secrétaire de la Revue française de psychanalyse. Le jeune Klossowski lit “toute la collection énorme” de la revue et rédige des compte rendus des articles les plus notables. Encouragé par la princesse Marie Bonaparte, il y publie son article » sur Sade; « scandalisé par la thèse de cet article, Laforgue s’empressa de congédier son auteur » (Jean Decottignies, préface à Écrits d’un monomane, Pierre Klossowski, éd. Gallimard/le Promeneur, 2001, p.10-11).

– Défense du nationalisme allemand, Friedrich Sieburg, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski; Paris: B. Grasset, 1933; in-16, viii-280 p.

→ Simone Weil avait été sollicitée par Pierre Kaan afin de rédiger un compte rendu de la Défense du Nationalisme allemand de Sieburg pour la Critique Sociale: « J’avais écrit à S. Weil pour lui demander de rendre compte entre autres de Sieburg: Défense du Nationalisme allemand (prétexte pour lui donner l’occasion de parler de la situation allemande dans la Critique). / Vous a-t-elle promis de s’en charger? Je ne connais ses intuitions que par vous: elle ne m’a pas répondu et elle n’est pas venue à la réunion à laquelle je l’avais invitée. Si elle ne fait pas ce bouquin, il faudrait qu’un autre s’en charge. » Lettre de Pierre Kaan à Boris Souvarine, datée du « Vendredi [juillet] 1933 », reproduite in L’Apprenti Socier, du cercle communiste démocratique à Acéphale, Georges Bataille (textes, lettres et documents (1932-1939) rassemblés, présentés et annotés par Marina Galletti; préface et notes traduites de l’italien par Natália Vital; éd. de la Différence, 1999; p.94)
Marina Galletti précise qu’on ne trouve aucun compte rendu du livre de Sieburg dans La Critique Sociale, « dont le n°9 présente deux comptes rendus de Simone Weil, l’un sur le livre de E.O. Volkmann, La Révolution allemande, l’autre sur le livre de E. Gunther-Grundel, La mission de la jeune génération. Durant l’été 1932, Simone Weil avait fait un voyage en Allemagne qui lui avait inspiré une série d’articles sur la question du nazisme. » (Ibid., p.96).

– « Éléments d’une étude psychanalytique sur le Marquis de Sade », Pierre Klossowski, in Revue Française de Psychanalyse, Organe officiel de la Société Psychanalytique de Paris, tome VI, N°3-4, 1933, Denoël et Steele (Paris VIIe); p. 458-474; (en ligne).

– Le Marquis de Sade, Otto Flake, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski; Abbeville (Somme), impr. F. Paillart Paris, Bernard Grasset, 61, rue des Saints-Pères, 1933 (13 septembre); in-8, 251 p. (+ feuillet d’errata, cf. infra).

→ Avis de parution, du livre traduit par « Klossovski », à la page 5 du Figaro du Samedi 15 avril 1933, dans la rubrique « Carnet du Lecteur » (image; et sur Gallica).
→ Envoi de P. K. à Marcel Lapierre et feuillet d’errata sur un ex. de Le Marquis de Sade: « A Monsieur Marcel Lapierre/ hommage du traducteur/ Pierre Klossowski » (image 1, image 2)

1934

Rencontre Bataille-Klossowski: Pierre Klossowski rencontre Georges Bataille en 1934 (?). Si l’on en croit cette note de Jean Bruno: « Dans une fiche d’un volume aux éditions Casterman sur les écrivains modernes, P. Klossowski a bien précisé qu’il avait connu Bataille en 1934. » (BNF, Fonds Jean Bruno (NAF 28442), Boîte 2, Dossier 1, folio intitulé “Pierre Klossowski”).
Cette date est confirmée par Klossowski dans un entretien avec les Dernières Nouvelles d’Alsace (n°204, 1-2 sept. 1968, cf. infra) où il revient sur la période 1934-1940: « Avant-guerre, j’ai fait partie du groupe de Georges Bataille. depuis 1934-35, j’ai été très lié avec Bataille. Par lui, je suis entré en contact avec son groupe surréaliste que je ne connaissais que de loin. Lorsqu’il y eut scission entre Bataille et Breton – Bataille forma quelque chose de plus ésotérique avec une revue d’abord, et un collège de sociologie – je rejoignis Bataille. Cette décision coïncidait pour moi avec un retour vers des critères religieux. Parallèlement à cette amitié pour Bataille, je connus Denis de Rougemont. Les notions théologiques, le dogme, tout ceci dura très, très longtemps. Je fis alors une crise religieuse. »

6 février 1934: manifestation « fasciste » qui se termina par un lourd bilan de morts et la chute du gouvernement Daladier.

– « Le mal et la négation d’autrui dans la philosophie de D. A. F. de Sade », Pierre Klossowski, in Recherches Philosophiques IV, 1934-1935, Boivin & Cie, Éditeurs, Paris; p. 268-293.
→ Texte repris et remanié dans les deux versions de Sade, mon prochain (1947 et 1967).

1935

« Contre-Attaque » / Union de lutte des intellectuels révolutionnaires, daté du 7 octobre 1935, manifeste inaugural, premier tirage portant 13 signatures dont celle de Pierre Klossowski: Pierre Aimery, Georges Ambrosino, Georges Bataille, Roger Blin, Jacques-André Boiffard, André Breton, Claude Cahun, Jacques Chavy, Jean Delmas, Paul Éluard, Maurice Heine, Pierre Klossowski, Benjamin Péret. Le deuxième tirage porte 25 signatures.
→ Le tract est reproduit par André Breton dans Position politique du surréalisme, paru en novembre de la même année, ce qui en assure la promotion.

→ Selon Henri Dubief, « c’est au café de la Régence, au Palais Royal, que les promoteurs du mouvement se réunirent en 1935 autour de Bataille et Breton. Les séances suivantes, ou plénières, se tinrent au café de la Mairie, place Saint-Sulpice; enfin, au Grenier des Augustins, rue des Grands-Augustins, loué au mouvement par Jean-Louis Barrault » (Michel Surya, « Contre-Attaque », Union de lutte des intellectuels révolutionnaires, éd. Ypsilon, 2013, p.13).

→ Lettre de Georges Bataille à Roger Caillois, datée de « mercredi matin » [9 octobre 1935], suite à une altercation (?) entre les deux hommes dans le contexte du groupe Contre-Attaque: « Car ce que vous envisagez sans une agitation politique extérieure n’aurait pas la force. En plus de vous et de moi, il est possible de compter immédiatement sur Ambrosino, Kelemen et Klossowski (dans ce sens on ne peut guère compter que sur des hommes qui seraient peu à l’aise sur le plan politique)./ Je voudrais que vous lisiez le texte que je vous ai passé (qui a joué un rôle essentiel dans les rapports que j’ai maintenus avec des gens comme Ambrosino, Kelemen et quelques autres, qui semble aussi avoir atteint Klossowski). » Le « texte » est probablement le manifeste inaugural de Contre-Attaque (?).
(Lettre reproduite in L’Apprenti Socier, du cercle communiste démocratique à Acéphale, Georges Bataille, éd. de la Différence, 1999; p.151-153)

– « Fourier », paragraphe signé Pierre Klossowski en guise de résumé d’un fascicule à venir sur Fourier et l’économie d’abondance (Klossowski publiera en 1970 dans Topique l’essai « Sade et Fourier »); ce paragraphe se trouve dans un feuillet promotionnel de quatre pages résumant les 11 autres fascicules à paraître, inséré dans le numéro unique de Les Cahiers de « Contre-Attaque » — Série de fascicules in-4° coquille comprenant ensemble 144 pages à paraître à partir de janvier 1936, n° 1, novembre 1935, Paris (voir pdf, mis en ligne par andrebreton.fr).
Ce fascicule devait s’insérer dans une série intitulée « Les Précurseurs de la Révolution Morale/ Sade-Fourier-Nietzsche », comportant aux côtés de celle de Klossowski une contribution de Maurice Heine (« L’extrémisme révolutionnaire de Sade ») et une autre de Georges Ambrosino avec Georges Gilet (« Nietzsche »).

 24 novembre 1935: « Front populaire dans la rue », intervention de Georges Bataille à la réunion de « Contre-Attaque » du 24 novembre 1935; publié dans les Cahiers de Contre-Attaque, n°1, mai 1936.

– « Temps et agressivité, contribution à l’étude du temps subjectif », deux « fragments », Pierre Klossowski, in Recherches Philosophiques V, 1935-1936, Boivin & Cie, Éditeurs, p. 100-111.

1936

– (?) Dans le « Procès-verbal de la réunion du B. E. du 18 janvier 1936 » de Contre-Attaque, est annoncée la « Proposition d’une réunion pour le 12 février »: « Bataille fera une conférence sur “L’autorité dictatoriale et la psychologie collective”. Cette conférence sera suivie de 2 exposés, l’un de Klossowski sur “Robespierre”, et, l’autre de Pierre Kaan sur le Staline de Souvarine. » (Document reproduit in L’Apprenti Socier, du cercle communiste démocratique à Acéphale, Georges Bataille, éd. de la Différence, 1999, p.201).

→ Dans une lettre de Georges Bataille à Pierre Kaan, datée du 20 janvier 1936, il écrit: « Je te signale que Pierre Klossowski prépare dès maintenant un travail sur Robespierre, portant sur la même question – travail qui pourrait aussi trouver sa place dans le même cahier. »
À ce sujet Marina Galleti commente: « Avec Robespierre – personnage-clé pour les membres de Contre-Attaque -, dont Dautry établit l’édition des Discours publiés dans les Oeuvres Complètes (Paris, P.U.F., 1958), et dont Bernier et Heine étaient des lecteurs assidus – nous entrons au coeur même du projet révolutionnaire de Contre-Attaque: celui d’une communauté fraternelle fondée par la célébration, le 21 janvier 1936, de l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI. […] Cependant, le nom des deux groupes de Contre-Attaque ne prête pas à équivoque: ce n’est pas du côté de Robespierre, mais de celui de la Révolution athée, régicide et terroriste, que les conjurés de Contre-Attaque se situent: celle symbolisée par Marat, le plus sanguinaire des révolutionnaires, et par Sade, le plus virulent précurseur de la révolution morale. […] Dans la bibliographie de Klossowski il ne figure aucun article sur Robespierre. Ni Henri Pastoureau ni Henri Dubief ne se souviennent de l’intervention de Klossowski à laquelle Bataille semble faire allusion. Toutefois, en 1936, paraît (publiée par Flammarion) la traduction par Klossowski du Robespierre de Friedrich Sieburg, où la mystique démocratique de l’Incorruptible est définie comme la mise en pratique d’une nouvelle doctrine politique, la politique des principes, résultant de la sécularisation de l’intolérance religieuse et préfigurant l’État totalitaire. – Dans son étude sur Robespierre, Klossowski avait vraisemblablement présent à l’esprit le livre de Sieburg (qui en juillet 1936 devait être démoli dans Commune). » (Cf. L’Apprenti Socier, du cercle communiste démocratique à Acéphale, Georges Bataille, éd. de la Différence, 1999, p.206-208).

 16 février 1936: Manifestation des organisations de gauche contre le passage à tabac de Léon Blum par les Camelots du Roi (le 13 février). Seule manifestation à laquelle Contre-Attaque ait participé (cf. (M. Surya, « Contre-Attaque », Union de lutte des intellectuels révolutionnaires, éd. Ypsilon, 2013, p.26).

– Robespierre, Friedrich Sieburg, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski, Paris : Ernest Flammarion, impr. Emmanuel Grévin et fils (Lagny), 1936 (29 mai), 333 p., in-8.

→ Cf. supra.
→ Avis de parution in Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques: hebdomadaire d’information, de critique et de bibliographie; n° 713, Annnée 13, 13 juin 1936, p. 6, rubrique « La semaine bibliographique analytique et critique » (
image et en ligne).
→ Sieburg: « assez connu en France », il « s’était rapproché d’Hitler. En 1933 son interview d’Hitler, “Explication allemande de l’hitlérisme” (Excelsior, 31 mars 1933), suivant de près l’essai Défense du nationalisme allemand, avait suscité une violente réaction de l’écrivain juif Bernard Lecache dans Volonté. » (Cf. L’Apprenti Socier, du cercle communiste démocratique à Acéphale, Georges Bataille, éd. de la Différence, 1999, p.208).

– Acéphale {sous-titré:} religion, sociologie, philosophie, revue paraissant 4 fois par an, La Conjuration Sacrée, 1e année, I, 24 juin 1936; {ce numéro:} par Georges Bataille, Pierre Klossowski et André Masson; publié par Georges Ambrosino, Georges Bataille et Pierre Klossowsky; éd. et imp. par G. L. M. (6, rue Huygens, Paris 14e); gérant (ainsi qu’il est écrit sur le dos): « jacques Chavy »; deux feuillets pliés, agraphés 1 point au milieu; pas de pagination; 8 pages (« le numéro 1 est exceptionnellement de 8 pages. Le numéro 2 qui paraîtra fin septembre sera de 24 pages », {p.8}); lire en pdf (numérisé par la Bibliothèque Kandinsky/Centre Pompidou).
Pierre Klossowski est annoncé sur la couverture comme auteur au côté de Georges Bataille et André Masson. Au dos du cahier, au dessus de l’annonce du numéro 2, il est écrit que Acéphale est « publié par Georges Ambrosino, Georges Bataille et Pierre Klossowsky »; désignant sûrement par là le comité de rédaction. Pierre Klossowski est le premier et unique auteur de Acéphale au côté de Georges Bataille, dans ce n°1.
Ce premier numéro de la revue est illustré de quatre dessins de André Masson (la couverture et les deux miniatures au dos incluses); 1) il s’ouvre sur « La Conjuration sacrée » (dont les épigraphes sont des citations de Sade, Kierkegaard et Nietzsche) qui débute par un incipit en gras, puis continue par un texte en romain signé Georges Bataille (« Tossa, 29 avril 1936 ») — l’incipit est-il inclus dans cette signature ou doit-il être considéré comme une profession de foi commune?; 2) le deuxième texte est « Le Monstre » de P. K.; 3) Le troisième texte est intitulé « L’unité des flammes », il n’est pas signé, mais porte la mention en début du §2: « Vel’ D’Hiv, 7 juin 1936 »; 4) au dos se trouve un agencement typographique définissant ce qu’est Acéphale, l’annonce du prochain numéro à paraître et la description des conditions de vente, l’avis de parution en octobre 1936 aux éd. G. L. M. de Sacrifices (texte de Georges Bataille, et dessins de André Masson).

– « Le Monstre », Pierre Klossowski, texte sur Sade avec pour épigraphes deux citations du même tirées de Juliette et de son Testament, in Acéphale {sous-titré:} religion, sociologie, philosophie, revue paraissant 4 fois par an), La Conjuration Sacrée, 1e année, I, 24 juin 1936; éd. et imp. par G. L. M. (6, rue Huygens, Paris 14e); deux feuillets pliés, agraphés 1 point au milieu; pas de pagination;  {p. 6-7}; lire en pdf (numérisé par la Bibliothèque Kandinsky/Centre Pompidou).
→ Repris dans Sade, mon prochain (1947) sous le titre « Delectatio morosa ».

1936: Pierre Klossowski et Walter Benjamin envisagent de fonder ensemble une revue (selon Édith Boissonnas, Journal pour moi seule, entrée du 9 juillet 1936; mentionné par Muriel Pic dans Critique, n°788-789, janv.-fév. 2013, p.87).

– Le Sens de la souffrance : suivi de deux autres essais, Max Scheler, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski; collection « Philosophie de l’esprit » dirigée par L. Lavelle et R. Le Senne; éd. Ligugé, impr. E. Aubin et fils Paris, Fernand Aubier, 1936 (2 décembre); in-16, xii-183 p. (Rééd. F. Aubier, 1942; 1946).
Klossowski fut-il introduit à la lecture de Max Scheler par Henry Corbin? Ce dernier le lisait en effet entre 1931 et 1936 pour préparer ses « Prolégomènes à une anthropologie philosophique » (cf. Ms EPHE, cote: 5 COR 301).

→Recension du Sens de la souffrance par A. de Waelhens, in Revue néo-scolastique de philosophie, 40e année, 2e série, n°54, 1937, p. 309-311 (en ligne).

1937

– « L’oeuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée », Walter Benjamin, traduit de l’allemand avec l’auteur par Pierre Klossowski; in Zeitschrift für Sozialforschung, Herausgegeben im Auftrag des Instituts für Sozialforschung von Max Horkeimer, Jahrgang V/1936, Librairie Félix Alcan Paris (1937), p. 40-68 (en ligne).

– (Ms) Manuscrit traitant des rapports de L’Origine de la Tragédie de Nietzsche et de la psychanalyse; probablement de Pierre Klossowski; sans titre, non-daté, sans signature, probablement incomplet, au crayon à papier, constitué de 5 feuillets numérotés (par Thadée Klossowski?) de 2 à 6 (format un peu inférieur à du A4, chaque fois le feuillet est plié en deux, l’écriture dans le sens de la bordure la plus courte; le papier est identique pour les 5f., sans filigrane); se trouve à la Bibliothèque Nationale de France, dans le dossier « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF28086, 17, 6D), pochette: « Notes sur Nietzsche – 62f. ».
Ce manuscrit, à la connaissance du bibliographe, n’a donné lieu à aucune publication. Il s’agit vraisemblablement d’un brouillon, écrit entre juin 1936 et janvier 1937, en vue d’une publication dans le n° de Acéphale intitulé Nietzsche et les Fascistes: une Réparation. Dans le même dossier, pochette: « Contributions Acéphale », on trouve aussi le manuscrit d’une recension, écrite par (Georges Ambrosino?), de L’effondrement de Nietzsche de E. F. Podach (Gallimard, 1931) et de l’Essai d’interprétation de la maladie mentale de Nietzsche de Paul-Louis Landsberg (in Recherches philosophiques, n°9-10, sept.-oct. 1934, Félix Alcan), recension qui sollicite aussi beaucoup la doctrine psychanalytique. Y aurait-il ainsi eu le projet d’insérer au moins deux textes dans Acéphale qui missent en résonance la philosophie de Nietzsche et l’analyse freudienne?

(Ms) Manuscrit d’un petit texte sur F. Nietzsche et son rapport aux présocratiques, et particulièrement à Héraclite; probablement de Pierre Klossowski; sans titre, non-daté, sans signature, écriture au crayon à papier; un seul feuillet, au format proche du A4, avec filigrane: « The Best Paper Made in Docelles Vosges »; se trouve à la Bibliothèque Nationale de France, le 7e feuillet dans le dossier « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF28086, 17, 6D), pochette: « Notes sur Nietzsche – 62f. ».
Ce manuscrit, à la connaissance du bibliographe, n’a donné lieu à aucune publication. Il se pourrait que ce texte ait été un brouillon pour l’introduction au texte de Nietzsche intitulé « Héraclite », publié en pages 14 et 16 de Acéphale du 21 janvier 1937. Bien qu’il vient à la suite du Ms. sur l’Origine de la tragédie et la psychanalyse, il semble que ce manuscrit soit indépendant de l’autre: à cause 1) de sa thématique circonscrite, 2) du papier utilisé (type différent, filigrané), 3) et d’une marque de rouille de trombone qui ne se trouve que sur ce feuillet.

(Ms) Manuscrit d’un petit texte sur l’éducation par F. Nietzsche; probablement de la main de Pierre Klossowski, sans titre, non-daté, sans signature, écriture à l’encre noire; sur la moitié d’une feuille pliée (format proche du A4), avec filigrane: « Linen Paper/ Lafuma Bertholet & Navarre/ Voiron »; se trouve à la Bibliothèque Nationale de France, le 13e feuillet dans le dossier « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF28086, 17, 6D), pochette: « Notes sur Nietzsche – 62f. » Au crayon, dans une autre main, sous le texte, est écrit « Jaspers ».
Le texte serait-il la traduction par Klossowski d’un passage d’un ouvrage de Karl Jaspers, en vue de sa publication dans le n° de Acéphale intitulé Nietzsche et les Fascistes: une Réparation?
Sur la deuxième moitié de la feuille, on trouve une sorte de schéma, manuscrit; de la main de Klossowski(?).

– (Ms) « {en capitales:} Plus volontiers professeur, que Dieu, n’était la création du monde », dactylographie,  par Pierre Klossowski, du texte « Création du Monde » publié dans le n°2 de Acéphale du 21 janv. 1937 (p.25-27). Dactylographie à l’encre noire; 6 feuillets recto, tous tachés au centre par un liquide; dernier f. signé à l’encre noire de la main de l’auteur: « Pierre Klossowski ». Le document se trouve à la Bibliothèque Nationale de France, dans le dossier intitulé: « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF 18086, 17, 6D), pochette: « Contributions Acéphale – 60f », f.81-86.

(Ms) « Karl Löwith: {en capitales:} La philosophie nietzschéenne de l’éternel retour de l’identique (Nietzsches philosophie der ewigen wiederkunet des gleichen) Vergal die Runde, Berlin MCMXXXV) »,  première dactylographie de la recension de l’ouvrage de Karl Löwith, par Pierre Klossowski, publiée ensuite dans le n°2 de Acéphale du 21 janvier 1937. Dactylographie à l’encre noire, pas signée; 4 feuillets recto, marqués en haut à gauche par la rouille d’un trombone; même papier que celui utilisé pour la rédaction du manuscrit sur Nietzsche et la psychanalyse (cf. supra). Le document se trouve à la Bibliothèque Nationale de France, dans le dossier intitulé: « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF 18086, 17, 6D), pochette: « Contributions Acéphale – 60f », f.64-67.
Outre les passages qui se trouvent aussi sur les épreuves avant impression de l’article, et qui ont été exclus de la version définitive à ce moment là (par G. Bataille?), la dactylographie contient quelques originalités: f.64) un long passage inédit; f.65) un paragraphe entier se trouve à un autre endroit que dans la version définitive; f.67) une transition inédite entre deux paragraphes. La dactylographie s’arrête à la moitié de la version finale, la dernière phrase qu’ils ont en commun (la dactylo a une fin originale) est: « sitôt que Nietzsche veut traduire notionnellement cet élément en doctrine » (p.31).

(Ms) « Karl Löwith: {en capitales:} La philosophie nietzschéenne de l’éternel retour de l’identique (Nietzsches philosophie der ewigen wiederkunet des gleichen) Vergal die Runde, Berlin MCMXXXV) », deuxième dactylographie de la recension de l’ouvrage de Karl Löwith, par Pierre Klossowski, publiée ensuite dans le n°2 de Acéphale du 21 janvier 1937. Dactylographie à l’encre noire; signature manuscrite de l’auteur: « P. Kl. »; 4 feuillets recto + 3 feuillets recto; interligne inférieur à la première dactylo. Le document se trouve à la Bibliothèque Nationale de France, dans le dossier intitulé: « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF 18086, 17, 6D), pochette: « Contributions Acéphale – 60f », f.110-116.
Cette version est identique à celle des épreuves avant impression (cf. infra). Elle est donc plus longue que la première dactylographie (cf. supra) et ne conserve pas les originalités de cette dernière.

(Ms) Dactylographie du « Héraclite », « texte de Nietzsche inédit en français » qui paraîtra en pages 14 et 16 du n°2 de Acéphale (21 janv. 1937); 4 feuillets recto; sans signature. Les corrections manuscrites intervenant sur cette version sont de plusieurs mains; certaines semblent être de celle de Pierre Klossowski. La traduction est-elle de Pierre Klossowski (?). Le document se trouve à la Bibliothèque Nationale de France, dans le dossier intitulé: « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF 18086, 17, 6D), pochette: « Contributions Acéphale – 60f », f.120-123.
Le texte introduisant le « Héraclite » n’est en tous les cas pas de P. Klossowski; le manuscrit se trouve au même endroit, f. 138, de la main de G. Bataille.

(Ms) Manuscrit comportant la traduction de trois citations de Karl Jaspers (tirées de son Nietzsche, Einfuehrung in das Verstaendnis seines Philosophierens); de la main de Pierre Klossowski; citations qui s’insèreront à la suite de la recension dudit ouvrage par Georges Bataille, en p.28 du n°2 de Acéphale (21 janv. 1937); 1 feuillet recto; écriture à l’encre noire; pas signé. Le document se trouve à la Bibliothèque Nationale de France, dans le dossier intitulé: « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF 18086, 17, 6D), pochette: « Contributions Acéphale – 60f », f.134.

Dans les manuscrits de Georges Bataille, alors qu’il préparait le numéro 2 de Acéphale sur Nietzsche et les fascistes, on trouve plusieurs mentions de Klossowski. Tous ces documents se trouvent à la Bibliothèque Nationale de France, dans le dossier « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF28086, 17, 6D), pochette: « Notes sur Nietzsche – 62f. »:

→ F.37 (encre bleue, feuille rouge-ocre): « Le problème posé par Klossowski est le suivant/ *Le surhomme n’est autre que le père primitif/ Il y a donc identification nécessaire au Père/ primitif. » {Le reste du feuillet est en allemand: une phrase isolée; puis une longue citation d’un ouvrage de Karl Jaspers}.
→ F.42 (crayon à papier au pigment orange, feuillet blanc): « {Plusieurs notes. Au bas de la feuille:} matérialisme économique Bäumler/ matérialisme biologique Klossowski ».
→ F.44 (encre noire, feuillet bleu): « Dieu n’est que le vieillard-roi qui ne veut pas/ mourir, la plus profonde et la plus sénile négation du temps./ Che-Hoang-Ti./ Toutes les conceptions de Nietzsche. Passage sur le/ gouvernement divin. Le reniement. La réfutation/ Il est possible d’aboutir de cette façon à une conception/ politique — double probablement./ Peut-être aboutir à un supplément? Avec Klossowski? ».
→ F.49 (encre noire, feuillet bleu): « {Plusieurs notes. Au bas de la feuille:} ne pas oublier Dühring et citer l’extrait de Löwith sur/ Kierkegaard et Marx. Demander à Kl. s’il n’y a/ rien dans Löwith reprenant le thème. »
→ F.52 (encre noire, feuillet bleu): 
« {Plusieurs notes. Au bas de la feuille:} Chercher le livre de Gundolf le demand en parler à Klossowski./ Envisager la publication d’un passage. »

– Acéphale {sous-titré:} religion, sociologie, philosophie, revue paraissant 4 fois par anNietzsche et les Fascistes: une Réparation, numéro double, 6frs, 21 janvier 1937; {ce numéro:} par G. Bataille, P. Klossowski, A. Masson, J. Rollin, J. Wahl; revue trimestrielle publiée par: Georges Ambrosino, Georges Bataille et Pierre Klossowski; éd. et imp. par G. L. M. (6, rue Huygens, Paris 14e); gérant (cf. {p.3}): « Georges Bataille »; dix feuillets pliés, agraphés 2 points; paginé; 32p. + {8}; (en ligne).
Contient: « Nietzsche et les fascistes » {de Georges Bataille}; « Heraclite » de F. Nietzsche {avec une introduction de Georges Bataille, traduction de Pierre Klossowski?}; p.15, dessin de André Masson avec une citation de Nietzsche; « Propositions » de Georges Bataille; « Nietzsche et la mort de Dieu (note sur le Nietzsche de Jaspers) » de Jean Wahl; « Réalisation de l’homme » de Jean Rollin; « Création du monde » de Pierre Klossowski; « Deux Interprétations récentes de Nietzsche » {de Georges Bataille et Pierre Klossowski; extraits traduits par P. Klossowski}; « Trois dessins d’André Masson ».
→ Le 21 janvier 1937, date de publication de ce numéro, est la date anniversaire de la décapitation de Louis XVI. Sur le rôle de cette commémoration pour Contre-Attaque et Acéphale voir L’Apprenti Socier, du cercle communiste démocratique à Acéphale, Georges Bataille (textes, lettres et documents (1932-1939) rassemblés, présentés et annotés par Marina Galletti; préface et notes traduites de l’italien par Natália Vital; éd. de la Différence, 1999; p.21-22).

Au dos du numéro 1 de Acéphale (24 juin 1936), le numéro 2 est annoncé ainsi: « ACÉPHALE, publié par Georges Ambrosino, Georges Bataille et Pierre Klossowsky paraîtra 4 fois par an aux éditions G. L. M., 6 rue Huyghens, Paris 14e. Les cahiers illustrés seront régulièrement de 16 pages. Le numéro 1 est exceptionnellementde 8 pages. Le numéro 2 qui paraîtra fin septembre sera de 24 pages. Il sera entièrement consacré à une RÉPARATION À NIETZSCHE. Conditions de vente: Un cahier de 16 pages: 3f. Abonnement d’un an (64 pages): France et Belgique: 10f; Etranger, U. P.: 12f; autres pays: 15f. Le prix de l’abonnement de soutien, donnant droit (en janvier 37) à une gravure représentant ACEPHALE est double. »

– « Création du Monde », Pierre Klossowski, in Acéphale {sous-titré:} religion, sociologie, philosophie, revue paraissant 4 fois par anNietzsche et les Fascistes: une Réparation, numéro double, 6frs, 21 janvier 1937; {ce numéro:} par G. Bataille, P. Klossowski, A. Masson, J. Rollin, J. Wahl; revue trimestrielle publiée par: Georges Ambrosino, Georges Bataille et Pierre Klossowski; éd. et imp. par G. L. M. (6, rue Huygens, Paris 14e); gérant (cf. {p.3}): « Georges Bataille »; dix feuillets pliés, agraphés 2 points; paginé; p. 25-27 (en ligne).

→ Sur les épreuves d’imprimerie l’on voit que le premier paragraphe, p.25, était précédé d’un tire en gras et en capitales: « Plus volontiers professeur/ que Dieu, n’était la création/ du monde ». Supprimé dans la version imprimée. Document se trouvant à la Bibliothèque Nationale de France, dans le dossier intitulé: « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF 18086, 17, 6D), pochette: « Épreuves corrigées Acéphale – 23f »; f.98. D’autres corrections manuscrites interviennent aussi sur cette page.

– « Deux interprétations récentes de Nietzsche »; Pierre Klossowski a écrit la recension du Nietzsches Philosophie der ewigen Wiederkunft des Gleichen de Karl Loewith (Berlin, 1935) et a traduit les citations de Karl Jaspers dans la première recension non signée {écrite par G. Bataille}; in Acéphale {sous-titré:} religion, sociologie, philosophie, revue paraissant 4 fois par anNietzsche et les Fascistes: une Réparation, numéro double, 6frs, 21 janvier 1937; {ce numéro:} par G. Bataille, P. Klossowski, A. Masson, J. Rollin, J. Wahl; revue trimestrielle publiée par: Georges Ambrosino, Georges Bataille et Pierre Klossowski; éd. et imp. par G. L. M. (6, rue Huygens, Paris 14e); gérant (cf. {p.3}): « Georges Bataille »; dix feuillets pliés, agraphés 2 points; paginé; p. 29-32 (en ligne).
La recension non signée du Nietzsche, Einfuehrung in das Verstaendnis seines Philosophierens de Karl Jaspers (Berlin, 1936) a été rédigée par Georges Bataille. Le manuscrit de ce texte, qui se trouve à la Bibliothèque Nationale de France, dans le dossier intitulé: « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF 18086, 17, 6D), pochette: « Contributions Acéphale – 60f », f.139-141, est en effet écrit de la main de Georges Bataille. Patrick Mauriès s’est donc trompé en incluant cette partie de la double recension dans le recueil Tableaux vivants (Gallimard, 2001). Cependant les trois longues citations de l’ouvrage de Jaspers qui suivent la recension proprement dite sont une traduction de Pierre Klossowski (cf. supra).

→ Recension de ce numéro d’Acéphale par René Bertelé in Europe, n° 173, tome 44, 15 mai 1937, « À travers les revues », p. 132-137 (pdf; et en ligne).
→ Sur les épreuves avant impression de cet article l’on trouve plusieurs corrections; ces documents sont à la Bibliothèque Nationale de France, dans le dossier intitulé: « Notes diverses pour Nietzsche et Acéphale » (cote: NAF 18086, 17, 6D), pochette: « Épreuves corrigées Acéphale – 23f ».
F.88-90: épreuves des pages 28 et 29, l’on trouve quelques corrections de la main de Pierre Klossowski.
F.103: deux longs passages sur les épreuves de la page 29 (recension de Klossowski) sont biffés par Georges Bataille (?); ils n’apparaîtront pas dans la version imprimée.
F. 104-105: épreuves de la page 30, certains paragraphes ont été étrangement raturés au crayon à papier (seules occurrences dans toutes les épreuves de ce numéro vues par le bibliographe), ratures qui n’ont entraîné aucun amendement; seraient-ce des réactions spontanées de G. Bataille?
F. 106: un long passage sur les épreuves de la page 31 (recension de Klossowski) sont biffés par Georges Bataille (?); il n’apparaîtra pas dans la version imprimée.

(?) « Héraclite », Friedrich Nietzsche, traduction non signée de Pierre Klossowski (?), in Acéphale {sous-titré:} religion, sociologie, philosophie, revue paraissant 4 fois par anNietzsche et les Fascistes: une Réparation, numéro double, 6frs, 21 janvier 1937; {ce numéro:} par G. Bataille, P. Klossowski, A. Masson, J. Rollin, J. Wahl; revue trimestrielle publiée par: Georges Ambrosino, Georges Bataille et Pierre Klossowski; éd. et imp. par G. L. M. (6, rue Huygens, Paris 14e); gérant (cf. {p.3}): « Georges Bataille »; dix feuillets pliés, agraphés 2 points; paginé; p. 25-27 (en ligne).

– (Ms) Lettre dactylographiée signée de Pierre Klossowski (56, rue Denfert-Rochereau, Paris Ve) à Jean Ballard (directeur des Cahiers du Sud, Marseille), datée de février 1937, accompagnant le manuscrit de « L’angoisse mythique chez Goethe » (cf. infra), traduction de passages d’un article de Walter Benjamin. P. K. demande si Marcel Brion consentirait à écrire un chapeau pour l’article; 1 feuille recto; fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).

(Ms) Réponse de Jean Ballard (Marseille), le 11 mars 1937, à Pierre Klossowski (56, rue Denfert-Rochereau, Paris Ve); 1 recto feuille dactylographiée, fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).
« Je parlerai à Brion du chapeau de quelques lignes pour les passages traduits. Je suis sûr qu’il sera heureux de le faire pour présenter votre traduction. Pour l’instant je me bornerai modestement à vous exprimer ma gratitude et à vous dire le plus grand bien pour ce remarquable passage d’une langue à l’autre. Je connais personnellement beaucoup Walter Benjamin, collaborateur ancien des Cahiers et familier de Marseille où j’ai eu le bonheur de lui conseiller un médicament qui l’a remis d’aplomb, et je suis bien heureux que son nom, grâce à vous, figure au sommaire. »

– (Ms) Lettre autographe signée de Pierre Klossowski (56, rue Denfert-Rochereau, Paris Ve), à Jean Ballard, datée du 15 mai 1937, accompagnant les épreuves corrigées de « L’Angoisse mythique chez Goethe »; 1 feuille recto; fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).

– « L’Angoisse mythique chez Goethe », Walter Benjamin, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski (traduction partielle de l’article de W.B. sur les Affinités électives); inclus dans le dossier « Le Romantisme allemand », in Cahiers du Sud, 24e année, n° spécial, Mai-Juin 1937, tome XVI, p. 342-348.
La traduction a été faite sur l’invitation de Jean Cassou (cf. lettre de P.K. à Jean Ballard, février 1937, cf. supra).

-« Notes sur la fondation d’un Collège de Sociologie » (ou « Déclaration sur la fondation d’un Collège de Sociologie » selon le sommaire), signé par: Georges Ambrosino, Georges Bataille, Roger Caillois, Pierre Klossowski, Pierre Libra, Jules Monnerot; et publié in Acéphale, Dionysos, n°3-4, juillet 1937, p. 26 (en ligne). Une note en bas de l’article indique que « cette déclaration a été rédigée dès le mois de mars 37. L’activité de ce Collège commencera en octobre: elle comportera tout d’abord un enseignement théorique sous forme de conférences hebdomadaires. La correspondance doit être adressée provisoirement à G. Bataille, 76 bis, rue de Rennes (6e). »

– « Don Juan selon Kierkegaard », Pierre Klossowski, in Acéphale, Dionysos, n°3-4, juillet 1937, p. 27-32 (en ligne).
→ Repris dans Sade, mon prochain (1947) sous le titre « La tentation du possible ». Et republié en 2001 (éd. Le Promeneur).

– Pierre Klossowski rédige un fragment sur Nietzsche commençant par « La noblesse spécifique de Nietzsche… »; fragment dactylographié retrouvé dans les archives Henri Dussat et Pierre Andler, daté probablement de juillet 1937 (Galletti, L’apprenti Sorcier, p.387-388).

– Pierre Klossowski rédige un fragment à propos de Nietzsche et de l’instant commençant par « S’il est vrai que le temps ne peut être éprouvé… », daté de juillet 1937. Galletti note que « ce sera le début d’une crise qui poussera Klossowski à quitter Acéphale » (Galletti, L’apprenti Sorcier, p.389-390).

– Pierre Klossowski rédige un fragment sur le Maître et l’Esclave commençant par « Le rapport de l’homme à Dieu se traduit socialement… »; fragment dactylographié présent dans les archives Henri Dussa, daté probablement de juillet 1937. Le sujet rappelle la conférence « Le marquis de Sade et la Révolution » que Klossowski devait donner au Collège de Sociologie le 7 février 1939, en particulier le § « Décomposition de la féodalité théocratique et naissance de l’individualisme aristocratique », qui marque l’apparition du motif du « cercle vicieux » développé dans Nietzsche et le Cercle vicieux (Galletti, L’apprenti Sorcier, p.391-393).

– (?) Le 27 juillet 1937 Klossowski écrit à Elizabeth Holland: « Figure-toi que Michel <probablement Michel Leiris> m’a fait faire pour les United Artists des traductions de textes de films américains en sous-titres allemands et comme mes premiers essais ont été immédiatement acceptés il se peut que ça devienne prochainement un job régulier et plus ou moins rémunérateur » (cf. Lettres à Betty, Madrid 2007, p. 84).

– Les impressionnistes, Wilhelm Uhde, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski; choix des oeuvres reproduites arrêté par Ludwig Goldscheider; Vienne/Paris: Éd. du Phaidon, 1937; imprimé en Autriche.

1938

– (Ms) Lettre manuscrite de Pierre Klossowski à Henry Corbin, sans autre date que « Mardi »; 1f. recto, archivé dans le fonds Henry Corbin à l’EPHE (Paris), 5COR272; accompagnée d’une copie dactylographiée de Stella Corbin; porte une note, dans une autre main, au stylo bic: « allusion aux cours 1938-1939 Hamann et Luther cf. Annuaire Htes Et. 1939-1940″. En effet, si l’on se réfère à École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses. Annuaire 1939-1940 (1938, p.102), l’on trouve le nom de Pierre Klossowski dans la liste des « auditeurs réguliers » aux conférences de Henry Corbin intitulées « Recherches sur l’herméneutique luthérienne ». Ce qui laisse à penser que la lettre est écrite pendant l’année 1938.
Klossowski regrette de ne « pas être présent à l’importante leçon de cet après-midi ». Il ne pourra pas non plus voir Corbin « cet après-midi vers les 5h 1/2 », du fait qu’il est alité par « une horrible grippe des plus épuisantes ». Il est « navré » de le prévenir si tard.

– (Ms) Lettre dactylographiée signée de Pierre Klossowski (56, rue Denfert-Rochereau, Paris Ve), à Jean Ballard, datée du 9 Mai 1938 (Paris), accompagnant la traduction du texte de Klaus Mann, « Influences Françaises », en réponse à la demande de l’auteur et de Jean Ballard, en vue de sa publication dans les Cahiers du Sud (cf. infra); 1 feuille recto; fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).

→ (Ms) Lettre qui répond à celle, dactylographiée, de Jean Ballard, datée du 6 novembre 1937 (Marseille), à Pierre Klossowski, le remerciant pour la traduction du texte de Benjamin (qui semble en avoir été lui-même très satisfait) et lui demandant au nom de Klaus Mann (qui aurait indiqué Klossowski pour ce travail) de traduire « Influences Françaises », article de ce dernier; 1 feuille recto/verso; fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).
→ (Ms) Jean Ballard accuse réception de la lettre du 9 mai 1938, dans une lettre dactylographiée, datée du 28 mai 1938 (Marseille), à Pierre Klossowski (56, rue Denfert-Rochereau, Paris Ve); 1 feuille recto; fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).

• Jeudi 19 mai 1938: première conférence de Pierre Klossowski au Collège de Sociologie sur la tragédie, illustrée par la traduction de l' »Antigone » de Kierkegaard.

– « Chamfort », Pierre Klossowski, in Les Nouvelles Lettres (dir. Jean le Louët), n°1, 1er juin 1938 (avec au sommaire, entre autres: Jacques Maritain, Jean Wahl, Bertrand d’Astorg, Étienne Borne).

– « Influences françaises », Klaus Mann, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski, in Les Cahiers du Sud (dir. Jean Ballard), Marseille, novembre 1938.

– « Les forces de haine: Qui est mon prochain ? », Pierre Klossowski (signé avec la mention: Chemillieu et Champrovent, octobre 1938.); in Esprit, Revue internationale, 7e année, 75, 1er décembre 1938, p.402-423.
« La revue Esprit, dans son numéro de décembre 1938, se situe résolument dans l’actualité politique du moment. Elle publie une série d’articles sur le “pré-fascisme français”. Parmi les collaborateurs, on relèvera les principaux adhérents du christianisme personnaliste, qu’Emmanuel Mounier, introduisant l’article de Pierre Klossowski, propose comme support idéal de la démocratie » (Jean Decottignies, en préface de Écrits d’un monomane, éd. Gallimard, 2001, p.24).

– Antigone: Réflexion du Tragique antique dans le Tragique moderne. Un Essai dans l’aspiration fragmentaire. Conférence destinée aux @, par Victor Eremita / Sören Kierkegaard; traduction d’après l’allemand et postface de Pierre Klossowski; Éditions « Les Nouvelles lettres », 13, rue de Savoie, 1938 (30 décembre.); « Collection Avènement » n°1; Paris, impr. Uhl.
La publication était initialement prévue chez Levis Mano pour juin 1938 (cf. Lettres à Betty, Madrid 2007, p. 76). Le 15 juin 1938 Klossowski écrit à Pierre Leyris : « Tisseau ayant annoncé sa traduction de l’Alternative de Kierkegaard, j’ai retiré à G. L. M. ma traduction de l’Antigone qu’il ne pouvait publier avant la rentrée, et vais la faire paraître en même temps que le commentaire, en un tirage à part, aux Nouvelles Lettres, dont je t’envoie le premier numéro » (ibid., p. 80).

– Le nouveau Portugal: portrait d’un vieux pays, Friedrich Sieburg, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski, Les Éditions de France, Paris, 1938.

→ Avis de parution dans le quotidien  Le Journal (Paris), n° 16881, 8 janvier 1939, rubrique « Derniers livres parus » (image; et dans Gallica).

1939

• Mardi 7 février 1939: seconde conférence de Pierre Klossowski au Collège de Sociologie, intitulée « Le marquis de Sade et la Révolution ». Elle sera reprise dans Sade, mon prochain (1947); puis en préface à La philosophie dans le boudoir (1966); dans Sade, mon prochain (1967); dans Art Press (janvier 1989) sous le titre de « Le régicide simulacre de la mort de Dieu »; reproduit en 1980 avec le texte de Jacques Lacan « Kant avec Sade » dans une nouvelle édition de La philosophie dans le boudoir.

→ Marina Galletti suggère que « le projet d’étude » de Klossowski « sur Robespierre pour un des Cahiers {de Contre-Attaque} annonce peut-être la conférence « Le marquis de Sade et la Révolution », qu’il devait donner en 1939 au Collège de Sociologie » (L’Apprenti Socier, du cercle communiste démocratique à Acéphale, Georges Bataille, éd. de la Différence, 1999, p.16).
Elle suggère aussi que cette conférence « peut se lire comme une réponse implicité au Robespierre de Sieburg: la réfutation du système de Robespierre à travers la mise en scène de la pensée de Sade. D’autre part, dans la première édition de Sade mon prochain (1947) où cette conférence devait être incluse, une note (supprimée dans l’édition suivante) établit un lien entre le Révolution de 1793 et l’expérience nazie. » (Cf. ibid., p.208).

21 février 1939: Klossowski est dans la soirée au 15 rue Gay Lussac, au Collège de Sociologie, où se trouvent aussi, entre autres, Georges Bataille (qui parle ce jour-là du Mardi Gras), Roger Caillois, Jean Paulhan, Mme Paulhan et Edith Boissonnas. Edith Boissonnas connaissait aussi Erich Klossowski qui vivait alors comme ses parents à Sanary-sur-Mer, « lieux d’exil de nombreux artistes et intellectuels allemands »  (cf. Edith Boissonnas, Journal pour moi seule, entrée du 21 février 1939, notes de Muriel Pic, extraits publiés dans Critique, n°788-789, janv.-fév. 2013, p.111).

– « Réponse à l’enquête : ‘Il y a toujours eu des directeurs en occident’ », Pierre Klossowski, in Volontés (revue mensuelle irrégulière, dir. collégiale), n°18, juillet 1939, Paris (réédition: in Le Collège de Sociologie, Denis Hollier, 1979, Gallimard).

– (?) Conférence de Pierre Klossowski organisée par la revue Esprit chez Marcel Moré le mercredi 19 avril 1939.
De cet événement nous ne connaissons que la mention qu’en fait Marcel Moré dan sune lettre à Raymond Queneau, datée du 14 avril et envoyée (cachet) le 15 avril 1939: « Mon cher ami./ Avez-vous reçu la convocation d’Esprit pour mercredi prochain? Intéressant exposé de Klossowski. Malheureusement je serai absent. Je suis à Aix-en-Provence avec les Kahnweiller. Mais ma bonne, assistée de Dehaut, recevra. » (publiée in Cahiers Raymond Queneau, n°4-5, « R.Queneau/Marcel Moré Correspondance inédite (1934-1967) », Revue de l’Association des amis de Valentin Bru, 1987 (juin), p.20).

– (Ms) « Réflexions sur l’Anthropophagie », Pierre Klossowski, rédigé « fin juillet 1939 », manuscrit d’une page, conservé à la Bibliothèque Jacques Doucet (Paris).

• Automne 1939: Georges Bataille « accuse Patrick Walberg et les autres conjurés de l’avoir abandonné et, éludant toute discussion, formalise par une circulaire la dissolution de l’entreprise communautaire » Acéphale (L’Apprenti Socier, du cercle communiste démocratique à Acéphale, Georges Bataille; textes, lettres et documents (1932-1939) rassemblés, présentés et annotés par Marina Galletti; préface et notes traduites de l’italien par Natália Vital; éd. de la Différence, 1999; p.20).
La société secrète Acéphale rassembla comme adeptes: le physicien Georges Ambrosino, l’architecte Jacques Chavy, le mathématicien René Chenon, l’historien Henri Dubief, le critique d’art Patrick Waldberg, le sculpteur Isabelle Waldberg, Pierre Klossowski… D’autres affiliés: Pierre Andler, Henri Dussat, Imre Kelemen, Michel Koch, Jean Rollin. D’autres, sollicité à adhérer, demeurèrent extérieurs à la société: Roger Caillois, Jean Atlan, Alain Girard. D’autres eurent une place moins définie: le sculpteur Taro Okamoto, Michel Leiris, André Masson (cf. ibid.)

1940

– (?) Klossowski évoque la traduction d’une conférence non identifiée, dans une lettre à Elizabeth Holland datée du 15 avril 1940: « À présent je traduis la conférence qu’un Alsacien, ancien élève de Husserl, fera samedi prochain chez Marcel <Moré> sur le Nationalsocialisme. Excellentes remarques sur la disposition intime de l’esprit allemand à se trahir lui-même » (Lettres à Betty, Madrid 2007, p.88-89).
Marcel Moré chez qui se sont déroulées de nombreuse réunions dans les années 30. « En 1934, son appartement abritait les réunions du groupe d’Emmanuel Mounier; à partir de 1935, il devait être le théâtre de rencontres de philosophes et d’écrivains de toutes tendances. » Parmi elles: les Discussions sur la guerre (1939), « sorte de prolongement du Collège de Sociologie », et la Discussion sur le péché (1944). (Cf. Note de Marina Galletti in L’Apprenti Socier, du cercle communiste démocratique à Acéphale, Georges Bataille; éd. de la Différence, 1999; p.123).

« – (?) Klossowski évoque un volume d’essais (alors inachevé) qu’il doit faire paraître, dans une lettre à Elizabeth Holland datée du 15 avril 1940: « Beaucoup à travailler, des réunions çà et là (Berdiaeff, Gabriel Marcel) et presque pas un instant pour mes nouvelles lectures ni pour achever mon volume d’essais que Wahl me presse de publier et auquel je voudrais ajouter cette introduction à Kafka en la développant encore. D’ailleurs il est probable qu’elle paraisse à la Revue de Paris » (Lettres à Betty, Madrid 2007, p.88).

15 avril 1940: première mention de l' »introduction à Kafka », dans une lettre à Elizabeth Holland datée du 15 avril 1940 (cf. supra; Lettres à Betty, Madrid 2007, p.88). Elle était, alors, censée paraître dans la Revue de Paris. Si l’on en croit la lettre à Jean Ballard du 25 février 1945 (cf. infra), l’introduction a été rédigée en 1940.

1941

(Ms) « De l’être tel, de l’existant et de l’analogia entis chez Maître Eckhart, » Pierre Klossowski, rédigé à La Leysse en 1941, manuscrit dactylographié de 18 pages conservé à la Bibliothèque Jacques Doucet (Paris).

(?) Dans une lettre à Elizabeth Holland écrite depuis le Couvent des Frères Prêcheurs à Saint Maximin (Var), datée du 3 novembre 1941, Pierre Klossowski écrit: « Dès la semaine dernière j’ai commencé mes leçons avec le Père Brück <Raymond Léopold Bruckberger (1907-1998)>, en nous mettant tous deux à la traduction du commentaire de Saint Thomas sur les Noms Divins de Denys l’Aéropagite » (Lettres à Betty, Madrid 2007, p.138).

1942

– (?) Dans une lettre à Elizabeth Holland datée du 6 mars 1942 (Couvent de Saint-Maximin), Klossowski parle d’une « conférence » qui aurait « déterminé une altération de l’atmosphère que Bruck <Raymond Léopold Bruckberger (1907-1998)> qualifiait même de maléfice ». Elle semble avoir été prononcée au couvent des frères prêcheurs de Saint-Maximin, vers la fin de février 1942, devant une audience composée de laïques ainsi que de clercs (le père Marie-Michel Labourdette, le Père Mousquet entre autres). Son sujet était vraisemblablement « L’Expérience de la Mort de Dieu chez Nietzsche et la nostalgie d’une expérience authentique chez Georges Bataille »; texte publié ensuite en appendice de Sade, mon prochain, 1947. Cf. Lettres à Betty, Madrid 2007, p.154.

– (MsObjections faites à la Métaphysique et à l’anthropologie thomiste en ce qui concerne l’intelligibilité de l’être, les notions d’acte et de puissance, l’ambivalence de la volonté, la possibilité et le péché; manuscrit dactylographié de 8 feuillets, conservé à la Bibliothèque Jacques Doucet (Paris); texte d’une dissertation rédigée au couvent de Saint-Maximin (Var), pour le Père Labourdette (en vue d’être accepté séminariste?), sûrement en avril 1942, et vraisemblablement au début de ce mois. Dans les marges P. Klossowski a inscrit au crayon les remarques du Père Labourdette ainsi que ses propres réponses à celles-ci.
Dans une lettre à Elizabeth Holland datée du Jeudi de Pâques (2 avril) 1942, Klossowski évoque cette « dissertation » qu’il doit « rédiger pour le Père Labourdette »; plus loin il écrit: « Passé la matinée dans le verger du couvent, quelques cerisiers en fleurs se penchant vers nous, avec le Père Stève <Marie-Joseph Stève (1911-2001)> à discuter mes notes (dissertation) sur la volonté et mes objections hasardées à l’argumentation de la Somme Théologique. Entretien encourageant <…> D’une façon générale, l’explication dans laquelle je me trouve engagé a ceci d’excellent qu’elle me contraint à sortir de l’équivoque et à reconnaître pour amis ceux que j’avais trop négligés jusqu’à présent… Kant, mais attention… Quelle prudence chez le P. Fessard <Gaston Fessard (1897-1978)> qui choisit Maine de Biran, osant ensuite le proclamer ‘notre Kant’… » (Lettres à Betty, Madrid 2007, p.159-160).

– (Ms) Petit billet autographe, signé par Pierre Klossowski, laissé au bureau (?) de Jean Ballard, aux Cahiers du Sud (Marseille), en 1942, dans lequel il s’ « excuse de lui manquer » et écrit qu’il repassera le lendemain matin; 1 billet recto; fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).

• Octobre 1942, Pierre Klossowski entre au Séminaire universitaire de Lyon comme étudiant en théologie (cf. lettre Ms. à Jean Ballard, 28 juillet 1943, fonds Ballard/Cahiers du sud — Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).
Cf. aussi: « Après des études de théologie et, de 1940 à 42 un passage chez les dominicains, je suivis les cours de la faculté de théologie de Lyon, cours que j’ai poursuivi à l’Institut catholique de Paris » (entretien publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, 1-2 sept. 1968, cf. infra).

1943

(?) Klossowski évoque un travail inconnu, dans une lettre à Pierre Leyris, datée du 14 janvier 1943 (Lyon): « Pour l’instant me voilà lancé dans un travail sur le sens de l’expiation dans le Prophétisme et le Sacerdoce (le second Esaïe et Ezéchiel) ».

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski à Jean Ballard, datée du 28 juillet 1943 (Couvent Dominicain de St Alban-Leysse, Savoie), où il l’informe qu’il est devenu étudiant en théologie au Séminaire de Lyon, ville dans laquelle il aurait même retrouvé « quelques anciens amis parisiens » (ex. François Houang). Il lui demande, après avoir appris par Jean Carrive la parution prochaine d’un numéro spécial des Cahiers du Sud sur Franz Kafka, ce qu’il pense de l’introduction au Journal intime de Kafka (dont Jean Ballard se trouvait déjà en possession) et si elle pourrait trouver sa place dans ce numéro. Il demande aussi à Jean Ballard ce qu’il pense de « l’important ouvrage de Georges Bataille », l’Expérience intérieure (1943), et si on en a parlé dans le dernier numéro des Cahiers. Enfin, il lui dit qu’il n’a pas eu le temps de reprendre et recopier son « étude sur la Mort de Dieu chez Nietzsche »; mais qu’il a, néanmoins, « l’intention de refondre ce premier travail dans un autre plus spécialement consacré à une critique psychologique de la Théologie du Sacrifice. »; 1 feuillet recto; fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille). → Accusé de réception le 23 août 1943.
(?) À partir de cette lettre du 28 juillet 1943, l’on peut déduire que l’introduction au Journal intime, dont la première (?) mention remonte à avril 1940, est achevée.
(?) Par ailleurs l’on peut se demander si cette « étude sur la Mort de Dieu chez Nietzsche » est peu ou prou identique à la conférence prononcée vers février 1942 au couvent de Saint Maximin (cf. supra).
(?) Enfin, l’on peut se demander de quoi s’agit cette « critique psychologique de la Théologie du Sacrifice ».

1944

– (?) Mention d’une pièce d’après une nouvelle de Sade dans le journal de Jacques Lemarchand, à la date du jeudi 9 mars 1944: « NRF. Vu l’abbé Klossovsky. C’est un ancien surréaliste, qui a écrit une pièce étonnante d’après une nouvelle de Sade, dont Camus voulait faire une lecture publique. Devenu curé. Partagé entre sa conscience et sa vanité. Il n’autorise pas la lecture de sa pièce… mais… s’il n’y avait qu’une dizaine de personnes… Dégoûtant. » (In Journal 1942-1944, Jacques Lemarchand, éd. Claire Paulhan, imp. Renon (Ruelle-sur-Touvre, 16600), novembre 2012, p.550).

Octobre 1944: Pierre Klossowski, après deux années de Séminaire à Lyon, « quitte Rome pour Genève » (cf. Ms. de la lettre à Jean Ballard du 25 février 1945, cf. infra).

1945

Fin janvier 1945: Pierre Klossowski revient  de son poste, dans un centre d’accueil de la C.I.M.A.D.E en Auvergne, à Paris; puis va une dizaine de jours en Gironde chez Jean Carrive, à La Girarde (Les Leves-Thoumeyragues); puis revient à Paris mi-fin février (cf. infra, lettre à Jean Ballard du 25 février 1945).

– (Ms) Télégramme probablement envoyé début février 1945, depuis Eynesse (en Gironde), à l’occasion de son séjour chez Jean Carrive à La Girarde (4km de Eynesse),  par Pierre Klossowski à Jean Ballard (Marseille), lui demandant d’attendre de recevoir ses amendements avant de publier l’introduction du Kafka; 1 télégramme, recto, fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski à Jean Ballard, datée du dimanche 25 février 1945; 1 feuillet recto/verso; fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).
Il lui dit qu’il s’est converti au protestantisme, décision qui aurait donné lieu « au scandale et à d’affreux commentaires ». Il ne souhaite pas reprendre tout de suite ses études de théologie; il a été délégué par la C.I.M.A.D.E auprès de l’un des centres d’accueil pour travailleurs étrangers en Auvergne où il fait en quelque sorte un « stage d’aumônerie ». À Paris, fin janvier, il retrouve son « introduction » à Kafka qu’il croyait perdue. Puis il a passé une dizaine de jours chez Carrive en Gironde, d’où il est revenu pour une autre dizaine de jours à Paris où il fait des démarches en faveur du centre d’accueil dont il s’occupe. Il n’a pas le temps de reprendre l’introduction, comme il en éprouve la nécessité; sa vision et ses conclusions étant devenues assez différentes « de celles qui remontent à cinq ans ». Le verso de la lettre est une page entière de corrections et d’ajouts à apporter à la première version inédite de 1940-1943.

– (Ms) Télégramme de Pierre Klossowski à Jean Ballard, envoyé de Paris (probablement le dimanche 25 février 1945), annonçant que la lettre avec les modifications (pour le Kafka) est partie le même jour; 1 télégramme, recto, fonds Ballard/Cahiers du sud (Bibliothèque Municipale l’Alcazar, Marseille).

– Recension par P. Klossowski de La Muraille de Chine de Franz Kafka (trad. par Jean Carrive), in Dieu Vivant : Perspectives religieuses et philosophiques n°2, éd. du Seuil, 2e trimestre 1945, p. 151-153.

– « Introduction au Journal Intime de Kafka », Pierre Klossowski, in Cahiers du Sud, n°270, mars-avril 1945, faisant partie du dossier « Présence de Kafka ».
Cette Introduction est déjà mentionnée le 15 avril 1940 dans une lettre à Elizabeth Holland, elle devait apparemment s’insérer dans un  « volume d’essais », et être publiée dans la Revue de Paris (Lettres à Betty, Madrid 2007, p. 88).

– (?) Les Contemporains du Golgotha: Dans une lettre à Elizabeth Holland datée du 11 août 1945 (Paris, 3 Cour de Rohan), Klossowski évoque, outre une traduction non référencée de Luther, sa « propre création » du moment: « De toutes ces émotions mon propre travail a souffert affreusement, comme bien vous pensez. Je ne parle pas tant de mes traductions de Kafka (Journal IIe partie), de Luther, de Hamann, que de ma « propre création », les Contemporains du Golgotha dont Pierre vous a, je crois, raconté la scène des Gardiens du Sépulcre. Carrive, Albert-Marie Schmidt, Emmanuel en sont enthousiasmés je n’exagère pas, et Pierre, très frappé au cours de deux lectures que je lui en ai faites successivement, à la lire lui-même en a été déçu, attribuant sa première impression à mon jeu, au ton de ma voix, toutes choses invraisemblables, mais enfin! Lui et Marcel voulaient le donner dans Dieu Vivant, puis ils se sont ravisés. Tant pis ou tant mieux! Moi-même j’avoue que je n’arrive plus à rentrer dans l’ambiance de cette composition à laquelle je m’étais mis, au mois de Mai, dans un état d’effervescence créatrice que je ne retrouve plus. Il est vrai que tout ce que je viens de vivre n’a pas été sans m’orienter ailleurs, ce qui n’empêche que cela s’éprouve tout d’abord comme une désorientation pure et simple… » (Lettres à Betty, Madrid 2007, p. 192). Le texte était-il à l’époque même encore inachevé? À la connaissance du bibliographe, aucune autre trace n’est restée de les Contemporains du Golgotha.

– Journal intime, suivi de : Esquisse d’une autobiographie, Considérations sur le péché, Méditations, Franz Kafka; introduction et traduction de l’allemand par Pierre Klossovski; Paris, B. Grasset (Montrouge, Seine, Impr. moderne), 1945.
Ces « traductions de Kafka (Journal IIe partie) » sont mentionnées dans une lettre à Elizabeth Holland datée du 11 août 1945 (Lettres à Betty, Madrid 2007, p. 192).

Recension par Jean Carrive du Journal Intime de F. Kafka, dans la traduction de Pierre Klossowski; in Dieu Vivant: perspectives religieuses et philosophiques 4, éd. du Seuil, 4e trimestre 1945, p. 148-149.
 Recension par Jean de Rostu in Etudes: revue fondée en 1856 par des Pères de la Compagnie de Jésus, année 79, tome 248, janvier 1946, « Revue des livres », p. 141-143 (Pdf et en ligne). Cette recension est aussi celle de deux autres ouvrages parus la même année que la traduction de Pierre Klossowski: Kafka de Max Brod, traduit par Hélène Zylberberg (Paris, Gallimard, 1945); ainsi que La Colonie Pénitentiaire et d’autres textes, traduits et préfacés par Jean Starobinski (Paris, Egloff, 1945).

 – « Le livre de Josué », Wilhelm Vischer, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski, le «texte contient les passages principaux du premier chapitre du Témoignage du Christ dans l’Ancien Testament»; avec un avant-propos de Jean Bosc. In Dieu Vivant: perspectives religieuses et philosophiques n°4, éd. du Seuil, impr. G. Blanchong et Cie, 4e trimestre 1945, p. 53-79.

– « Discussion sur le péché », discussion organisée par Georges Bataille chez Marcel Moré (5 mars 1944) en présence de : « MM. Adamov, Blanchot, Bolin, Mlle de Beauvoir, MM. Bruno, Burgelin, Camus, Couturier, R. P. Daniélou, R. P. Dubarle, MM. Gallimard, de Gandillac, Hyppolite, Klossowski, Lahaye, Leiris, Lescure, Madaule, Marcel, Massignon, R. P. Maydieu, MM. Merleau-Ponty, Moré, Mounir Hafez, Paulhan, Prévost, Sartre, etc. » Pierre Klossowski intervient au tout début par deux fois. Les minutes de la discussion sont précédées par un « Extrait des thèses fondamentales » par Pierre Klossowski, ainsi que d’une « Contestation » par Jean Daniélou. In Dieu Vivant: perspectives religieuses et philosophiques n°4, éd. du Seuil, impr. G. Blanchong et Cie, 4e trimestre 1945, p. 83-133.

→ Une copie des épreuves de l’ « Extrait des thèses fondamentales » et de la « Contestation » se trouvent dans le fonds Georges Bataille à la Bibliothèque Nationale de France. Ce dernier (?) a, au crayon à papier, biffé en plusieurs endroits l’extrait des thèses fait par Klossowski:
F.57: La thèse III et biffée du début jusqu’à « souillure. » Et le « III » est réécrit à la main devant « Si le néant de l’obscénité… »
F.58: Le dernier § de la thèse IV est biffé. Dans le § de la thèse V, le passage de « Elle n’exprime qu’une lassitude » jusqu’à la fin (« le désordre des guerres. ») est biffé.
F. 59: L’énoncé de la thèse VII est biffé et le « VII » est réécrit devant le premier § explicatif de la thèse. Le passage « Le sacrifice de la Messe {…} les orgies réelles…” » est biffé.
Document archivé à la BNF, dossier: « Discussion ayant suivi ma conférence sur le péché chez Moré et texte du P. Daniélou — Epreuves de Dieu Vivant » (cote: NAF 28086, 6, enveloppe 147). 

– « Note d’actualité » signée « P. K. » (à propos de deux sermons prononcés en l’Église « Liebfrauenkirche », à Ravensburg, au lendemain de l’Armistice, le 27 mai et le 8 juin 1945, par le R. P. Küble); in Dieu Vivant: perspectives religieuses et philosophiques n°4, éd. du Seuil, impr. G. Blanchong et Cie, 4e trimestre 1945, p. 156-157.

1945, rencontre avec Denise Morin-Sinclaire: « J’ai rencontré Pierre chez ma sœur qui était une ancienne élève de Jean Wahl et qui connaissait tout le milieu philosophique, universitaire. Elle habitait, à cette époque, un deux-pièces sans confort, rue de l’École Polytechnique. C’était juste après la guerre, en 1945. Pierre était venu avec sa mère, il avait sa cape de prêtre sur le dos. […] Ce ne fut pas le coup de foudre. On s’est revus alors plusieurs fois. Pour ma part, revenant de déportation, j’étais un peu dans un état second au milieu d’un monde, d’une société que j’avais oubliés. » (Cf. Art press, 163). 

1946

Le 17 avril 1946: En présence de deux témoins soussignés (Marcel Moré et Alain-Zacharie Serrand des frères prêcheurs), à la Chapelle des Études (la revue catholique), 15 rue Monsieur, Pierre Klossowski rétracte « l’apostasie » dont il s’était « rendu coupable » devant le père Gaston Fessard, et redevient ainsi officiellement catholique après avoir reçu « l’absolution » par ce dernier le 4 avril 1946 (cf. le document officiel du Diocèse de Paris).
(Étrangement, P. Klossowski y est dit être le fils de Eric Klossowski et de « Dominique K. né Spiro », au lieu de Elisabeth Dorothea Spiro).

– « Métacritique du purisme de la raison pure », Johann Georg Hamann, texte traduit et présenté par Pierre Klossowski, publié in Deucalion, cahiers de philosophie (revue sous la dir. de Jean Wahl), n°1, août 1946, éd. de la Revue Fontaine, Paris, p. 233-243 (lire en pdf).
Est-ce de cette traduction dont Klossowski parle dans une lettre à Elizabeth Holland du 11 août 1945: « Je ne parle pas tant de mes traductions de Kafka (Journal IIe partie), de Luther, de Hamann, que… »

– « Méditations Bibliques » de Johann Georg Hamann, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski, précédé en guise d’introduction par « Johann George Hamann 1730-1788 » (extraits d’une « Anthologie de J.-G. Hamann, à paraître aux Éd. du Pavois (sic) »); in Dieu Vivant : Perspectives religieuses et philosophiques n° 7, éd. du Seuil, 4e trimestre 1946, p. 35-55.

– « Rainer Maria Rilke et les élégies de Duino », Pierre Klossowski, recension de Zu Rainer Maria Rilke Deutung des Daseins  de Romano Guardini (Berne, Verlag A. Francke A. – G., 1946), in Critique n°5, 1e année, octobre 1946, p. 404-418.

1947

– Sade mon prochain, Pierre Klossowski, éd. du Seuil, 1947, collection « Pierres Vives »; impr. Paris : Lang, Blanchong (105 ex. sur vélin Aravis); imprimé entre janvier et mars 1947.

→ Envoi à Denise Morin-Sinclaire, le jeudi 15 mars 1947, seul volume jamais dédicacé par Pierre Klossowski à Denise: « Pour Denise / en amical souvenir / Pierre ».
→ Le livre reçoit une voix au troisième Prix des Critiques gagné par A. Camus avec La Peste (cf. Le Monde, 14 juin 1947 — en ligne).
→ Recension par Aimé Patri dans l’Arche, juin 1947.
→ Recension de Sade mon prochain, Jean Lacroix, in Esprit, nº 135, juillet 1947, p. 170–172.
→ Recension sous le titre de « Le secret Sade (I) » par Georges Bataille de Sade, Les Infortunes de la Vertu. Introduction de Jean Paulhan; Les 120 journées de Sodome/et/ Pierre Klossowski  Sade mon prochain; in Critique, n°15-16, septembre 1947. Deuxième partie, « Le secret Sade (II) », in Critique, n°17, octobre 1947.
→ 
Recension de Sade mon prochain, Pierre Debray, in Dieu Vivant: perspectives religieuses et philosophiques, nº 10, éd. du Seuil, 1er trimestre 1948, p. 141-143.

→ Envoi à Anne de Biéville sur un ex. du Sade mon prochain: « Pour/ Anne de Biéville/ en amical souvenir/ Pierre Klossowski » (image).

• Lundi 21 – dimanche 27 juillet 1947: Denise, à Aire sur l’Adour (Landes) ; Pierre à Paris, rue du Canivet.

Jeudi 31 juillet 1947: Mariage de Pierre Klossowski avec Denise Morin en la mairie du sixième arrondissement. Sur le livret de famille, Denise y est domicilée 54 boulevard Saint-Michel, Paris VI.

Mercredi 13 août 1947: Pierre Leyris rejoint les Klossowski aux Ménards, St-Paul-sur-Yenne.

– « De l’opportunité à étudier l’oeuvre du marquis de Sade », Pierre Klossowski, inclus dans le dossier « Approches de Sade », in Cahiers du Sud,  34e année, n°285, 1947.

→ Recension de « De l’opportunité à étudier l’oeuvre du marquis de Sade » par Aimé Patri, in Paru, février 1948, n°39, éd. Odile Pathé; p. 108. « P. Klossowski tente de justifier l’opportunité d’étudier, Sade du point de vue chrétien auquel il s’est placé dans un ouvrage analysé ici-même (Paru, n°31, p. 47) et précise qu’il n’avait pas pour objet d’entreprendre la conversion de Georges Bataille ».

– « Tertullien : Du sommeil, des songes, de la mort« , traduit du latin par Pierre Klossowski, précédé par « Notes sur le traité De l’âme de Tertullien »; in La Licorne II, Hiver 1948, Éditions de La Licorne, Paris, 1947 (5 décembre).

1948

– « Les sens spirituels chez Saint Augustin », Paul-Ludwig Landsberg, traduction de l’allemand et avant-propos de Pierre Klossowski, in Dieu Vivant: perspectives religieuses et philosophiques,  n°11, éd. du Seuil, 2e trimestre 1948, p. 83-105 (lire en pdf).

– « À propos d’une anthologie du Marquis de Sade », Pierre Klossowski, recension des Oeuvres du Marquis de Sade (textes choisis par Maurice Nadeau et précédés d’un essai : Exploration de Sade); in Paru : l’actualité littéraire, intellectuelle et artistique, juin 1948, n°43, éd. Odile Pathé; p. 60-63.

(Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (« Montjoie/ S.P. 58456/ B.P.M. 517B », « Saint Jean Baptiste ») à Brice Parain, datée de « ce Mercredi 24 Juin 1948 »; archivée à la BNF Richelieu, fonds Brice Parain, Correspondance reçue II; 1f. recto-verso.

– « Hegel et le mage du nord », Pierre Klossowski, in Les Temps Modernes, n° 35, août 1948, pp. 234-238; suivi de la traduction de fragments du Johann Georg Hamann de Hegel, p. 239-264. (Extraits de l’Introduction aux Méditations Bibliques « à paraître aux Éditions de Minuit »).

– « Pierre Jean Jouve romancier : Catherine Crachat », Pierre Klossowski, recension de Aventure de Catherine Crachat (P. J. Jouve, 1947) publiée in Critique, tome IV, n°27, 3e année, août 1948, p. 675-688.

– « Johann Georg Hamann 1730-1788 », Pierre Klossowski, suivi de « Johann Georg Hamann, Extraits (I- « Il me fût impossible de cacher à mon Dieu… » [Confessions] / II- Méditations bibliques / III- Incredibile sed verum [Lettre à son frère, Juillet 1759]) », in Esprit et Vie, n°4, octobre 1948, p. 475-479 et 479-488.

– « Kafka Nihiliste ? », Pierre Klossowski, recension de Kafka ou l’Irréductible Espoir de Robert Rochefort (Julliard, 1947), in Critique, tome IV, n°30, 3e année, novembre 1948, p. 963-975.

– Les Méditations bibliques de Hamann avec une étude de Hegel, traduction et introduction de Pierre Klossowski, éd. de Minuit, 1948 (4 décembre); rééd. critique: Éditions Ismael (à venir).

→ Recension par « M. N. » (Maurice Nédoncelle), in Revue des sciences religieuses, tome 23, fascicule 3-4, (1949), p.412, (en ligne).
→ « La vie étrange et profonde de Hamann », Pierre Brachin, recension de la traduction des Méditations Bibliques (1948) et du Johann-Georg Hamann de Josef Nadler (1949); in Critique, revue générale des publications françaises et étrangères, tome IX, n°56, septième année, janvier 1952, p. 57-65.
→ « L’actualité prophétique de Hamann », recension de Les Méditations Bibliques par Gaston Fessard; in Études: revue fondée en 1856 par des Pères de la Compagnie de Jésus, 82e année, tome 263, octobre-novembre-décembre 1949, Paris, p. 116-119.
→ Dans l’exemplaire personnel de Jean Wahl, à la Bibliothèque Nationale de France, on trouve un envoi autographe de Pierre Klossowski à Jean Wahl et sa femme Marcelle: Pour/ Marcelle et Jean Wahl/ « Réunir Moïse et Jean, le Christianisme et le/ Judaïsme, les vivants et les morts -« / avec mon affectueux souvenir/ Pierre Klossowski/ Epiphanie    MCMXLIX (image).
→ Dans un exemplaire vendu par la Librairie Jean-François Fourcade (75004), on trouve un envoi autographe de l’auteur à Jean Cayrol: Pour/ Jean Cayrol/ « Virtuoses de l’AEon présent, vous sur qui le/ Seigneur Dieu fait tomber un profond sommeil!/ vous les nobles au petit nombre: mettez à profit/ ce sommeil, et d’une côte de cet Endymion, edifiez/ la dernière édition de l’âme humaine. Le pro-/ chain AEon s’éveillera comme un géant de son/ ivresse, pour embrasser votre Muse et témoignera. d’elle par des cris d’allégresse: voici l’or de/ mes os et la chair de ma chair. »/ avec la fidèle affection de/ Pierre Klossowski/ Ascencion    MCMXLIX.
→ Dans un exemplaire ayant appartenu à Régine Desforges, on trouve un envoi autographe de l’auteur à Marcel Arland: Pour/Marcel Arland/ en hommage de sympathie/ Pierre Klossowski (image)

1949

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (« 3 rue du Canivet »)  à Georges Bataille, datée du « Lundi 3 Janvier MCMXLIX » (1949); archivée à la BNF Richelieu, dans les « Papiers Georges Bataille », « Correspondance Adamovitch-Kojeve », NAF 15853, n°565.
Klossowski dit avoir travaillé sur le « malheureux compte-rendu » de l’ouvrage de Brice Parain l’Embarras du choix (« Le langage, le silence et le communisme ») « sans désemparer, du 23 Déc. dernier au 2 Janvier inclus » et ne s’être arrêté dimanche « à onze heures du soir que pour aller porter à la gare de Lyon l’essentiel (soit l’introduction et les deux parties sur le langage et la dialectique) et qui faute du dernier train postal n’est parti qu’à la levée de 6h ce matin Lundi ». Il joint à la lettre la « troisième partie » (à la connaissance du bibliographe ce manuscrit n’est pas dans le fonds). Celle-ci « n’est, et plus que les précédentes, qu’une rhapsodie de citations saillantes tendant à montrer l’application aux problèmes concrets des principes émis précédemment ». Il se demande s’il n’a pas obscurci la pensée de Parain « en dépit des longs entretiens » qu’il a eu avec lui « ces temps derniers ». Il aurait voulu « parler du fond de sa pensée indépendamment de ce livre », mais le désir de Parain était qu’il traite de l’Embarras du choix, or il n’y aurait « rien de plus malaisé, parce que l’événement bolchévique est constamment sous-jacent à toutes ses affirmations et qu’il s’en sert d’une façon très paradoxale pour démontrer comment, de la dialectique, l’expérience bolchévique communiste a ramené la Russie sous le signe du Logos. Parain aurait, dans « De la liberté du chrétien, logique et dialectique » (in Cheval de Troie, n°4, 1947), mieux élucider le « processus nécessaire du passage de la dialectique à la logique sans plus se référer au communisme ». Dans leurs entretiens Parain aurait fait entendre que l’Embarras du choix « établissait exactement l’impossibilité d’une position anticommuniste ». Klossowski craint « n’avoir pas réussi à justifier ce fond de sa pensée »; il aurait préféré « traiter la question du langage chez Parain relativement à Blanchot ». Il croit avoir été plus heureux dans son compte-rendu sur le Très-Haut (in Les Temps Modernes, février 1949, cf. infra). Il avoue avoir « échoué » en ce qui concerne Parain. La raison en serait qu’il « aime l’homme infiniment », qu’il a « trop d’adhésion immédiate à tout ce qu’il prononce et énonce et par conséquent pas encore suffisamment de liberté et de recul pour dégager {…} certains principes auxquels il sacrifie des choses dont je ne puis ne pas être solidaire. » Son travail aurait du paraître en février; il pense peut-être y introduire des modifications et abréger la dernière partie (jointe supposément à la lettre) « un peu rasoir, pour y mettre des choses plus personnelles ». Il demande l’avis de Bataille, et l’avertit qu’il « est un est un lecteur scrupuleux » et qu’il ne se « décide à écrire une phrase qu’après de terribles hésitations. Le résultat risque parfois d’être médiocre. » Il envoie ses voeux à Diane et à Julia.

– « Sur Maurice Blanchot », Pierre Klossowski, in Les Temps Modernes, n°40, Gallimard, février 1949 (abrégé et augmenté d’une introduction dans Un si funeste désir, 1963).

– (?) À la fin du n°13 de Dieu Vivant, éd. du Seuil, 2e trimestre 1949, p. 155; on trouve l’annonce suivante: « Les cahiers Dieu Vivant publieront (…) La pensée de Simone Weil par Pierre Klossovsky ». Ce texte n’apparaîtra pas dans les numéros ultérieurs.

– « Extraits de journal d’un voyage à Freidland et à Reichenberg », Franz Kafka, traduction de Pierre Klossowski, in 84 (revue), n°8-9, mai 1949, Paris, p. 220-224.

– « Le langage, le silence et le communisme », Pierre Klossowski, recension de l’Embarras du choix de Brice Parain, in Critique, n°37, juin 1949 (repris dans Un si funeste désir, 1963).

→ Sur ce compte-rendu, voir la lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (« 3 rue du Canivet »)  à Georges Bataille, datée du « Lundi 3 Janvier MCMXLIX » (1949); cf. supra.

– « Sermon pour la préparation à la mort », Martin Luther, traduction de Pierre Klossowski; in Esprit et Vie (revue trimestrielle; dir. resp.: D. de Grunne), novembre 1949, éd. de Maredsous (Belgique), p.559-577. Réédition in Johann-Georg Hamann, Pierre Klossowski, Éditions Ismael, publ. à venir.

1950

– « La vocation suspendue », Pierre Klossowski, long extrait publié in Les Temps Modernes (dir. Jean Paul Sartre), n°53, mars 1950, p.1537-1588.

• Pierre Leyris (Les Ménards, St Paul sur Yenne, Savoie) dans une lettre à Brice Parain, datée du 27 avril (? ou août?) {1950}, archivée à la BNF Richelieu (fonds Brice Parain, Correspondance reçue II; 2f. ms., 3p.), écrit à propos de L’Embarras du Choix qu’il vient de lire: « P.S. Il y a ici près de moi deux noms {illisible} qui envie de lire L’Embarras du Choix (et j’ai prêté mon exemplaire). Ce sont Pierre Klossowski et Van Ranken. »

• Pierre Leyris (Rebais) dans une lettre à Brice Parain, datée de « mardi » {1950}, archivée à la BNF Richelieu (fonds Brice Parain, Correspondance reçue II; 1f. ms plié., recto-verso.), écrit: « Vous m’avez bien touché, l’autre jour, quand vous avez dit que vous vous sentiez à l’aise surtout {?} avec {?} Klossowski, Carrive et moi. Seulement, ça n’est pas de chance pour vous de n’être d’accord qu’avec {?} un garçon qui sait réfléchir mais qui écrit encore mal, un autre plein de qualités mais encore joliment inhibé et qui n’écrit que des lettres truffées de parenthèses en jargon allusif, et un troisième qui ne sait ni mettre des idées ensemble {?}, ni les exprimer. Drôle de trio! »

– « En marge de la correspondance de Claudel et de Gide », Pierre Klossowski, in Les Temps Modernes, n°56, Gallimard, juin 1950 (repris dans Un si funeste désir, 1963).

– (?) De Trinitate. Par une lettre de Pierre Klossowski à Brice Parain, datée du 4 août 1950 (cf. infra), et par une lettre du même à Georges Bataille, datée du 16 août 1950 (cf. infra),  l’on sait que Klossowski, alors qu’il venait juste d’emménager à Villeparisis, travaillait sur une traduction du De Trinitate de Saint Augustin. Quand l’avait-il commencée? Entre juin et juillet 1950?
À B. Parain: « tout cela ne m’a pas empêché de réaliser les difficultés souvent très grandes de la version du De Trinitate, dans le premier livre surtout, dûes à de perpétuelles répétitions, aux passages de controverses; au langage déductif qu’ils nécessitent, et qui sont autant d’écueils pour qui veut les rendre dans la forme directe que n’exige pas seulement la sensibilité gallimardesque… Mais aussi, rien n’est plus stimulant que ces difficultés mêmes, et ce serait déjà les résoudre en partie que d’arriver de faire sentir à quel point Augustin est d’aujourd’hui. »
À G. Bataille: « Ici je suis entiérement absorbé dans ma version du De Trinitate, souvent aux prises avec de torturants problèmes de rhétorique. Ce monument de 400 p. latines qu’Augustin a mis 15 ans à bâtir, il faut qu’en quelques mois je le reconstitue d’une manière accessible au public gallimardesque, si je tiens à ne pas perdre les faveurs momentanées de Raymond et de Gaston. »
(Ms) 598 feuillets manuscrits de cette traduction sont archivés à la Bibliothèque Jacques Doucet dans le Fonds Pierre Klossowski (
lien).

Fin juillet 1950: Pierre Klossowski et Denise s’installent vers la fin juillet (cf. lettre ms. de Pierre Klossowski à Brice Parain, datée du 4 août 1950, cf. infra), et « pour l’année », à Villeparisis, en Seine et Marne, 11 rue de la République (cf. lettre ms. de Pierre Klossowski à Georges Bataille, datée du 16 août 1950, cf. infra).
A-t-il déménagé pour des raisons financières? pour pouvoir mieux se concentrer sur sa traduction du De Trinitate de Saint Augustin? Est-ce, en partie aussi, l’expression d’un abandon de la littérature?
Il raconte ainsi son emménagement à Brice Parain (lettre du 4 août 1950): « Ici même, au cours de ces deux premières semaines, l’installation dans notre nouvelle demeure, dont nous avons patiemment, laborieusement modifié le hideux aspect qu’elle présentait d’abord, le raclage de l’affreux papier qui couvrait les murs que nous désirons blancs, avant de nous occuper du jardin, verger en partie, envahi de chardons et d’orties ».
Pierre Leyris (St Paul sur Yenne, Savoie), dans une lettre à Brice Parain datée du 18 juillet (1950 nous pensons), archivée à la BNF Richelieu (fonds Brice Parain, Correspondance reçue II; 2f. ms. recto-verso), écrit: « J’ai oublié la date exacte dans {?}, et ça me gêne de ne pas savoir s’il faut vous imaginer à Sceaux ou à Verdelot. Je me réjouis pour Pierre Klossowski de votre voisinage – Je suis toujours malheureux de cette gêne continuelle dans laquelle il subsiste. C’est admirable {?} de s’être détourné comme il a fait de la littérature, mais il me semble qu’il en est assez loin justement pour pouvoir sans aucun dommage lui accorder le temps qu’il faut pour gagner sa vie. Ses traductions sont beaucoup trop désintéressées et lui rapportent quatre sous en lui enlevant la possibilité de travailler pour lui. Malheureusement je suis beaucoup trop ignorant du         allemand pour l’aiguiller impérieusement {?} sur { } quelconque « Affinités Électives » qui ferait défaut – quant à lui, il est encore paralysé d’ennui devant la jungle littéraire. »

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (« Villeparisis (S. et M.)/ 11, rue de la République ») à Brice Parain, datée de « ce 4 Août 1950 »; archivée à la BNF Richelieu, fonds Brice Parain, Correspondance reçue II; 1f. recto.
Klossowski félicite Parain de la naissance de son fils, et l’encourage à finir le « troisième acte » de sa « pièce » (La Mort de Socrate). Il parle des deux « premières semaines » qui ont suivi son installation à Villeparisis, des tâches qu’il fut obligé d’accomplir et qui ne l’ont pas empêché de « réaliser les difficultés souvent très grandes de la version du De Trinitate ».

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (« Villeparisis (S. et M.)/ 11, rue de la République ») à Georges Bataille; datée de « ce Mercredi 16 Août MCML » (1950); archivée à la BNF Richelieu, dans les « Papiers Georges Bataille », « Correspondance Adamovitch-Kojeve », NAF 15853, n°567.
Klossowski accuse réception d’une lettre de Bataile. Il dit être en train de s’installer à Villeparisis avec Denise « dans cette maison de campagne, non seulement pour les vacances, mais pour l’année. » Sa mère (Baladine Klossowska) ne serait pas au courant de leur décision, et continue à demeurer rue du Canivet où ils ne feront plus « que de brefs séjours, sinon des arrêts de quelques heures à Paris. » Propose de rencontrer Bataille à Paris ou Guérand, pendant que ce dernier est dans la région (il serait en fait plus près de « Verdelot, résidence de Parain »). « Pour ce qui est de Critique, je suis tout chaud. » Il lui demande de lui faire parvenir le « Chamfort de Teppe » que Bataille lui aurait proposé de recenser en « une dizaine de pages, au moins » (?) (à la connaissance du bibliographe cette recension n’a été ni écrite ni publiée). Il dit aussi que « quant au Socrate de Parain, il y aurait une étude toute prête et encore inédite, qui figure parmi le recueil d’essais que je publierai fin Octobre aux Éditions de Minuit. Lambrichs se le réservait pour 84, avant qu’il ne paraisse dans ce volume, mais je suis sûr qu’il le céderait à Critique, – si toutefois vous le jugez lisible… » Klossowski dit que « l’étude sur la Messe de Georges Bataille » devrait conclure son « recueil » (« que j’intitule la Parole et la Chair »). Avant même d’avoir commencé celle-ci, « M{erleau}.-P{onty}. » lui aurait dit « son étonnement » de le « voir attacher quelque importance à l’Abbé C. Peut-être ai-je eu tort de ne pas faire lire cet article à M.-P. comme il me le demandait, et l’aurait-il publié quand même. » Klossowski dit à Bataille que l’édition de la Vocation suspendue est prête à sortir, pour après le 15 septembre, mais qu’il peut déjà lui en envoyer un exemplaire. Il dit être en ce moment « entiérement absorbé dans ma version du De Trinitate« .

– « La messe de Georges Bataille, À propos de L’Abbé C… », Pierre Klossowski, in 84 (revue), n°14, septembre 1950 [30 août], Paris, p. 77-81 (repris dans Un si funeste désir, 1963).

– La Vocation Suspendue, Pierre Klossowski, éd. Gallimard (Paris), impr. Moderne (Montrouge), 1950; il a été tiré de l’ouvrage 43 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, dont quarante numérotés de 1 à 40, et trois, hors commerce, marqués de A à C.
Par une lettre de Pierre Klossowski à Georges Bataille, datée du 16 août 1950 (cf. supra), l’on sait que l’ouvrage avait déjà été imprimé à cette date, mais que sa sortie n’était pas prévue « avant le 15 sept. sans doute ».

→ Recension par Gaston Fessard, in Critique, tome 7, n°46, 6e année, 15 mars 1951 (en ligne).
→ Recension négative par Robert Coiplet in Le Monde, 7 octobre 1950 (
en ligne).
(?) Recension de Georges Bataille, jamais publiée, mais mentionnée pourtant dans la lettre de Pierre Klossowski à Bataille datée du vendredi 27 janvier 1951. Est-elle perdue?
→ Envoi à Georg Svastics daté de 1996: « Ad usum/ Georg Svastics/ cum respectu valde./ Pierre Klossowski/ Lutetia 1996 » (image).

– « Gide, Du Bos et le démon », Pierre Klossowski, in Les Temps Modernes, n°59, Gallimard, septembre 1950 (repris dans Un si funeste désir, 1963).

– (?) La Parole et la Chair. Dans une lettre manuscrite à Georges Bataille datée du 16 août 1950, Klossowski évoque un « recueil d’essais que je publierai fin Octobre {1950} aux Éditions de Minuit », et qu’il « intitule la Parole et la Chair » (lettre manuscrite à G. Bataille du 16 août 1950, cf. supra). Plus tard, dans la revue 84, Nouvelle revue littéraire, n°16, décembre 1950, éd. de Minuit, l’on trouve indiquée comme « à paraître » une oeuvre de Pierre Klossowski intitulée: La Parole et la Chair (Gide, Blanchot, Parain, Bataille).
La Parole et la Chair semble être une première forme avortée de Un si funeste désir. La publication, prévue d’abord pour octobre, semble avoir été repoussée à décembre 1950 ou au-delà. L’ouvrage ne verra jamais le jour.
L’on sait que l’ouvrage devait contenir « une étude » sur le « Socrate de Parain » (cf. ibid.), texte dont une publication anticipée était prévue dans Critique ou 84, à la discrétion de Bataille et Lambrichs (cf. ibid.). S’agit-il, en tout ou en partie, du texte « La mort obscure », publié dans 84 en octobre 1950?
L’ouvrage devait être conclu par « l’étude sur la Messe de Georges Bataille » (cf. ibid.), soit, peu ou prou, le même texte que celui du compte-rendu de L’Abbé C... » publié dans 84, n°14, sept. 1950 (cf. supra).

– « La mort obscure », Pierre Klossowski, analyse comparée de La Mort de Jean Madec et de La mort de Socrate de Brice Parain (Gallimard), in 84 (revue), n°15, octobre 1950 [15 octobre], Paris, p. 69-75.

 

1951

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (« Villeparisis (S. et M.)/ 11, rue de la République ») à Georges Bataille, datée de « ce Vendredi 27 janvier MCMLI » (1951); archivée à la BNF Richelieu, dans les « Papiers Georges Bataille », « Correspondance Adamovitch-Kojeve », NAF 15853, n°568.
Klossowski demande à Georges Bataille où en est-il dans sa recension de la Vocation Suspendue. Il souhaiterait en effet que le Père Gaston Fessard, dont la recension de la Vocation n’a « aucune chance » d’être publiée dans les Etudes, puisse faire paraître son texte au côté de celui de Bataille dans Critique; « et dans ce cas il serait prêt à développer encore le passage concernant le Journal du Séducteur de K{ierkegaard}. » Klossowski insiste bien qu’il tient beaucoup à la recension de Bataille et ne souhaite pas « le moins du monde » que celle de Fessard la substitue.

→ Dans une lettre dactylographiée du Père Gaston Fessard à Georges Bataille, sur un papier à en-tête de « Études », datée du « 21-2-51 » (21 février 1951), archivée dans les « Papiers Georges Bataille », « Correspondance Adamovitch-Kojeve », NAF 15853, n°454), on trouve les informations suivantes: Bataille aurait dit à Klossowski avoir accepté le compte-rendu de la Vocation Suspendue écrit par Gaston Fessard (Klossowski a téléphoné à Fessard); Georges Batailles demande que la dernière phrase du texte soit modifiée.

– L’Ancien Testament, témoin du Christ : (tome) II. Les Premiers Prophètes, Wilhelm Vischer, traduit de l’allemand par Pierre Klossowski; Delachaux et Niestlé, Neuchatel/Paris VIIe, collection « l’actualité protestante », série biblique; 1951 (imp. 1er trimestre).

– Essai sur l’expérience de la mort: suivi de Le problème moral du suicide, Paul-Louis Landsberg, écrit en français avec l’aide de Pierre Klossowski, préface de Jean Lacroix; éditions du Seuil, 1951.

1952

– « Lettre à Mircea Eliade », Pierre Klossowski, datée du 7 juin 1952, in Cahiers de l’Herne, no 33, « Mircea Eliade », Paris, éd. de l’Herne, 1978 (pdf).

– Sur Walter Benjamin, par Pierre Klossowski, in Mercure de France, n° 1067, 1er juillet 1952.

– « Hamann 1730-1788 », Pierre Klossowski, in Les Écrivains Célèbres (sous la dir. de Raymond Queneau), tome 2, Éditions d’art Lucien Mazenod (Paris), 1952; achevé d’imprimer le 15 décembre 1951 sur les presses de l’imprimerie Georges Lang (Paris); ; p.238-241; (2e éd., 1966, p.358-363: le texte ne diffère qu’à de rares endroits, uniquement dans la page intitulée « L’Oeuvre de Hamann »). Republié avec de légères corrections dans Le mage du nord, Johann Georg Hamann, P. Klossowski, Fata Morgana (1988).

1953

– (Gr) Diane et Actéon, Pierre Klossowski, dessin au crayon sur trois feuilles montées sur toile, signé, daté août 1953 et dédicacé à André Pieyre de Mandiargues en bas à droite, 228×105 cm; provenance: collection André Pieyre de Mandiargues; reproduit dans le catalogue de vente de Drouot (75009): Binoche, 18 décembre 1999, Art Moderne/Design, p.11, art. n°27.

– Roberte, ce soir, Pierre Klossowski, éd. de Minuit, 1953 ((Gr) éd. originale illustrée de 6 compositions originales de Pierre Klossowski, composée de 50 ex. de tête sur chiffon Johannot d’Annonay).

→ « Hors des limites », article de Georges Bataille sur Pierre Klossowski, in Critique, n°81, 1954; repris in Cahiers pour un temps, Centre Georges Pompidou, 1985.
→ Dans une lettre manuscrite autographe à Léon-Pierre Quint, datée du mardi 19 juillet 1955 (cf. infra), Klossowski écrit en parlant de ses « grands dessins »: « (Les originaux des illustrations de Roberte sont on ne peut plus mal reproduits). »
→ Jean-Jacques Pauvert raconte, après réception du manuscrit, avoir eu l’intention de le publier, mais Klossowski avait déjà signé avec Lindon: « Klossowski m’avait remis un manuscrit qui nous avait emballés, Christiane et moi: Roberte ce soir. Malheureusement, il avait déjà signé un contrat avec Lindon, qui venait de reprendre les Éditions de Minuit à Vercors. Lindon tenait à son contrat, et mes bons rapports avec lui, qui commençaient, ne pouvaient que me faire me résigner. » (J-J Pauvert, La Traversée du Livre, Paris: Viviane Hamy, 2004, p. 208).

→ Exemplaire personnel d’André Breton avec envoi signé de l’auteur daté de Janvier 1954: « Ad usum/ André Breton/ Janvier MCMLIV/ Pierre Klossowski » (image; cet exemplaire, vendu à Drouot le 29/02/16, lot n°202, ne contenait que deux des dessins de l’auteur).
→ En 1984, André Pieyre de Mandiargues écrit: « La célébrité indiscutable qu’il <P. Klossowski> possède lui <est> venue sur le tard, et non pas de ses admirables récits qui dès le premier paru, Roberte, l’avaient fait assez passionnément aimer de quelques lecteurs, dont je me vanterai d’avoir été tout de suite et toujours, mais du fait de ses dessins… » (Quatrième belvédère, p.206).

1954

– (Gr) Portrait de Jean Carrive au filet dans les cheveux, annoté en bas: « Aquitaniae Magnus Terribili sonitu dixiti … C’est de la foutaise… pfitt !…pfitt ! »; dédicacé et contresigné dans le bas : « Pour Charlotte de Pierre Navitato MCMLIV »; 25x18cm; vendu à l’occasion de la « vente de la bibliothèque surréaliste de Jean Carrive » à l’Espace Tajan, le 17 novembre 2016 (catalogue et image).

– (Ms) Transcription manuscrite d’un dialogue entre « P. », « K. » et « G. », lors d’une « réunion » le « Mercredi 15 déc. 1954 »; double feuillet recto-verso (Bib. Jacques Doucet, fonds Klossowski, Fragments autobiographiques (KLS Ms 36(5)). La discussion tourne autour de l’Islam, du communisme, de la France. Les interlocuteurs sont peut-être Pauvert, Klossowski et Georges (Bataille), comme le laisserait imaginer l’anecdote racontée par Pauvert (cf. infra). Ou peut-être bien plutôt (Brice) Parain, Klossowski, et Georges (Bataille).

Vers 1954: Anecdote rapportée par Jean-Jacques Pauvert: « Pierre Klossowski était aussi devenu un familier. Nous [Pauvert et sa femme Christiane] aimions beaucoup la causticité de cette sorte de gnome un peu grimaçant, aux yeux étincelants d’intelligence. Nous gardons le souvenir inoubliable d’un dîner chez lui avec Bataille. Une sorte de controverse s’était élevée entre eux, et ils échangeaient des citations latines, dans le texte, comme des invectives hermétiques pour les profanes. » (J-J Pauvert, La Traversée du Livre, Paris: Viviane Hamy, 2004, p. 208).

1955

→ (Ms) Lettre dactylographiée de Robert Chatté (32bis, rue d’Orsel, Paris 18e) à Georges Bataille, datée de Paris, le vendredi 28 Janvier 1955; 1 feuillet recto/verso; archivée dans le fonds Georges Bataille à la BNF, Correspondance I (Adamovitch-Kojeve), NAF 15853, f. 414. En autres sujets, il est question des « grands dessins » de Pierre. Ce dernier préparait-il alors l’exposition du 29 juin 1955? Robert Chatté et Klossowski auraient eu rendez-vous le mardi 1er Février 1955.
« Notre ami Pierre a eu le papier mercredi dernier, il m’a téléphoné aussitôt pour me dire sa surprise, et sa joie. Puis, nous avons pris rendez-vous pour mardi prochain. Je relirai donc d’ici là « Roberte ce soir », et je suis tout impatient de voir ses grands dessins. »

– (Ms) Lettre manuscrite de Pierre Klossowski (3, rue du Canivet) à Georges Bataille, datée du « Mardi 8 M. {mars vraisemblablement?} LV » (1955); 1 feuillet recto; archivée dans le fonds Georges Bataille à la BNF, Correspondance I (Adamovitch-Kojeve), NAF 15853, f. 570.
Klossowski aurait joint à sa lettre le plan à reproduire au verso « de nos invitations »; et suggère qu’il serait peut-être plus simple d’indiquer « entrée par la rue du Jardinet – métro Odéon »; demande, enfin, qu’on rajoute « VIe arr. » à la mention « Cour de Rohan »; il conclut en remerciant Bataille de sa « si active sympathie ». Cette lettre fait référence à l’organisation de la soirée-exposition qui se tiendra par la suite, le 29 juin 1955, au 3 Cour de Rohan (cf. infra). Il semblerait que Bataille se soit personnellement impliqué dans l’organisation: se serait-il proposé pour s’occuper de l’impression les cartons d’invitation (usant de sa position de dir. à Critique)?

– « Rencontres avec Rainer Maria Rilke », Rudolf Kassner, trad. de Pierre Klossowski; « introduction à la correspondance Rainer Maria Rilke avec la princesse Tour de Taxis, à paraître prochainement aux Éditions Albin Michel » (cf. infra en 1960); in Monde Nouveau {sous-titre:} Paru — Revue mensuelle Internationale (dir. Pierre Mahias; rédac. en chef: Georges Lambrichs; rédaction et admin.: 185, rue de la pompe, Paris 16e; comité de rédaction: Alain Griotteray-Brayance, Georges Lambrichs, Pierre Mahias), n°89-90, 10e année, mai-juin 1955; p.150-167.

– (Gr) Portrait de Charlotte Carrive, Pierre Klossowski, dessin au crayon noir et estompe, signé, daté et dédicacé « pour Jean et Lotte/ Pierre/ Juin MCMLV », en bas à droite; 74 x 66 cm; vendu à Drouot le 07/07/10, lot n°131 (image).

– (Ms) Lettre manuscrite de Pierre Klossowski (3, rue du Canivet) à Georges Bataille, sur une carte postale (Photographie d’une « Tête d’Artémis », IVe s., Louvre), datée du jeudi 23 Juin 1955; archivée dans le fonds Georges Bataille à la BNF, Correspondance I (Adamovitch-Kojeve), NAF 15853, f. 571.
Klossowski remercie Georges Bataille pour sa diligence et sa vigilance. Ce dernier ne pourra rester jusqu’à la fin de la soirée (l’exposition du 29 juin?). Klossowski voudrait remettre un rendez-vous qu’ils avaient ensemble pour minuit ou pour le lendemain (de la soirée-exposition?). Il ajoute qu’il attendra Bataille lundi (27 juin?) dans la matinée, rue du Canivet, pour aller « visiter ‘les lieux’ – l’Artémision »: s’agit-il d’aller au Louvre, voir des oeuvres liées au mythe de Diane et Actéon (Klossowski était alors en train d’écrire le Bain de Diane comme l’indique une mention en fin de lettre)? ou d’une lecture de ce  dernier manuscrit?

– (Exp) Exposition de dessins de Pierre Klossowski, au 3, Cour de Rohan (Paris, 75006), le mercredi 29 juin 1955 (pour voir quels dessins, consulter ce catalogue).
Il demeure quelques traces manuscrites de cette exposition, voir: lettre de Robert Chatté à Georges Bataille du 28 janvier 1955 (cf. supra); lettre de Pierre Klossowski à Georges Bataille du 8 février/mars (?) 1955 (cf. supra); lettre de Pierre Klossowski à Georges Bataille du 23 juin 1955 (cf. supra); lettre de Alexandre Kojève à Georges Bataille du 7 juillet 1955 (cf. infra). Et des témoignages rétrospectifs: le « monologue » dans le Quotidien de Paris du 23 oct. 1990 (cf. infra).
« Une exposition privée. A l’exception de Bataille qui tout de suite trouva cela important, mes amis écrivains furent pour le moins surpris. Giacometti m’encouragea, tout comme André Masson » (in Quotidien de Paris, 23 oct. 1990, cf. infra).

→ (Ms) Lettre manuscrite de Alexandre Kojève à Georges Bataille, sur papier à en-tête du « Ministère des finances, des affaires économiques et du plan. — République française 〈…〉41 quai Branly », datée du 7 juillet 1955; 1 feuillet recto/verso; archivée dans le fonds Georges Bataille à la BNF, Correspondance I (Adamovitch-Kojeve), NAF 15853, f. 593. Entre autres choses, Kojève mentionne avoir manqué de répondre à « l’invitation » de G. Bataille pour aller « voir Klossowsky » (il s’agit probablement de la soirée-exposition du 29 juin).
« Pas pu voir Klossowsky – à cause d’une conférence à l’EPHE <illisible> qui s’est bcp <ou bien?> prolongée (« convertibilité<?> »!) Dommage — mais merci quand même pour l’invitation). »

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (3 rue du Canivet, Paris VIIe) à Léon-Pierre Quint, datée du « Mardi 19 Juillet MCMLV » (1955); archivée à la BNF Richelieu, dans les « Papiers Léon Pierre Quint », « Correspondance Jarry-Marcoussis », NAF 18361.
Klossowski y accuse réception du « texte de l’enquête d’André Breton »; remercie Quint pour son « intérêt » pour Roberte ce soir, et pour son invitation dans l’Indre. Klossowski refuse l’invitation à cause des « soucis d’un homme marié (Roberte le prouve assez) » et les « responsabilités d’un pater-familias ». Dit souhaiter le revoir, lui « montrer mes compositions (de grands dessins) qui couvrent les murs de l’atelier de Balthus, Cour de Rohan, (dont je dispose en ce moment) ». Il espère de toute façon qu’ils se retrouveront à la « rentrée ».

– « Le bain de Diane ou la proie pour l’ombre », Pierre Klossowski, in Monde Nouveau {sous-titre:} Paru — Revue mensuelle Internationale (dir. Pierre Mahias; rédac. en chef: Georges Lambrichs; rédaction et admin.: 185, rue de la pompe, Paris 16e; comité de rédaction: Alain Griotteray-Brayance, Georges Lambrichs, Pierre Mahias), n°94, 10e année, novembre 1955; {pas de mention d’imprimeur}.

– « Le bain de Diane ou la proie pour l’ombre (II) », Pierre Klossowski, in Monde Nouveau {sous-titre:} Paru — Revue mensuelle Internationale (dir. Pierre Mahias; rédac. en chef: Georges Lambrichs; rédaction et admin.: 185, rue de la pompe, Paris 16e; comité de rédaction: Alain Griotteray-Brayance, Georges Lambrichs, Pierre Mahias), n°95, 10e année, décembre 1955; imp. Vogue (176, Quai de Jemmapes, Paris-10e).

– (?) Dans le tome II des « oeuvres complètes » de D. A. F. de Sade, Justine ou les malheurs de la vertu, publié chez Jean-Jacques Pauvert avec une préface de Georges Bataille (1955), l’éditeur annonce la publication en 4 vol. de Aline et Valcour accompagnée d’une « préface de Pierre Klossowski ». À la connaissance du bibliographe, cette publication ne vit pas le jour.

1956

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (3 rue du Canivet VIe) à Georges Bataille, datée de « ce Vendredi 3 Fev. LVI » (1956); archivée à la BNF Richelieu, dans les « Papiers Georges Bataille », « Correspondance Adamovitch-Kojeve », NAF 15853, n°572.
Klossowski annonce à Bataille que « le contrat est signé avec Pauvert pour Diane dans des conditions tout à fait inespérées ». Il ne sait comment le remercier pour avoir « déterminé » la réalisation de ce contrat. « (idem pour le Littré.) » → l’on ne sait à quoi se réfère cette mention (?). Il se demande si la « chance {…} voudra-t-elle sourire aussi pour la mise en scène de Roberte… » ((?) de quelle mise en scène s’agit-il?)

(Ms) Récit d’un « extraordinaire événement <…> au soir du 28 février MCMLVI entre 19h et 20h30 »: « j’ai eu le Louvre pour moi tout seul, et plus particuliérement la salle des Cariatides et là en son milieu j’ai eu pour moi l’“Artémis de Versailles” que dis-je j’ai cerné, j’ai tenu, j’ai saisi sous tous ses aspects Artémis même ». Klossowski raconte ainsi brièvement, mais avec emphase, comment il a vu ce soir-là la statue d’Artémis. Le texte a très probablement été écrit, comme le laissent supposer les indications temporelles, le mercredi 29 février 1956. Il note aussi que la veille, le 27 février, s’est tenue une « soirée » avec Roberte « M. », « G. » et « P. » (Parain/Pauvert?, Georges Bataille? et M.?). (Bib. Jacques Doucet, fonds Klossowski, Fragments autobiographiques – KLS Ms 36(6), 1 feuillet manuscrit autographe).

– (?) Valmor. Dans le fonds Pierre Klossowski de la Bibliothèque Jacques Doucet (KLS-MS-8(4)-Valmor), l’on trouve une lettre dactylographiée de Roger Iglésis (« 34 rue Laugier. 17z, Wag 74.30 », signature autographe) à Pierre Klossowski, datée du 28 mai 1956, concernant une pièce de théâtre d’inspiration sadienne dont ce dernier lui aurait fait parvenir le tapuscrit; lettre de 3f., les 2 premiers recto/verso, le 3e recto; corrections manuscrites à l’encre bleue.
La pièce s’intitule Valmor, du nom du château qui figure dans le drame.
Dans le même fonds on trouve aussi des fragments épars (feuillets manuscrits et dactylographiés) de Valmor en question, 61 feuillets.
Selon la lettre de Iglésis, il semble que le tapuscrit qu’il a reçu contenait environ 66 pages. Ce tapuscrit, soit, la seule version complète avérée, est aujourd’hui perdu (toutes les démarches auprès des héritiers de Roger Iglésis sont demeurées infructueuses).
Pierre Klossowski avait fait parvenir son texte à Iglésis (connu aussi sous le nom de Lazare Iglésis) en vue que celui-ci le mette en scène. Iglésis dit que sa première réaction a été mauvaise, avec ensuite un regain d’intérêt. Il critique le manque de progression dans la pièce; « les péripéties m’ont paru détendre la ligne,  affaiblir la course vers le dénouement »; il est déçu par les personnages, ils ne créent pas l’empathie, leur psychologie lui est celée: « ils m’apparaissent froids, lucides, sûrs d’eux-mêmes; à aucun moment je n’ai frémi de leur trouble ». Il remarque positivement que « Sade imposait la logique glacée d’une comédie de salon ». Il suggère d’ « assouplir les transitions (on passe d’une scène à l’autre sans continuité) », de « éclairer Valmont et Eugénie » et de « étoffer surtout la seconde partie ». Une fois « reprise et achevée » la « représentation sera alors souhaitable; je suis prêt à m’en occuper ».

– Le Gai Savoir, Friedrich Nietzsche, traduction et introduction de Pierre Klossowski; le Club français du livre, Paris, (impr. de P. Dupont), 1956. (L’introduction sera reprise en 1963 dans le recueil Un si funeste désir, sous le titre: « Sur quelques thèmes fondamentaux de la Gaya Scienza de Nietzsche »).

– Le Bain de Diane, Pierre Klossowski, avec 4 planches photographiques (noir et blanc) hors-texte; suivi de « Eclaircissements »; Jean Jacques Pauvert éditeur (Paris), 1956; achevé d’imprimer le 2 juillet 1956 sur les presses N. Fortin et ses fils, imprimeurs à Paris (première édition limitée à deux mille exemplaires numérotés). Première publication en volume, suite à la publication du texte en deux livraisons, en 1955, cf. supra, et peut-être aussi sous forme de tiré-à-part de la revue Monde Nouveau, la même année (cf. source).

→ Envoi manuscrit, signé, à André Rousseaux daté de octobre 1956: « Pour/ André Rousseaux/ en très respectueux hommage/ Pierre Klossowski/ Octobre MCMLVI » (exemplaire conservé à la Bibliothèque Sainte Geneviève, à Paris, cote: Delta 50416 Rousseaux FA).

– « Balthus : Beyond Realism », Pierre Klossowski, in Arts News, vol.55, no.8, décembre 1956 (trad. par Lionel Abel); texte français paru in Monde nouveau, mars 1957, sous le titre : « Du ‘tableau vivant’ dans la peinture de Balthus », Paris, Le Centre Georges-Pompidou, 1983; repris dans Tableaux vivants : Essais critiques 1936-1983, Paris, Gallimard, coll. « Le Promeneur », 2001 (pdf).

– Le Précédent autrichien: contribution à l’étude de la crise du mouvement socialiste, Joseph Buttinger, traduit de l’allemand (Am Beispiel oesterreichs, Köln, 1953) par Pierre Klossowski; Gallimard, Paris, impr. de Floch à Mayenne, 565 p., 1956.

1957

– « Du ‘tableau vivant’ dans la peinture de Balthus », Pierre Klossowski, in Monde Nouveau — revue mensuelle internationale (185 rue de la Pompe, Paris 16e; dir.: Pierre Mahias; réd. en chef: Georges Lambrichs), février-mars 1957, n°108-109, p.70-80; imp. Vogue (176, Quai de Jemmapes, Paris 10e).

→ Le texte fut d’abord publiée en anglais en 1956 sous le titre « Balthus : Beyond Realism » (cf. supra).

Pâque et début avril 1957: Pierre Klossowski et Denise Klossowski se trouvent à La Girarde (Les Leves-Thoumeyragues), chez Jean Carrive; ils signent, en effet, une photographie de la maison envoyée par ce dernier à Brice Parain (cf. Fonds Brice Parain, BNF, Correspondance reçue II, C-D).

– « Réponse à l’enquête d’André Breton sur l’art magique », Pierre Klossowski, in L’art magique, 1957 (pdf).

1958

– « Nietzsche, le polythéisme et la parodie », Pierre Klossowski, in Revue de Métaphysique et de Morale, PUF, 63e année, n°2/3, avril-septembre 1958, p. 325-348, en ligne (repris avec des modifications dans Un si funeste désir, 1963).

1959

– « Extraits des carnets d’un amateur désabusé », Pierre Klossowski, in La Nouvelle revue française (revue), 2 février 1959, éd. Gallimard, 192 p.

– La Révocation de l’Édit de Nantes, Pierre Klossowski, Éditions de Minuit (Paris), impr. Corbière et Jugain (Alençon), 1959 (éd. originale: 1500 ex. sur vélin supérieur); volume auquel a été joint un prière d’insérer de 3 pages, « En présence de Pierre Klossowski » par Georges Lambrichs (voir: couverture, intérieur).

→ Compte-rendu de André Pieyre de Mandiargues, in La Nouvelle Revue Française, n°77 (mai 1959).
On trouve, dans une lettre de André Pieyre de Mandiargues à Jean Paulhan, datée du 17 mars 1959 cette phrase: « Arland m’avait proposé de faire la critique de La Révocation de l’Édit de Nantes, mais je n’ai pas reçu le livre, et, s’il ressemble à Roberte ce soir, je crains qu’il ne m’ennuie. » (Correspondance 1947-1968, André Pieyre de Mandiargues – Jean Paulhan, éd. Gallimard, « Cahiers de la NRF », 2009, lettre n°164.
→ Envoi à Jean Paulhan, dans l’exemplaire personnel de ce dernier, daté de février 1959: « Pour/ Jean Paulhan/ avec ma respectueuse amitié/ Pierre Klossowski/ Fév. MCMLIX » (image).
→ Envoi à Marc Allégret: « Pour/ Marc Allégret/ dans la joie du revoir » (image).

– (Ms) Lettre manuscrite de Pierre Klossowski à Patrick Waldberg, envoyée de Paris le 26 avril 1959, 1 feuillet (Bibliothèque Jacques Doucet: référence).

– Réponse de Pierre Klossowski à l’enquête (5 questions) adressée à 99 intellectuels, in Le 14 Juillet (Dir. par Dionys Mascolo et Jean Schuster), n° 3, 18 juin 1959, Paris, 20 p.

– Procès de Gilles de Rais, documents précédés d’une introduction de Georges Bataille (qui a établi sur les minutes et annoté les textes), le plumitif du procès d’église a été traduit par Pierre Klossowski; éd. le Club français du livre (Paris), imp. Lang (Grandemange); avec carte illustrée en couleurs; 1959 (réédition: 1997 (10/18)).

→ Pierre Klossowski accuse réception du volume dans une lettre manuscrite à Georges Bataille, datée du 9 décembre 1959 (cf. infra), et le commente ainsi: « de cette atroce matière, quelle déchirante merveille d’anatomie vous avez tirée!! Et je suis fier d’y voir figurer cléricalement mon nom sous le vôtre. »

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (« 3 rue du Canivet ») à Georges Bataille, datée de « ce Mercredi 9 Déc. LIX. » (1959); archivée à la BNF Richelieu, dans les « Papiers Georges Bataille », « Correspondance Adamovitch-Kojeve », NAF 15853, n°575-6.
Klossowski dit attendre Bataille chez lui « Vendredi matin à partir de 11h45 (entre midi moins dix, plus sûrement, – devant aller auparavant quérir Mathieu à la sortie de son école rue d’Assas, juste à côte du Dr. François) ». Il affirme qu’il serait « ravi » de lui « donner l’un de » ses « dessins qui ne font que pourrir dans un coin, quos fama obscura recondit ». Il craint seulement « qu’aucun ne soit assez incongru à votre gré ». Il accuse réception du « Gilles de Rays« : « de cette atroce matière, quelle déchirante merveille d’anatomie vous avez tirée!! Et je suis fier d’y voir figurer cléricalement mon nom sous le vôtre. »

– Suétone, Vie des douze césar, présentation et traduction de Pierre Klossowski, éd. le Club français du livre, imp. N. Fortin et ses fils, 560 p., 1959 (rééditions: 1964, 1990, 2010).

– Journal, Paul Klee, traduction de Pierre Klossowski, éd. Bernard Grasset, Paris, Ligugé: impr. Aubin, 1959.

1960

– Un prêtre marié, Jules Barbey d’Aurevilly, préface et notes de Pierre Klossowski; le Club français du livre, Paris, 1960 (préface reprise dans Un si funeste désir, 1963).

– Correspondance avec Marie de la Tour et Taxis (Marie von Thurn und Taxis), Rainer Maria Rilke; précédée d’une introduction de Rudolf Kassner; traduit de l’allemand par Pierre Klossowski; avec une photographie de Rilke à Muzot en frontispice et plusieurs autres photographies reproduites en noir et blanc; éd. Albin Michel (22, rue Huygens, Paris), 1960; achevé d’imprimer en avril 1960 par Emmanuel Grevin et Fils à Lagny-Sur-Marne (56 ex. sur velin du Marais, dont 50 num. de 1 à 50, et 6 hors commerce numérotés de I à VI); réédition: 1988 (Imp. Pollina, Luçon); 379 pages.
Choix de lettres établie d’après l’édition allemande: Rainer Maria Rilke und Marie von Thurn und Taxis, Briefwechsel, Im Niehans u. Rokitansky Verlag (Zürich) und im Insel-Verlag, 1951.

– Le souffleur ou le théâtre de société, Pierre Klossowski, éd. Jean-Jacques Pauvert (Paris), imp. Firmin-Didot (Le Mesnil), (achevé d’imp. octobre 1960?), couv. ill. en coul., 259p., 1960.

→ Envoi daté de octobre 1960 à J.-J. et Christiane Pauvert: « Pour/ Christiane Pauvert/ et/ Jean-Jacques/ {Le souffleur/ ouLe théâtrede société} reconnaissants/ en toute amitié/ Pierre Kl/ Oct. MCMLX » (image).
→ Envoi daté de octobre 1960 à René de Solier: « Pour/ René de Solier/ en amical souvenir/ Pierre Klossowski/ Oct. MCMLX » (image).
→ Envoi signé, à Marc Allégret, daté de juillet 1961: « Pour/ Marc Allégret/ en toute affection/ Pierre Klossowski/ Juillet MCMLXI » (image).
→ Envoi de décembre 1969 à Line Jubelin et Patrick Waldberg; « Pour/ Line Jubelin/ et/ Patrick Waldberg/ en affectueux souvenir/ Pierre Klossowski/ Déc. MCMLX » (image).

– « The falling nymphs », Pierre Klossowski, in Art news annual, n° 3, 1960 (trad. par Richard Howard) – (pdf); texte français, « La décadence du Nu », in Les cahiers du chemin, Paris, Gallimard, 1976 (cf. infra).

→ Republié dans Decadence of the Nude / La Décadence du Nu, London and New York, Black Dog Publishing Ltd., 2003.

1961

– Oeuvres, Sade, introd. de Jean-Jacques Pauvert, suivis d’un essai sur Sade par Pierre Klossowski, illustrations de Giani Esposito; Club Français du Livre, Paris, 1961.

– « Messaline », Pierre Klossowski, in Les femmes célèbres, tome 2, Genève, Mazenod, 1961 (pdf).

– (Ms) Lettre dactylographiée de Denise Klossowski (Paris) à Georges Bataille (« Miramar/ sur le Remblai/ Les Sables d’Olonne/ (Vendée) »), datée du « 24 juillet 1961 »; sur un papier à en-tête de la « Librairie J. J. Pauvert »; archivée à la BNF Richelieu, dans les « Papiers Georges Bataille », « Correspondance Adamovitch-Kojeve », NAF 15853, n°577.
Denise dit qu’ils ont été soulagés de recevoir la lettre de Bataille ce matin, et qu’ils lui envoient son « chèque » comme il le leur demande. « Pierre a beaucoup à faire à la veille des vacances {…} car nous partons le 1er août pour Douarnenez. En vérité, je ne connais pas notre adresse, chez la boulangère, en face de Georges Poulot (37, rue Anatole France). » Elle espère que « cette dernière » semaine permettra à Bataille de « reprendre le courage » qu’il dit avoir perdu. « Nous avons revue le docteur Fraenckel {?} qui n’avait pas non plus de vos nouvelles. » Elle écrit que les Larmes d’Eros se vendent bien « apparemment ».

– Contribution (?) de Pierre Klossowski in Figures , n°1 (numéro unique), septembre 1961, New York et Paris: Albert Loeb, 90 p.

– « La Judith de Frédéric Tonnerre (1865) », Pierre Klossowski, in Figures (revue, dir. Bernard Dufour, Georges Lambrichs et Albert Loeb), n°1 (numéro unique), septembre 1961, New York et Paris: Albert Loeb, 90 p.

→ Republié dans Pierre Klossowski, Paris, La Différence / Centre national des arts plastiques, 1990, et in Tableaux vivants : Essais critiques 1936-1983, Paris, Gallimard, coll. « Le Promeneur », 2001.

– « Du nom de ‘Roberte’ en tant que signe unique », in Les Lettres Nouvelles, n°19, novembre 1961, 9e année, troisième série; éd. René Julliard; 190 pages.

1962

Été 1962: visite de Pierre et Denise Klossowski à Georges Perros, à Douarnenez.
« Une visite, très courte, mais chaleureusement bienvenue. Pierre et Denise Klossowski ont débarqué hier matin. Pierre K<lossowski> et la nature, c’est un spectacle. Chaque oeil tiré par l’index de chaque main, pour mieux voir le plus proche. L’opération mourant dans un rire, qu’un pêcheur breton, légèrement éméché, a qualifié d’exceptionnel. Ce qui est vrai. Pour le moment il cherche à traduire exactement un vers de Virgile. » (Correspondance 1953-1967, Jean Paulhan-Georges Perros, lettre n°186+note bas de page, datée par l’éditeur de l’Été 1962, éd. Claire Paulhan, imp. Presses de Plein Chant, à Bassac, mars MMIX (2009), p.306).

– « Explication continuée », Pierre Klossowski, in Tel quel, hiver 1962.

→ Republié comme avertissement dans Les Lois de l’hospitalité, Paris, Gallimard, coll. « Le Chemin », 1965; repris dans Tableaux vivants : Essais critiques 1936-1983, Paris, Gallimard, coll. « Le Promeneur », 2001.

– Jeou-P’ou-T’ouan ou la Chair comme tapis de prière, roman publié vers 1660 par le lettré Li-Yu, traduit en français par Pierre Klossowski, préface par René Etiemble; Paris, J.-J. Pauvert, 1962.

1963

– Un si funeste désir, Pierre Klossowski, éd. Gallimard, impr. Floch (Mayenne), 1963.
L’ouvrage comprend: « Sur quelques thèmes fondamentaux de la Gaya Scienza de Nietzsche » (1956); « Gide, Du Bos et le démon » (1950); « En marge de la correspondance de Claudel et de Gide » (1950); « Préface à Un prêtre marié de Barbey d’Aurevilly » (1960); « La messe de Georges Bataille, À propos de L’Abbé C… » (1950); « Le langage, le silence et le communisme » (1949); « Sur Maurice Blanchot », abrégé de moitié et augmenté d’une introduction (version originale: 1949); « Nietzsche, le polythéisme et la parodie » (1957).

→ Envoi signé à Roland Barthes: « Pour/ Roland Barthes/ en toute fidèle affection/ Pierre Klossowski » (image).
→ Envoi signé à Jean Paulhan: « à/ Jean Paulhan/ en hommages respectueux/ et affectueux souvenir/ Pierre Klossowski » (image).
→ Envoi signé à François Nourrissier: « Pour/ François Nourrissier/ en hommage/ Pierre Klossowski » (image).
→ Envoi signé à Georgette et Gilbert Minazzoli: « à/ Georgette et Gilbert/ Minazzoli/ en affectueux souvenir/ Pierre Klossowski » (image).

– « Introduction pour Aline et Valcour« , Pierre Klossowski, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1963.

→ Republié dans Œuvres complètes de Sade, tome IX, Jean-Jacques Pauvert, 1967.

– « À propos du simulacre dans la communication de Georges Bataille », Pierre Klossowski, in Critique, août-septembre 1963.

→ Republié sous le titre : « Du simulacre dans la communication de Georges Bataille » dans La Ressemblance, Marseille, André Dimanche / Ryôan-ji, 1984.

1964

– L’Énéide, Virgile, traduction de Pierre Klossowski, éd. Gallimard (Paris), impr. Firmin-Didot, 1964.

→ Le livre est dédié à Georges Perros, qui a donné au moins deux témoignages de la rédaction (pour l’un, cf. supra, citation d’une lettre de Georges Perros à Jean Paulhan datée de l’été 1962). Dans une lettre de 1962, adressée à Michel Butor, Georges Perros écrit: « J’ai passé la journée avec Pierre, c’était convenu, une journée virgilisante, pleine. Très beau, Virgile. Il le traduit dans une langue assez tourmentée, qui fera sans doute un peu grincer des dents, mais je l’y encourage. Il est inquiet mais tout de même ravi de nager dans les dépouilles opimes. Il est né beaucoup trop tard. » (Correspondance 1955-1978, Georges Perros – Michel Butor, éd. Joseph K., 1996, p.123).

– « Ô Mort, où est ta victoire ? », Pierre Klossowski, extrait du Baphomet, in Tel quel, automne 1964 (pdf).

– « Dans la chambre de méditation », Pierre Klossowski, in Le Nouveau Commerce (revue semestrielle, dir. André Dalmas), n°4, automne-hiver 1964, éd. de la revue (Paris).

1965

– Le Baphomet, Pierre Klossowski, éd. Mercure de France (Paris), imp. Floch (Mayenne), 1965;  tiré à 40 ex. sur vélin pur fil, numérotés de 1 à 40 + quelques ex. marqués H. C.

→ Envoi signé à Jean Paulhan: « pour/ Jean Paulhan/ en respectueux hommage/ et affectueux souvenir/ Pierre Klossowski » (image).
→ Compte-rendu de Gilles Deleuze, “Klossowski ou les corps-langage”,  in Critique, n°214, mars 1965.

– « “Le Baphomet” de Pierre Klossowski est-il seulement imaginaire? », entretien avec Pierre Klossowski, dans le Figaro Littéraire, semaine du 8 au 14 avril 1965; illustré d’une photographie de Pierre Klossowski avec la légende suivante: « Du roman de Pierre Klossowski, La Révocation de l’Edit de Nantes, un jeune metteur en scène, François Weyergans, est en train de faire un film. L’un des acteurs? Pierre Klossowski, que l’on voit sur notre photo, affublé d’une moustache exigée par le personnage qu’il incarne » (cf. infra, la lettre à Claude Ollier du 25 oct. 1965).
« Ce que j’ai voulu exprimer, c’est l’idée d’intervalle entre la mort et la résurrection. Donc la perte provisoire de l’identité. Je n’ai voulu exprimer que cela. »

– Les Lois de l’hospitalité (La Révocation de l’Édit de Nantes, Roberte ce soir, Le Souffleur), Pierre Klossowski, coll. Le Chemin (dir. par Georges Lambrichs), éd. Gallimard (Paris), imp. Floch (Mayenne), 1965.

→ Exemplaire avec envoi pour Georges Blin en mai 1965: « Pour/ Georges Blin/ respectueux hommage/ Pierre Klossowski/ Mai MCMLXV » (image).

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (« 3 rue du Canivet VIe/ Med 2435 ») à Claude Ollier, datée du « 25 Oct. LXV » (1965); archivée à la BNF Richelieu dans le « Fonds Claude Ollier », NAF28509; jointe à une dactylographie de 6f. recto: « Qu’est-ce que le Cinéma? ».
Klossowski accuse réception du « questionnaire joint à votre gentille lettre du 19 oct. ». Il va y réfléchir et espère pouvoir lui envoyer une ou plusieurs réponses « au début de Novembre ». Il est touché de le « savoir toujours intéressé par notre élucubrante entreprise: elle en est à peu près au point mort – si j’excepte une nouvelle séquence que François W a tourné en 16mm au mois de Juillet dont nous n’avons encore rien vu. Nous comptions désormais poursuivre en “16”, et il va sans dire que votre concours nous sera précieux – ainsi qu’il le fut déjà – d’autant que la prochaine séquence à tenter devrait être celle du “sous-sol”. Mais aussi ce qui a été fait reste à refaire. » Klossowski évoque-t-il dans ces lignes le tournage de Aline, réalisé par François Weyergans, diffusé en 1967, film dans lequel Klossowski tient un rôle (cf. infra)?

– « Les dames romaines », Pierre Klossowski, in La Nouvelle Revue Française, n°155, 1er novembre 1965.

1966

– Le nommé Jeudi: un cauchemar, G. K. Chesterton, trad. de l’anglais par Jean Florence (Jean Blum), préface de Pierre Klossowski, Gallimard, 1966.

– « Oubli et anamnèse dans l’expérience vécue de l’éternel retour du Même » (Discussion), Pierre Klossowski, in Cahiers de Royaumont. Nietzsche (compte rendu, publié sous la direction de Gilles Deleuze, du colloque qui s’est tenu du 4 au 8 juillet 1964 à Royaumont), 1966.

– (Ms) Lettre manuscrite signée de Pierre Klossowski à Jacques Pimpaneau; datée du 26 Avril 1966 (« LXVI »); envoyée du 3, rue du Canivet (telf: Med 2435); écrit au stylo bille noir, sur la moitié d’une feuille pliée; papier blanc, filigrané: « Extra Strong/ Aussedat »; signée « Pierre Kl ». Archivée à la Bibliothèque Nationale de France, fonds Georges Bataille, dossier: « Lettres et documents adressés à Jacques Pimpaneau, concernant Georges Bataille » (NAF 28086, 41).
Pierre Klossowski invite J. Pimpaneau à dîner, rue du Canivet, le samedi 7 mai vers les 8h et demi, avec « les Marmori » (Giancarlo Marmori et sa femme?; ce dernier est le traducteur de plusieurs oeuvre de P. K. en italien, notamment des Lois de l’Hospitalité en 1968). Ce pourrait être « l’un des derniers dîners au Canivet ». P. Klossowski informe J. Pimpaneau qu’il a parlé de son éventuelle conférence « sur la poésie chinoise » à Philippe Sollers, et que ce dernier est enchanté par l’idée.

– Participation de Klossowski in « Questions aux romanciers », Cahiers du Cinéma, n°185, décembre 1966.
(Ms) Le manuscrit dactylographié (6f. recto) de ce questionnaire se trouve joint, sous le titre « Qu’est-ce que le Cinéma? », à la lettre de Pierre Klossowski à Claude Ollier datée du 25 octobre 1965 (cf. supra). 

1967

– « Correspondance », Rainer Maria Rilke et Lou Andreas-Salomé, traduction et introduction de Pierre Klossowski, in Le Nouveau Commerce (revue semestrielle, dir. André Dalmas), n°9, printemps-été 1967, éd. de la revue (Paris), 160 p.
Réédition sous forme de supplément aux numéros 33 et 34 par Le Nouveau Commerce (gérant: André Dalmas); achevé d’imprimer à Paris à l’Imprimerie Marais Pastourelle le 10 mai 1976 (le deuxième tirage sur vergé ingres école des papeteries Arjomari-Prioux a été limité à 500 ex.); 39 pages.

– (F) Pierre Klossowski tient un rôle dans le film Aline (adaptation d’un texte de Charles-Ferdinand Ramuz) réalisé par François Weyergans entre 1965-1966 et diffusé en mai 1967, durée: 75min. 

→ Il semble que Pierre Klossowski évoque le tournage de ce film dans une lettre manuscrite à Claude Ollier, datée du 25 octobre 1965 (cf. supra).

– (Ms) Brouillon de Pierre Klossowski (?), daté du 15 juin 1967, dans le Fonds Jean Grenier (Bibliothèque Nationale de France: référence).

– (Exp) Exposition de dessins à la mine de plomb de Pierre Klossowski au Cadran Solaire (J. P. Amoore), à Paris, du mercredi 21 juin 1967 au dimanche 1 octobre 1967.

– « Fragments d’une lettre à Michel Butor », Pierre Klossowski, in Les Cahiers du Chemin (revue, dir. Georges Lambrichs), n°1, 15 octobre 1967, éd. Gallimard (Paris, 5 rue Sébastien-Bottin, 75007), 112 p.

– « Sade ou le philosophe scélérat », Pierre Klossowski, in Tel Quel, n°28, « La pensée de Sade », hiver 1967, 96 pages.

1968

– Origines cultuelles et mythiques d’un certain comportement des dames romaines, Pierre Klossowski, illustré d’un frontispice gravé et de dessins originaux de l’auteur, éd. Fata Morgana, 1968 (réimpression  en 1989); achevé d’imprimer le 17 mars 1968 sur les presses de l’imprimerie de la Charité à Montpellier pour la typographie et sur celles de fata morgana à Ste-Croix-de-Quintillargues pour l’illustration (éd. originale tirée à 60 ex. sur vélin d’Arches, num. de 1 à 60, comportant une gravure originale signée de l’auteur, et 500 sur Ingres, numérotés de 61 à 560; en outre, quelques exemplaires sur Arches et sur Ingres, marqués H. C., int été réservés à l’auteur et aux éditeurs).
À sa sortie Klossowski appelle ce livre une « étude sur la prostitution sacrée » (entretien avec les Dernières Nouvelles d’Alsace, 1-2 sept. 1968, cf. infra). « Le monde latin, et tout le paganisme romain, font partie du folklore de mon enfance. Dans mon livre, je parle de la volupté inutile qui est représentée par la théologie théâtrale. Ce sont des digressions. La théologie théâtrale, c’est un peu mon univers. Les divinités anciennes ont constitué un monde qui s’est libéré de la fonction culturelle, donc utilitaire, pour donner l’exemple de la débauche ».

→ Les 60 premiers exemplaires numérotés sur vélin d’Arches comportent une gravure originale numérotée et signée (image de l’ex. 49/60).

– « La période turinoise de Nietzsche », Pierre Klossowski, in L’Éphémère (revue), n° 5, printemps 1968; Saint-Paul-de-Vence (06570) et Paris, Éditions de la Fondation Maeght; paru en mars 1968.

Le 9 mai 1968, Pierre Klossowski signe dans Le Monde, aux côtés de 35 écrivains et philosophes (dont Robert Antelme, Maurice Nadeau, Louis René des Forêts, Marguerite Duras, Jacques Lacan, Roger Blin, Jean-Paul Sartre, Lefebvre), un texte de solidarité au « mouvement des étudiants dans le monde ».

– (Ms) Lettre manuscrite de Pierre Klossowski (« 69 rue de la Glacière, XIIIe ») à Jean Grenier (« 12 rue du Colonel Candelot/ à Bourg-la-Reine »), datée de « Paris le 15 juin LXVIII » (1968); 1f. recto/verso; archivée à la BNF Richelieu dans le « Fonds Jean Grenier », « Brouillons d’auteur », « Klossowski », NAF28294. À la lettre sont joints: 1 brouillon d’alinéa de l’avant-dernier chapitre du Baphomet (1f. recto), 1 brouillon d’un passage du « Philosophe scélérat » (1f. recto/verso), et 1 enveloppe.
Klossowski s’excuse de ne répondre « qu’aujourd’hui » à l’ « aimable lettre » de Jean Grenier. Il dit s’être « remis au dessin » depuis près de « deux mois » et qu’il « prépare une exposition pour la semaine prochaine » au Cadran Solaire (« 27 rue St Jacques, Mercredi 21 juin à partir de 18h »). Il lui semble qu’ils se sont déjà rencontrés un jour dans le bureau de Georges Lambrichs, « à la NRF ». « Mais que de fois n’avons-nous pas parlé de vous avec Georges Perros! » Il dit avoir eu du mal à « trouver quelques brouillons qui puissent vous satisfaire ». Il lui en joint « deux de différentes dates: un fragment d’ébauche d’alinéa pour l’avant-dernier chapitre du Baphomet — et un passage du “Philosophe scélérat”. » Il lui annonce qu’il recevra « d’un jour à l’autre » la « réédition “amendée” » de Sade, mon prochain, et qu’il vient de lui dédicacer un exemplaire du Gai Savoir, augmenté des fragments posthumes. Il espère le rencontrer « pour de bon ».

– Oeuvres de Pierre Klossowski et Roman Cieslewicz, in Aurora, n°2, juillet-août 1968; bulletin de la célèbre galerie genevoise présentant ici des dessins de Klossowski et des collages de Cieslewicz; textes de André Masson, Pierre Klossowski, Alain Jouffroy, et poème de Gilbert Trolliet; 13 reproductions, dont une en couverture; tirage à 500 exemplaires numérotés (couverture).

– « Tête-à-tête avec Pierre Klossowski: L’Érotisme a besoin de tabous, d’interdits…« , entretien avec Pierre Klossowski, in. Dernières Nouvelles d’Alsace (périodique), n°204, dimanche 1er/lundi 2 septembre 1968; à l’occasion de la « première » visite de l’Alsace par l’écrivain.
Klossowski y évoque la rencontre avec Bataille et les années 1934-1940; sa crise religieuse de 1940 à 1945 (« Je puis dire que je n’existe que depuis la dernière guerre. Je suis né en 1945. »); les Origines cultuelles et mythiques…; « l’esprit industrialiste » dans la « Société de consommation » comme « organe de dépréciation de toutes nos valeurs », et la « désérotisation » à laquelle il mène: « Tout ce qui appartient à l’érotisme est détruit. Même les complexes, même cette tension que créent les contraintes. Des contraintes, nous en avons tous plus ou moins, nous avons des tabous. Je crois que l’homme ne peut pas vivre sans tabous. {…} La production industrielle {…} vide la sensibilité de ses explosifs, donc amenuise ses forces. La période que nous vivons est extrêmement grave »; l’érotisme; l’érotisme des journées de mai; l’avenir.

 1969

– (Ms) Lettre manuscrite signée de Pierre Klossowski à (?), 1 f. recto/verso, datée du 12 janvier 1969, qui témoigne de la fin de l’écriture du Nietzsche et le cercle vicieux. Lettre mise en vente par la librairie Traces écrites (Paris, 75006). Il semblerait que Klossowski se confondrait en excuses, puis le vendeur cite: « Et voici que votre second appel m’atteint comme un bon et chaleureux reproche du « Connétable » lui même pour lequel je n’ai jamais cessé d’avoir un faible, si j’ose dire. Le vrai coupable de ce retard n’est autre qu’une longue étude sur Nietzsche que j’achève ces jours-ci […]. Dès demain je vous enverrai mon recueil d’essais où figure la préface à Un Prêtre marié – naguère rédigée pour l’édition que j’en avais établie au Club Français du Livre (je ne dispose plus d’un seul exemplaire) […] »

– « Le plus grave malentendu », Pierre Klossowski, in Les Cahiers du Chemin (revue, dir. Georges Lambrichs), n°5, 15 janvier 1969, éd. Gallimard (Paris, 5 rue Sébastien-Bottin, 75007), 148 p.

– « Le Complot », Pierre Klossowski, in Change, n°2, « La destruction », 2e trimestre 1969, éd. du Seuil.

– Lou Andreas Salomé, Nietzsche, et Friedrich Nietzsche, Fragments inédits sur le nihilisme [et] Lecture des Démons de Dostoïevski; traduits et présentés par Pierre Klossowski, in L’Éphémère (revue), n°9, printemps 1969; Saint-Paul-de-Vence (06570) et Paris, Éditions de la Fondation Maeght; paru en avril 1969; 152 pages.

→ Signalé in Les Lettres Françaises, n° 1286, 4 juin 1969.

– « Entre Sade et Fourier », Pierre Klossowski, in Le Monde, 31 mai 1969; reproduit dans Le Collège de Sociologie, Denis Hollier, Gallimard (Paris), 1979.

Lettre autographe signée de l’écrivain Pierre Klossowski adressée à Maurice Béjart, datée du 5 août 1969.
58 lignes rédigées au stylo noir sur trois feuilles.
Intéressante lettre sur un projet d’adaptation en ballet du Baphomet de Klossowski par le chorégraphe Maurice Béjart.
Klossowski avait rencontré Maurice Béjart par l’entremise d’un ami commun, l’écrivain et cinéaste François Weyergans. De cette rencontre était née l’idée d’un ballet autour du livre de Klossowski Le Baphomet. Ce conte médiéval baroque, publié quatre ans plus tôt, retraçait les vicissitudes mystiques et les déchirements religieux des Templiers. L’écrivain, obsédé par le projet, confie ses doutes sur une telle entreprise, qui semble irréalisable tant les écueils sont nombreux : « Plus je m’évertue à esquisser quelques ébauches de synopsis, et plus sûrement je m’égare […] je n’arrive pas à sortir d’une visualisation théâtrale » . On trouve de fascinants passages interrogeant la relative perméabilité entre le texte littéraire et la scène de ballet : « Il me semble maintenant que c’est non point le tableau mais la trame verbale – le mouvement de la parole et ses développements qui offriraient les éléments des figures que seul votre génie puisse réinventer à sa guise ! ». Il dresse à la fin de la lettre une liste de trois scènes à adapter et lui fait part d’une idée de mise en scène très originale : « (J’avais imaginé que l’on assisterait à l’animation de la statue de Ste Thérèse du Bernin – le page simulant la statue – donc jouant la moniale pour figurer le Baphomet – mais voilà encore du « théâtre ») ». 
Malgré les efforts de Klossowski, le projet de collaboration avec Béjart ne fut jamais réalisé. Les deux artistes restèrent néanmoins proches, et leur correspondance, dont nous trouvons encore trace en 1991, témoigne de leur longue amitié.

– Nietzsche et le cercle vicieux, Pierre Klossowski, Mercure de France (Paris), 1969 (60 ex. sur vélin pur fil Lafuma-Navarre).

1970

– « Klossowski: l’autre société », entretien paru in L’idiot international (revue mensuelle, Paris-Londres), n°3, février 1970, « Contrat de progrès ».

– (Ms) Lettre autographe signée de Pierre Klossowski à un destinataire masculin non identifié, datée de Paris (69 rue de la Glacière, XIIIe), le « 2 Févr. LXX ». L’occasion de la lettre est un manuscrit envoyé par le destinataire à l’auteur. Klossowski se plaint des « engagements » divers qui le dispersent. Il « n’en a toujours pas fini avec la version de {sa} laborieuse traduction de Heidegger ». Image.

– « Cinq fragments posthumes », Friedrich Nietzsche, traduction et présentation de Pierre Klossowski, in La Traverse (revue, dir. Paul de Roux), n°3, avril 1970, Paris (5, rue Saint-Yves, 75014), p. 27-28,  (28 p).

– Pierre Klossowski publie « dessin » dans le numéro 5 de la revue Change, intitulé Le dessin du récit, composé de textes de Eisenstein, Jean-Pierre Faye (« Théorie du récit I »), Jean Noël Vuarnet (« Traduction graphique de Compact de Maurice Roche ») et d’illustrations de Françoise Rojare; éd. du Seuil, 1970.

– « Protase et apodose », Pierre Klossowski, in L’Arc (revue), n°43, spécial « Klossowski », 1970. (Gr) Dans le même volume publie des « Dessins ». Réédition: 1990 (Libr. Duponchelle); 2006 (Inculte/Arc).

– La monnaie vivante, Pierre Klossowski, avec 65 photographies de Pierre Zucca, 12 dessins de P. Klossowski, maquette de Christian Luu; outre le tirage ordinaire sous cartonnage de papier noir, il a été tiré 100 ex., numérotés et signés par les auteurs, sous une reliure d’éditeur en skyvertex noir et comportant une photogr. originale monogrammée par P. Zucca; éd. E. Losfeld (Paris), imp. Romand et Beurel, 101 p., 1970.
Réédition: E. Losfeld (Paris), 1994, sans les photographies, précédée d’une lettre de Michel Foucault à Pierre Klossowski sur la La monnaie vivante, hiver 1970; Rivages, 1997.

→ Publicité (?), avis de parution (?), extrait (?) in Midi-Minuit Fantastique (revue, dir. Eric Losfeld), n°23, automne 1970, éd. le Terrain Vague (Paris), p. 76.

– « De ‘Contre-attaque’ à ‘Acéphale’ », Pierre Klossowski, texte daté de juillet 1970, in Change, « Le groupe la rupture », n°7, 4e trimestre 1970, éd. du Seuil.
Réédité par le Collectif Change, in Change, première suite, Union Générale des Éditions, 1974 (achevé d’imp. le 1er trimestre 1974), p.397-402 (lire en pdf).

– « Sade et Fourier », Pierre Klossowski, in Topiques, n°4-5, « Charles Fourier », dir. Simone Debout, octobre 1970.
Contient: Contient Maurice Blanchot, « En guise d’Introduction », Simone Debout, « L’illusion réelle », Pierre Klossowski, « Sade et Fourier », Michel Butor, « La politique des charmeuses », Hubert Juin, « Présence de Charles Fourier dans la poésie moderne », Ch. Audoin, « Tireur d’épine », Antoine Oleszkiewicz, « A Dieu et au génie », Patrick Hochart, « La science de Charles Fourier », Fernand Rude, « Genèse et fin d’un mythe historique : le pré-fouriérisme de l’Ange », J. Goret, « L’essai d’une “phalangette” d’enfants », Dominique Desanti, « San Francisco : des hippies pour Fourier », François Perrier, « En guise d’Extroduction ».

1971

– Nietzsche, Martin Heidegger, trad. de l’allemand par Pierre Klossowski, 2 vol (514+407 p.), éd. Gallimard, 1971.

– (Exp) Exposition des dessins à la mine de plomb de Pierre Klossowski à la Galerie André François Petit (Paris), du mercredi 8 décembre 1971 au mardi 18 janvier 1972.
« André-François Petit chez qui j’exposais en 1971 m’a suggéré de rehausser mes mines de plomb par quelques teintes. J’ai commencé alors à travailler au crayon de couleur » (in. « Klossowski  mauvais genre », Le Quotidien de paris, 23 oct. 1990, cf. infra).

1972

– (Aud) Entretiens de Pierre Klossowski et Claude Rémusat radiodiffusés les 5, 6, 7, 8, 9, 10 juin 1972 (en ligne).

– (Gr) L’humiliation préalable, Pierre Klossowski, lithographie couleur à 120 exemplaires, 75 x 55 cm (cf. image d’un tirage signé en bas à droite, numéroté 27/120, vendu à Drouot le 18/06/08, lot n°65).

– « Digression à partir d’un portrait apocryphe », Pierre Klossowski, in L’Arc (revue), n°49, spécial « Deleuze », 1972, p.41-51. Réédition: 2005 (Inculte/L’Arc —> Pdf uploaded par Monoskop).

– « Roberte et Gulliver, divertimento pour Gilles Deleuze », Pierre Klossowski, in L’Arc (revue), n°49, spécial « Deleuze », 1972, p.51-69. Réédition: 2005 (Inculte/L’Arc —> Pdf uploaded par Monoskop).

– « Premier entretien sur l’idée du porte-malheur », Pierre Klossowski, in Les Cahiers du Chemin (revue, dir. Georges Lambrichs), n°16, 15 octobre 1972, éd. Gallimard (Paris, 5 rue Sébastien-Bottin, 75007).

– Lettre(s?) de Pierre Klossowski à Pierre Jean Jouve in Cahiers de l’Herne, n°19, « Pierre Jean Jouve » (dir. Robert Kopp et Dominique de Roux), 16 octobre 1972, éd. de l’Herne (Paris), 404 p.

– (Gr) Milady et le bourreau de Lille, Pierre Klossowski, dessin aux crayons de couleur sur papier, daté (sur le dessin?) de 1972 (?); 109,5×74,5 cm. Reproduit en illustration de l’article: « Pierre Klossowski et les infortunes de la vertu », Elizabeth Couturier, in Beaux-Arts magazine, n°139, novembre 1995, p.53.

1973

– (?Exp?) « En 1973, j’exposais à la librairie Einaudi-Aldrovandi de Milan; un grand succès » (in. « Klossowski  mauvais genre », Le Quotidien de paris, 23 oct. 1990, cf. infra).

1974

– Les Derniers travaux de Gulliver, (suivi de) Sade et Fourier, Pierre Klossowski, Fata Morgana (Montpellier), impr. de la Charité,  1974.

– (Ms) Entretien de Pierre Klossowski avec Yves de Gibon, dactylographie avec corrections autographes, 3 f. (297x210mm), archivé à la Bibliothèque Jacques Doucet, fonds Klossowski, Entretiens (KLS Ms 37); publié de façon posthume in Europe, juin-juillet 2015.

– (Gr) Roberte, Pierre Klossowski, dessin à la mine de plomb et crayons de couleur sur papier, signé, daté 74 (1974) et situé Paris en bas à droite; 150,5 x 151,5 cm; sur l’autre face se trouve un autre dessin, daté 79 et situé Paris (cf. infra); vendu à Drouot, lot 137 de la vente du 28 novembre 2011; voir image.

1975

– (Ms) Lettre manuscrite autographe de Pierre Klossowski (« 69 rue de la Glacière 7013 Paris/ tél. 580.21.85 ») à Edmond Jabès (« 7 rue de l’Épée-de-bois, 75009 Paris »), datée du « Mercredi 5 fév. LXXV » (1975); archivée à la BNF Richelieu dans le « Fonds Jabès », « Lettres reçues », « VIII (Kadivar-Luzi) », NAF 28740(8), n°10-11.
Klossowski accuse réception de livre de Edmond Jabès qui lui « permettent de combler une grave lacune. Vraiment heureux de vous avoir rencontré, dans l’espoir de vous retrouver bientôt… »

(Gr) La belle velue, Pierre Klossowski, lithographie en couleurs, date et signature imprimées, février 1975 (« LXXV »), numérotée à 120 exemplaires, 113 x 78 cm (image de l’ex. 50/120, avec timbre à sec Art Litho Paris, vendu à Drouot 24/06/11, lot n°51).

– (Aud) Portrait d’un pornographe, émission proposée par Alain Trutat et des membres de l’Atelier de création radiophonique dans le cadre de « Courant alternatif: court circuit »; un débat autour de la question de la pornographie avec Beni Montresor à l’occasion de la censure pour son film La Messe dorée et Pierre Klossovski; diffusée le 27 avril 1975; 25min 38sec (Catalogue INA; fichier mp3).

– Pierre Klossowski, texte et illustrations de Pierre Klossowski; plaquette publiée à l’occasion de l’exposition à la galerie le Bateau Lavoir (16, rue de Seine, 75006 Paris); achevée d’imprimer sur les presses de l’imprimerie Union à Paris en novembre 1975; tirée à 500 exemplaires numérotés; 29 pages, ill. en noir et en couleur.

(Gr) « Le grand renfermement », dessin de Pierre Klossowski (1973), in L’Energumène (revue, dir.Gérard-Julien Salvy), n° 8, décembre 1975, Paris, 104 p.

1976

– « Simuler le simulateur », Pierre Klossowski, sur Vincent mit l’âne dans un pré de Pierre Zucca, in Les Cahiers du Cinéma, n°268-269, juillet-août 1976, p.83-84.

– « La décadence du Nu », Pierre Klossowski, in Les Cahiers du Chemin (revue, dir. Georges Lambrichs), n°27, 15 octobre 1976, éd. Gallimard (Paris, 5 rue Sébastien-Bottin, 75007), 200 p.

→ Republié dans La Ressemblance, Marseille, André Dimanche / Ryôan-ji, 1984 et in Pierre Klossowski, Paris, La Différence / Centre national des arts plastiques, 1990.

– Les demeures d’Hypnos, Patrick Waldberg, avec une préface de Pierre Klossowski, éd. de la Différence (Paris), 1976.

– (Gr) La palinodie de Roberte, Pierre Klossowski, dessin aux crayons de couleur sur papier, daté (sur le dessin?) de 1976 (?); 188×122 cm. Reproduit en illustration de l’article: « Pierre Klossowski et les infortunes de la vertu », Elizabeth Couturier, in Beaux-Arts magazine, n°139, novembre 1995, p.50.

1977

– (Ms) Lettre autographe signée de Pierre Klossowski à la revue Obliques, 19 janvier 1977, Archives Départementales de la Drôme, Valence, cote: 63 J 101 (référence); (à propos de la publication à venir de Robert au cinéma?).

– (Gr) Pierre Klossowski, Pierre Klossowski et Georges Adé, catalogue d’exposition au Lens fine Art (Anvers), nombreuse illustrations, 1977.

1978

– Contribution (?) de Pierre Klossowski in Cahiers de l’Herne, n°33, « Mircea Eliade » (dir. Constantin Tacou avec la collaboration de Georges Banu et Marie-France Ionesco), 1978, éd. de l’Herne (Paris), 406p.

(Gr) Dessin de Roberte, Pierre Klossowski, dessin à la mine de plomb avec quelques rehauts de crayon de couleurs, signé au recto par Pierre Klossowski, daté de 1978, représentant le corps nu de Roberte en mouvement et des esquisses dans les marges (légère pliure au centre); 41 x 29 cm; vendu à Drouot le 17/05/13, lot 338 (image).

– Roberte au cinéma, Pierre Klossowski et Pierre Zucca, hors série de Obliques, éd. Borderie (Nyons), ill. en noir et en couleurs, 1978, 112 p.
Porte sur le film de Pierre Zucca, Roberte interdite, réalisé d’après les livres de Pierre Klossowski, dans une adaptation de Klossowski et Zucca; comprend en outre le scénario et une étude sur le film.

Lundi 29 mai – fin juin: Pierre Klossowski arrive à Rome le 29 mai 1978, et y restera jusque probablement fin juin. De ce séjour nous sont restés ses Notes quotidiennes, qui ne font que mentionner les lieux visités et les activités de chaque jour (Bib. Jacques Doucet, fonds Klossowski, Fragments autobiographiques (KLS Ms 36 (7), 3f. manuscrits autographes).

– « L’indiscernable », Pierre Klossowski, in La Nouvelle Revue Française, n°306, juillet 1978, 190 pages.

– Pierre Klossowski, les Barres Parallèles et autres situations de Roberte, catalogue de l’exposition éponyme à la Galerie André-François Petit; avec un texte de Jean Maurice Monnoyer, « L’Exercice plastique aux barres parallèles »; 8 reproductions hors-texte légendées d’extraits du « Journal de Roberte »; avec une liste des oeuvres exposées; éd. de la galerie; 1978.

– (Exp) Exposition Pierre Klossowski, les Barres Parallèles et autres situations de Roberte; qui se tint à la Galerie André-François Petit (196, boulevard Saint-Germain, 75007 Paris) entre le vendredi 27 octobre et le dimanche 31 décembre 1978.

– (Gr) L’ardoise magique, Georges Perros, portrait de l’auteur en frontispice par Pierre Klossowski, éd. Givre (Charleville-Mézières), coll. « la fenêtre mentale », imp. de l’Ardennais (Charleville-Mézières), 29 pages, 1978.

1979

– (F) Roberte interdite, film de Pierre Zucca, adaptation avec Pierre Klossowski des oeuvres de ce dernier, film en couleurs, produit par Filmobic, 1979.
→ « Au départ nous concevions ce film dans un esprit purement réaliste. Finalement, pour des complications purement matérielles, Zucca a pris le parti du faux. Dès lors tout fut simulation; il renouait ainsi avec les premiers films muets résolument extravagants. Un esprit grand guignol. Le déclic de ce film est venu de Roberte elle-même. La production aurait souhaité imposer à sa place une “Nana” du jour, mais j’ai tenu bon et tout le monde fut stupéfié de la façon dont Roberte jouait son rôle. Elle était, en fait, brusquement dans son personnage. Le film fut tourné dans les anciens salons d’un marchand de luminaires, à l’hôtel d’Albray, rue des Francs-Bourgeois » (in. « Klossowski  mauvais genre », Le Quotidien de paris, 23 oct. 1990, cf. infra).

(Gr) Roberte à l’Hôtel de Longchamp, Pierre Klossowski, dessin au pastel et crayon sur papier, signé et daté en bas à droite de Avril 1979 (« LXXIX »); vendu à Drouot, lot 159 de la vente du 07/06/12 (image)

– (GrRoberte, Pierre Klossowski, dessin à la mine de plomb et crayons de couleur sur papier, signé, daté 79 (1979) et situé Paris en bas à droite; 150,5 x 151,5 cm; sur l’autre face se trouve un autre dessin, daté 74 et situé Paris (cf. supra); vendu à Drouot, lot 137 de la vente du 28 novembre 2011; voir image.

– (Gr) Roberte partagée entre ses esprits, Pierre Klossowski, dessin aux crayons de couleur sur papier,  daté (sur le dessin?) de 1979 (?); 175×100 cm. Reproduit en illustrations de l’article: « Pierre Klossowski et les infortunes de la vertu », Elizabeth Couturier, in Beaux-Arts magazine, n°139, novembre 1995, p.50.

 1980

– « Aux limites de l’indiscrétion », entretien de Pierre Klossowski avec J.-M. Monnoyer, dans la Nouvelle Revue Française, n°325, février 1980, p.70-86.

– Les Tarots de Gianni Novak, Pierre Klossowski, éd. Franco Maria Ricci, Paris, 1980 (à l’occasion de l’exposition de Gianni Novak à Paris chez Franco Maria Ricci); est également référencée une édition sans date, sans mention d’éditeur, à l’occasion d’une exposition, Galerie Albert Loeb à Paris, entre le 22-30 octobre.

 1981

– Pierre Klossowski. Simulacra, catalogue de l’exposition à la Kunsthalle de Bern, qui se tint entre le 20 juin et le 2 août 1981; catalogue rédigé par Marianne Schmidt-Miescher et Johannes Gachnang; Pierre Klossowski et Rémy Zaugg y signent « Fragments d’une explication »; 174 pages; ill. en noir et en couleurs; 1981.

– (Exp) « Simulacra Rétrospective 1953-1981 », rétrospective Pierre Klossowski à la Kunsthalle de Berne, du vendredi 19 juin au dimanche 2 août 1981; oeuvres réunies par Johannes Gachnang (« 80 toiles » selon P. K., cf. « Klossowski  mauvais genre », Le Quotidien de paris, 23 oct. 1990, cf. infra). « C’est là que j’ai été “requis” par Daniel Templon » (ibid.)

– (?Exp?)  « Et, surprise, la même année, le Documenta 7 de Cassel m’invite à exposer quelques oeuvres. Invitation inattendue; ce que je fais étant aux antipodes de ce que l’on y montre habituellement: l’abstraction. Mais Harald Sczamann sans le doute le promoteur de ma présence à Cassel, était convaincu, me disait-il, que ma façon d’envisager le tableau était importante pour les artistes habitués du lieu, qui voyagent habituellement dans l’arbitraire – enfin, disons, une autre nécessité » (in. « Klossowski  mauvais genre », Le Quotidien de paris, 23 oct. 1990, cf. infra).

 1982

(Ms) Entretien avec X (?) non identifié, 7 feuillets recto dactylographiés, conservé dans la pochette Manuscrits-Entretiens-Autres Entretiens, à la Bibliothèque Jacques Doucet (catalogue); probablement réalisé entre décembre 1981 et le printemps 1982; commençant par: « Vous allez exposer le mois prochain chez Daniel Templon… »

– (Gr) Trois dessins originaux de Pierre Klossowski aux crayons noir et de couleurs (dont deux représentent le portrait de Roberte, et le troisième deux dessins recto/verso de facture érotique), accompagnent les cinq premiers exemplaires de l’édition originale allemande Bar der Diana, Berlin, Brinkmann & Bose, 1982 (image de l’un des deux premiers dessins).

(Exp) Exposition de Pierre Klossowski chez Daniel Templon (30 rue Beaubourg, 75003 Paris), du mardi 2 février 1982 au mercredi 3 mars 1982 (affiche).

– (Gr) L’esprit du grand maître explorant le corps imputrescible du jeune Ogier, Pierre Klossowski, dessin signé et daté mars 82 (1982) en bas à droite, aux crayons de couleur sur papier; 252,5×129,5; provenance: Gallerie Maeght (Paris) et Lens Fine Art (Anvers). Dessin reproduit dans le catalogue de vente: Drouot Montaigne, Dimanche 9 décembre 1990 — New York 80’s/Art Contemporain — Catherine Charbonneau (commissaire-priseur), p.43, art. n° 57 (image tirée du site officiel Pierre Klossowski).

(Gr) Pierre Klossowski Dessins: été 82, Musée des Beaux-Arts Jules Chéret. — Exposition à Nice, 1982, Musée des Beaux-Arts Jules Chéret; 59 pages.

– (Exp) Avec Daniel Buren, Pierre Klossowski représente la France à la Documenta 7 de Cassel, qui se tint entre le 19 juin et le 28 septembre 1982.

– « Je me trouve sous la dictée de l’image », entretien de Pierre Klossowski avec Alain Arnaud, in La Quinzaine Littéraire, n°381, 1-15 nov, 1982. Republié dans La Ressemblance (1984), sous le titre « Entretien avec Alain Arnaud ».
Deux versions différentes de cet entretien, dactylographiées (10 et 11 feuillets 297x210mm), se trouvent à la Bibliothèque Jacques Doucet, fonds Klossowski, Entretiens (KLS Ms 37). La pochette porte la date « mai-juin 1982 », serait-ce la date de l’entretien?

1984

–  Pierre Klossowski, catalogue de l’exposition qui se tint à Paris (13 rue de Téhéran, 75008) à la Galerie Maeght-Lelong, entre le jeudi 3 mai et le samedi 2 juin 1984; imp. Moderne du Lion, Paris; « Repères. Cahiers d’art contemporain »; 23 pages, ill. en noir et en couleur.
Contient un entretien avec Rémy Zaugg.

– (Exp) Exposition Pierre Klossowski à la Gallerie Maeght-Lelong (13 rue de Téhéran, 75008 Paris), entre le jeudi 3 mai et le samedi 2 juin 1984.

→ Illustration sur le carton d’invitation, format 10×21, image.

– (Gr) Dessin(s?) de Pierre Klossowski, en couleurs hors-texte, in Cahiers de l’Energumène (revue, dir. Gérard-Julien Salvy), n° 5, automne-hiver 1984, Paris, 190 p.

– (Gr) Roberte et les collégiens VII, Pierre Klossowski, dessin signé et daté « LXXXIV » (1984), aux crayons de couleur sur papier marouflé sur toile; 154x134cm; acquis en premier auprès de l’artiste par Marianne et Pierre Nahon. Exposé: à Paris, Galerie Beaubourg, Balthus Blais Combas Dado Dine Dufour Garouste Hucleux Klossowski Tinguely, 1991; à Vence, Galerie Beaubourg, Château Notre-Dame des Fleurs, Pierre Klossowski-Béatrice Cussol, 1999.
Dessin reproduit dans le catalogue de la vente (art. 271) qui se tint au Château Notre-Dame des Fleurs (2618 Route de Grasse, 06140 Vence): Sotheby’s, Le jardin secret de Marianne et Pierre Nahon, vol. II, Art moderne & contemporain, Livres modernes; Vence, dimanche 18 juillet 2004, p.120.

– (Gr) Roberte face au miroir, Pierre Klossowski, dessin exécuté en 1984, aux crayons de couleur sur papier; 195x90cm; acquis auprès de l’artiste par Marianne et Pierre Nahon. Dessin exposé: à Marseille, Musée Cantini, Klossowski, 1990-1991; à Paris, Galerie Beaubourg, Balthus Blais Combas Dado Dine Dufour Garouste Hucleux Klossowski Tinguely, 1991; à Genève, Musée d’art et d’histoire de Genève, Pierre Klossowski. Anima, 1995-1996; à Bruxelles, Musée Ixelles, Pierre Klossowski, 1996; à Vence, Galerie Beaubourg, Château Notre-Dame des Fleurs, Pierre Klossowski-Béatrice Cussol, 1999.
Dessin reproduit dans le catalogue de la vente (art. 272) qui se tint au Château Notre-Dame des Fleurs (2618 Route de Grasse, 06140 Vence): Sotheby’s, Le jardin secret de Marianne et Pierre Nahon, vol. II, Art moderne & contemporain, Livres modernes; Vence, dimanche 18 juillet 2004, p.121.

– La ressemblance, Pierre Klossowski, éd. Ryôan-ji, Marseille; impr. A. Robert; 113 p.; 1984 (100 ex. numérotés sur Arches).

1986

– (Gr) Les deux garçons, Pierre Klossowski, dessin au crayon sur papier, 172x150cm, 1986.
Reproduit en couleurs in Cimaises. Present day Art. Arts Actuels (dir. Jean-Robert Arnaud), 35e année, n°192, janvier-février-mars 1988, p.86.

– (Gr) Le boucher, Pierre Klossowski, dessin au crayon sur papier, 180x145cm, 1986.
Reproduit en couleurs in Cimaises. Present day Art. Arts Actuels (dir. Jean-Robert Arnaud), 35e année, n°192, janvier-février-mars 1988, p.87.

– (Gr) Le cine club de Morges, Pierre Klossowski, sérigraphie couleur Albin Uldry, 87×62 cm; vendue à Drouot le 18/06/08, lot n°64 (image).

– (Gr) La chiromancie (diptyque), Pierre Klossowski, deux lithographies couleur signées et numérotées, 1986, 100×76 cm chacune (tirage XLIII/L vendu à Drouot le 25/03/08, lot n°132).

→ Autre tirage (?), à 99 exemplaires, au format 99×75 cm chaque litho. (un diptyque num. 2/99 a été vendu à Drouot le 20/11/11, lot n°205 → image; un autre num. 8/99, a été vendu le 28/03/10, lot n°27).

 1987

– (Gr) Le pied de nez, Pierre Klossowski, dessin au crayon sur papier, 190x150cm, 1987.
Reproduit en noir et blanc in Cimaises. Present day Art. Arts Actuels (dir. Jean-Robert Arnaud), 35e année, n°192, janvier-février-mars 1988, p.88.

– Roberte et Gulliver: divertimento; suivi d’une lettre à Michel Butor, Pierre Klossowski, Fata Morgana (Montpellier), 1987.

1988

– (Ms) Lettre manuscrite signée, de Pierre Klossowski, à un correspondant inconnu du bibliographe, datée de février 1988, à propos du Baphomet: « Une période de soucis divers, des ennuis familiaux, en plus de mon travail pictural m’avaient fâcheusement distrait de votre lettre si touchante {…}. Aujourd’hui, profitant d’un intervalle de détente, après avoir réfléchi auquel de mes ouvrages j’emprunterais ces quelques mots, j’ai choisi le plus insolite de mes livres: Le Baphomet, roman pseudo-historique, mais essentiellement métaphysique. » Pièce mise en vente avec d’autres autographes le 16 mai 2012, par Artcurial (Paris, 75008); lot n°416, p. 128 du catalogue.

– Le mage du nord, Johann Georg Hamann, Pierre Klossowski, éd. Fata Morgana, impr. à Montpellier, 1988 (14 juin).
Contient: l’article de P. Klossowski sur Hamann publié en 1952 dans Les Écrivains Célèbres (cf. supra), ainsi que la traduction de quelques Lettres (à Lindner du 27 avril 1759, à Lindner du 5 juin 1759, à Lindner du 20 juillet 1759, à Kant du 27 juillet 1759 et la seconde lettre à Kant), et celle de Golgotha et Scheblimini. « Tous les textes ont été revus, corrigés et modifiés pour la présente édition » (mis à part les coquilles et le fautes d’orthographe amendées, les traductions des textes de Hamann sont identiques à celles publiées en 1948 chez Minuit).

– (F) Klossowski, peintre-exorciste, film de fiction de Pierre Coulibeuf, avec Pierre Klossowski, couleur, 1988 (première projection: 26 sept. 1989, Centre Pompidou) — référence CNC; voir film: youtube.

– Préface de Pierre Klossowski à L’Enlèvement de Vénus de Giancarlo Marmori, trad. de l’italien {par l’auteur avec la collaboration de Myriam Tanant}; Paris: éd. de l’Herne, 1988, imp. Floch à Mayenne; 298 pages.

1990

Lettre autographe signée de l’écrivain Pierre Klossowski au chorégraphe Maurice Béjart, datée du 4 mars 1991.
29 lignes rédigé au stylo noir sur un feuillet. 
Tel un poème, cette belle et enthousiaste missive fut rédigée en une longue colonne de texte. Klossowski félicite le chorégraphe pour son autobiographie Mort subite parue la même année et s’émerveille des goûts littéraires de Béjart si semblables aux siens. 
Pierre Klossowski souligne dans la lettre les affinités qui le lient à Béjart. Il consacre un long passage à Mort subite, le dernier ouvrage de Béjart sur son célèbre père, le philosophe Gaston Berger : « La miraculeuse Anwesenheit  [présence] d’un tel père suscitée par un tel fils ! A vous lire, je ressens cette célébration dans sa piété filiale toute de joyeuse certitude, à la cadence goethéenne du Roi des Aulnes […] ».  Il évoque leur passion commune pour le poète Rainer Maria Rilke, avant de mentionner un ancien projet de collaboration : « Je n’oublie guère votre visite […] ni votre idée d’un ballet autour d’un Baphomet invisible… ». Quelques années auparavant, le Baphomet avait déjà fait l’objet d’un projet théâtral avorté avec la Biennale de Venise. La lettre s’achève sur une allusion au « travail pictural exclusif » de Klossowski : son immense production de dessins qui l’occupe jusqu’à la fin de sa vie. 

Lettre admirative de Pierre Klossowski sur les talents d’écriture de Béjart et ses influences littéraires.
Provenance : archives personnelles de Maurice Béjart.

– (Sclpt) Roberte aux barres parallèles, sculpture en résine synthétique de Pierre Klossowski, datée de 1990 (faite pour l’exposition d’octobre?); 210x160x100 cm. Reproduction photographique de l’oeuvre en illustration de l’article: « Pierre Klossowski et les infortunes de la vertu », Elizabeth Couturier, in Beaux-Arts magazine, n°139, novembre 1995, p.52.
→ « Pour la première fois on a conçu une sculpture à partir de l’une de mes oeuvres; à l’occasion de cette rétrospective. Enfant, j’étais fasciné par les spectacles d’automates que l’on donnait au moment de Noël dans le grand hall du Bon Marché. Spectacle extraordinaire avec Arlequin et Colombine, le souvenir de ces automates n’a pas manqué toutefois de surgir dans mes projets. Mais je ne me suis jamais résolu à sculpter moi-même. Pierre Nahon m’a encouragé à tenter une nouvelle expérience. Encore fallait-il trouver l’artiste, l’artisan capable de faire passer en trois dimensions un de mes tableaux: « Roberte aux barres parallèles ». Ainsi, furent contactés les spécialistes du musée Grévin. Finalement, Jean-Paul Réti, un garçon de très grand talent, dont l’oeuvre n’a rien à voir avec mon univers, l’a exécuté. » (In. « Klossowski  mauvais genre », Le Quotidien de paris, 23 oct. 1990, cf. infra).

– (Exp) Exposition Pierre Klossowski au Centre National des Arts Plastiques, du mercredi 3 octobre au vendredi 2 novembre 1990; organisée par Catherine Grenier et Véronique Dabin.
« Le Centre national des arts plastiques présente ma seconde rétrospective en ce moment. pour la première fois, on est allé chercher des dessins complètement oubliés que j’avais remisés chez moi; des dessins de la “première période” » (in. « Klossowski  mauvais genre », Le Quotidien de paris, 23 oct. 1990, cf. infra).

– Pierre Klossowski, anthologie des écrits de Pierre Klossowski sur l’art, catalogue des oeuvres graphiques et recueil de textes de Pierre Klossowski, ainsi que des contributions de Catherine Grenier, Bernard Blistene, Claude Ritschard, Pascal Bonitzer, Marie-Dominique Wicker, Franco Cagnetta, André Masson, Pierre Zucca; éd. La Différence, l’État des lieux, Centre national des arts plastiques; in-4°; 283 pages; 1990.
« Cet ouvrage a été réalisé à l’occasion de l’exposition Pierre Klossowski/Rétrospective 1950-1990, organisée par le Centre national des arts plastiques et présentée à la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques du 3 octobre au 2 décembre 1990 ».

– « Klossowski Mauvais Genre », article de François Jonquet, suivi d’un « monologue » de Pierre Klossowski recueilli par François Jonquet et de « Parcours d’un voyeur » de Jean-Jacques Leveque; ill. « Les barres parallèles IV-1976 – 130×202, crayon de couleur »; in. Le Quotidien de Paris (périodique), n°3399, mardi 23 octobre 1990. Article publié à l’occasion de la rétrospective des oeuvres de Klossowski au Centre national des arts plastiques.
Dans le « monologue », Klossowski évoque sa première exposition de 1955 (il est écrit erronnément 1956); plusieurs autres expositions ultérieures; sa pratique artistique; le cinéma; Balthus.
« Mes simulacres sont des motifs de scènes discontinues: on ne voit ni avant, ni après. Des fantasmes, soit une réalité naturelle et pas simplement des obsessions qui se traiteraient à Sainte-Anne ou à la Salpêtrière. L’invisible demande à se reconnaître dans ce que vous faites, à être légitimé. »

– « Cette drôle de société secrète », conversation entre Pierre Klossowski et Bernard-Henri Lévy à propos de Acéphale et Bataille, qui se tint le 12 novembre 1990, dans le studio-atelier de K., rue Vergnaud; in Les Aventures de la liberté, Bernard-Henri Lévy, éd. Grasset (Paris), imp. S.E.P.C. (Cher), février 1991; p.168-172.

1991

Une mémoire démentielle, Louis-René Des Forêts, Pierre Klossowski, Paris, éd. Chemin des Pierres, 1991, Imprimé par Jean Hofer (Gentilly) le 28/12/1991; grand in-folio (500 x 380 mm), en feuilles sous emboîtage. Texte de Louis-René des Forêts et 7 lithographies de Pierre Klossowski. Lithographies imprimées par l’Atelier Mourlot (Paris). Contient une suite des lithographies sur vélin d’Arches numérotée et signée au crayon par l’artiste. 

1992

– (Gr) La probation, Alain Arnaud, avec un frontispice de Pierre Klossowski; éd. Lettres Vives, coll. « Entre quatre yeux »; 59 pages; 1992.

– (Exp) Exposition de sculptures de Pierre Klossowski à la Gallerie Beaubourg (23 rue du Renard, 75004), du 16 juin au 31 juillet 1992, organisée par Marianne et Pierre Nahon.

→ Carton d’invitation au vernissage, illustré d’une photographie par A. Rzepka, de la statue de P. K. Diane et Actéon, 1992 : recto, verso.

– (Aud) 5 entretiens radiophoniques entre Pierre Klossowski et Michel Nuridsany diffusés sur France-Culture respectivement les 14,15,16,17,18 septembre 1992 (référence 1, 2, 3).

1993

– (F?) Quatre dimanches avec Pierre Klossowski, film documentaire de Michel Nuridsany, 1993.

– (F) L’atelier de Pierre Klossowski, Paris 13e, documentaire de Michel Nuridsany, couleur, 13min, Euromédia Télévision, 1993 (référence).

1994

– Le secret pouvoir du sens, entretiens Klossowski-Jouffroy; éd. Écriture, 1994.

– L’adolescent immortel, Pierre Klossowski, illustré par cinq dessins de l’auteur (planches en couleurs), coll. Entre 4 Yeux, éd. Lettres Vives (Paris), imp. Darantières (Quétigny) 1994 (25 ex. numérotés sur Arches).

1995

– (Exp) Pierre Klossowski. Anima, exposition au Musée d’art et d’histoire de Genève (2, rue Charles-Galland) du 20 octobre 1995 au 28 janvier 1996.

→ À l’occasion, Elizabeth Couturier fit paraître dans Beaux-Arts magazine, « Pierre Klossowski et les infortunes de la vertu », cf. infra, la section « Sur Klossowski et son oeuvre ».

– Pierre Klossowski. Anima, catalogue de l’exposition au Musée d’art et d’histoire de Genève du 20 octobre 1995 au 28 janvier 1996, avec des contributions de Pierre Klossowski, Claude Ritschard, Johannes Gachnang, Andreas Pfersmann, Walter Seiter, Michael Jakob, Jean-Noël Vuarnet, Gilbert Lascault, François Grundbacher, Cäsar Menz, Balthasar Burkhard; 1995.

1997

(Gr) Dessin (?) de Pierre Klossowski in L’Oeil de boeuf (revue, dir. Paul de Sinety), n°12, « Louis-René des Forêts », mai 1997, Paris, 84 p.

– Pierre Klossowski: les nouveaux mystères de Paris, catalogue de l’exposition Pierre Klossowski, qui eut lieu à Paris, à la Galerie Rachlin-Lemarié Beaubourg, du 15 novembre au 31 décembre 1997; couverture & 16 reproductions d’illustrations de Pierre Klossowski; frontispice avec une page du journal personnel de Pierre Klossowski en fac-similé autographe; et un texte inédit par Michel Butor, intitulé  » Les Nouveaux Mystères de Paris « ; 14 photographies en fin d’ouvrage; éd. Galerie Rachlin-Lemarié Beaubourg; in-8, broché carré de 60 pages au format 21 x 23 cm; 1997.

2001

– L’adolescent immortel, Pierre Klossowski, éd. le Promeneur, 166 pages, 2001.

2007

– (Exp) Exposition Pierre Klossowski Tableaux Vivants, au Centre Georges Pompidou (Paris), entre le lundi 2 avril et le lundi 4 juin 2007.

→ Carton d’invitation illustré: image.

– Correspondance P. Klossowski-Elizabeth Leyris. Cartas a Betty / Lattrés a Betty (1929-1945), Madrid, Círculo de Bellas Artes, 2007, 244 p. (éd. Serge Fauchereau et Rafael-José Díaz) [exposición, Madrid du 22 novembre 2007 au 6 janvier 2008].

Sur Klossowski et son œuvre:

– (Gr) Portrait de Pierre Klossowski enfant écrivant, aquarelle de Baladine Klossowska, signée et datée de 1912, et contresignée dans le bas; 34,5x27cm; vendu à l’occasion de la « vente de la bibliothèque surréaliste de Jean Carrive » à l’Espace Tajan, le 17 novembre 2016 (catalogue et image).

– (Ph) Six photographies noir et blanc de Pierre Klossowski, par l’agence Universal Photo, 1965, Bibliothèque Nationale de France (BNF), cote: IFN-800209 (référence).

– Gilles Deleuze, “Klossowski ou les corps-langage”,  in Critique, n°214, mars 1965.

– Maurice Blanchot, “Le rire des Dieux”, paru dans La Nouvelle Revue Française en juillet 1965

– « De luxuria spirituali », Franco Cagnetta, texte publié dans une plaquette intitulée Les mines de plomb de P. Klossowski — Paris 1967, publiée à l’occasion de l’exposition à la gallerie Le Cadran Solaire entre le 21 Juin et le 1er Octobre 1967 (27, rue Saint-Jacques, Paris Ve), imp. Chantenay (Paris), Juin 1967; texte de 11 pages, précédé d’un cours texte (1 p.) d’André Masson sur les dessins de P. Klossowski, daté de Mai 1967. Un exemplaire se trouve à la BNF, dép. des manuscrits, dans le fonds Abellio (NAF 28200 (47)). Images: 1, 2, 3, 4.

– Numéro spécial « Klossowski », L’Arc (revue), n°43, 1970.
Contient: René Micha (Tel le cerf altéré); Pierre Klossowski (Protase et apodose); Michel Butor (Pour Denise); Catherine Backès-Clément (Incarnation fantastique); Jean-Noël Vuarnet (Thérèse et le philosophe); Pierre Pachet (Le posthume dans la pensée de Klossowski); Georges Perros (Le moins qu’on puisse dire); Maurice Blanchot (L’exigence du retour); Gilles Deleuze et Félix Guattari (La synthèse disjonctive); Michèle Montrelay (« Les Lois de l’Hospitalité » en tant que lois du narcissisme); Jean Reboul (« Les Lois de l’Hospitalité » et la condition du tiers gratifié); Brice Parain (Son Nietzsche); Claude Vivien (Sed contra); Giancarlo Marmori (Voyage en Italie); Georges Adé (Fragments d’une lettre); Pierre Klossowski (dessins); Photographies par Denise Klossowski, Pablo Volta, Zucca.

– « Pierre Klossowski ou le complexe de Candaule », Henri Thomas, in Le Monde, 9 avril 1971.

– « Lettres, le corps et la monnaie perverse, sur Pierre Klossowski », Jean-Noël Vuarnet, in Chroniques de l’Art Vivant, n°41, juillet 1973; Maeght Éditeur, 40 pages.

– « L’oeil, le doigt et le crayon de Pierre Klossowski », Jean Demélier,  in Les Cahiers du Chemin (revue, dir. Georges Lambrichs), n°26, 15 octobre 1976, éd. Gallimard (Paris, 5 rue Sébastien-Bottin, 75007), 186 p.

– La perversion dans l’oeuvre graphique de l’écrivain Pierre Klossowski, thèse de 3e cycle de Michèle Aymard (sous la dir. de Gilbert Lascault), soutenue à l’Université de Paris Nanterre, 1980.

– Fiction érogène à partir de Klossowski, Ingrid Orfali, éd. C.W.K. Gleerup (Lund), coll. Études romanes de Lund n°38, 344 p., 1983.

– Articles sur Pierre Klossowski, Blais, Boisrond, Di Rosa, Combas, Alberto Burri, Gilberto Zorio, Aldo Spoldi, Louis Marin, Bernar Venet, Jean-Pierre Bertrand, Philippe Favier, Marie Jo Fontaine; in Flash Art, n°7/8, printemps/été 1985; couverture illustrée d’un dessin de Klossoswki.

 – Pierre Klossowski, présentation et bibliographie de Andreas Pfersmann; textes de Georges Bataille, Michel Butor, Jean Decottignies, Antonio del Guercio. — Paris: Centre Georges-Pompidou, « Cahiers Pour un Temps », 1985 (Impr. Laballery, Clamecy); 219 pages, + 1 feuillet d’errata.

– Klossowski, notre prochain, Jean Decottignies, suivi d’un texte inédit de Pierre Klossowski; éd. Henri Veyrier, 148 pages, 1985.

– Klossowski: l’homme aux simulacres, Anne-Marie Lugan-Dardignan. — Paris, Navarin, 1986 (Imp. Copédith, Paris); 192 pages.

– Une visite chez Pierre Klossowski, le samedi 25 avril 1987, Michel Butor; photogr. de Maxime Godard. — Paris: éd. de la Différence, 1987, « L’autre Musée, grandes monographies » (Imp. en Italie); 61 pages. Titre de couverture: Klossowski. Publié à l’occasion d’une exposition présentée à Paris, Galerie Beaubourg, décembre 1987.

– « Brèves considérations sur trois tableaux de Pierre Klossowski/ Brief reflections on three paintings by Pierre Klossowski », Gilbert Lascault, in Cimaises. Present day Art. Arts Actuels (dir. Jean-Robert Arnaud) , 35e année, n°192, janvier-février-mars 1988.

– Pierre Klossowski, Alain Arnaud, éd. du Seuil, imp. Maury (Malesherbes, 45), coll. « Les Contemporains » n°7, 220 p., 1990.

– « L’utile et la jouissance. Pierre Klossowski. », Hervé Castanet, in revue Barca, n° 1, 1993.

– (Ph) Portrait photographique en couleurs (18x24cm) de Pierre Klossowski, par Pascal Dolémieux, août 1993, Bibliothèque Nationale de France (BNF), cote: IFN-4300030 (référence).

– « Pierre Klossowski et les infortunes de la vertu », Elizabeth Couturier, in Beaux-Arts magazine, n°139, novembre 1995, p.49-53. À l’occasion de l’exposition Pierre Klossowski. Anima à Genève, entre 1995 et 1996 (cf. supra).
→ (Ph) Article illustré de portraits photographiques en couleurs de Pierre Klossowski (p.50), par Pascal Dolémieux/Métis (sont-ce les mêmes que ceux archivés à la BNF, datés de 1993? Cf. supra).
→ (Ph) Article illustré d’un portrait photographique en couleurs de Pierre et Denise Klossowski, par M. Hermann.

– L’autre sexe et la perversion: en quoi l’oeuvre de Pierre Klossowski regarde la psychanalyse, thèse de doctorat de Hervé Castanet (sous la dir. de Pierre Bruno), soutenue à l’Université de Paris VIII, 630 p., 1995.

– « Histoires de… Pierre Klossowski », Michel Perdrial, in Supérieur Inconnu (revue, dir. Sarane Alexandrian), n° 5, « Ghérasim Luca », octobre-décembre 1996, 144 p.

– Existences suspensives?: pratique artistique et subjectivité dans l’œuvre de Pierre Klossowski, thèse de doctorat de Sylvain Fabre (sous la direction de Didier Deleule), soutenue  à l’Université de Paris Nanterre en 1996, 315 p.

– « Pierre Klossowski: le passage au spéculaire (1ère partie) », Hervé Castanet, in Il Particolare, « Art. Littérature. Théorie critique. » (revue semestrielle, dir. Hervé Castanet et Françoise Santon), n°1, mai 1999, éd. Z’éditions, 204 p.

– « Pierre Klossowski: le passage au spéculaire (2e partie) », Hervé Castanet, in Il Particolare, « Art. Littérature. Théorie critique. » (revue semestrielle, dir. Hervé Castanet et Françoise Santon), n°2, décembre 1999, éd. Z’éditions, 218 p.

– « Pierre Klossowski: le passage au spéculaire (3e partie) », Hervé Castanet, in Il Particolare, « Art. Littérature. Théorie critique. » (revue semestrielle, dir. Hervé Castanet et Françoise Santon), n°3, juin 2000, 218 p.

– « Pierre Klossowski: le passage au spéculaire (4e partie) », Hervé Castanet, in Il Particolare, « Art. Littérature. Théorie critique. » (revue semestrielle, dir. Hervé Castanet et Françoise Santon), n°4-5, « Christian Prigent », juin 2001, 308 p.

– « Pierre Klossowski: le passage au spéculaire (5e et dernière partie) », Hervé Castanet, in Il Particolare, « Art. Littérature. Théorie critique. » (revue semestrielle, dir. Hervé Castanet et Françoise Santon), n°6, « Jean-Pierre Cometti », décembre 2001, 240 p.

– « From Recuperation to Simulacrum: Klossowski’s reading of Bataille », Ian James (Cambridge University), in The Beast at Heaven’s Gate – Georges Bataille and the Art of Transgression, edited by Andrew Hussey, ed. Rodopi, Amsterdam – New York, printed in the Netherlands, 2006 (pdf). Traduit sous le titre: « De la récupération au simulacre: Klossowski lecteur de Bataille », publié dans les actes du Colloque « Bataille, de l’Hétérogène au Sacré », trad. de l’anglais par Juliette Feyel (pdf).

– « Diane en tous ses esprits, Pierre Klossovski » et « La Pantomime des esprit, Hervé Castanet », Philippe Mengue, in Il Particolare, « Art. Littérature. Théorie critique » (revue semestrielle, dir. Hervé Castanet et Françoise Santon), n°19-20, « 10 ans! », décembre 2008, 256 p.

– « La rencontre Hölderlin-Jouve-Klossowski », B. Bonhomme et J.-P. Louis-Lambert, 2009 en ligne sur le site de Terre des femmes. Extrait de l’ouvrage de Béatrice Bonhomme, Pierre Jean Jouve, La Quête intérieure, 2008.

– Thadée Klossowski de Rola sur Pierre Klossowski, in Le Courage (revue, dir. Charles Dantzig), n°1, « Littérature 2015 », mars 2015, éd. Grasset, 448 p.

– Lettres à Pierre Klossowski in Louis-René des Forêts, Oeuvres Complètes, éd. Gallimard, « Quarto », 2015.

– « Pierre Klossowski, le signe unique et le sous-venir », Guillaume Perrier, Université de Kyoto, 2017.