ÉPUISÉ.
Pétition au Comité de Sûreté générale de la Convention nationale ou aux juges donnés aux détenus du département de l’Ariège, par Mailhol, curé de Mirepoix, détenu ce 15 floréal (4 mars 1794) à Pamiers d’ordre du Représentant Chaudon-Rousseau.
Né à Carcassonne en 1729, descendant d’une vieille famille de marchands drapiers qui a donné plusieurs consuls à la ville; neveu de Claude Mailhol (1703-1775), savant génovéfain, helléniste et hébraïsant, associé de l’Académie de Béziers, auteur d’un Mémoire sur les longitudes à découvrir en mer et d’un autre Mémoire sur un marbre des Juifs que l’on voit à Béziers; frère de Gabriel Mailhol (1725-1791), écrivain qui a gravité à Paris dans le milieu du duc de Fleury et qui laisse une oeuvre romanesque et dramatique prolifique; frère de Marie Xavier Mailhol qui a épousé en 1761 à Mirepoix Etienne Rouger, notaire royal, avocat en parlement; Jean-Pierre Mailhol, bachelier en Sorbonne, entre au séminaire de Saint-Sulpice à Paris en 1745.
« Ta haine est donc satisfaite, tu me vois déjà en détention perpétuelle et tu t’en réjouis, va je te pardonne, mais je t’estime ce que tu vaux. Tandis que tu machinais contre moi dans tes insomnies, tranquille dans mon cabinet, me livrant au républicanisme de mon esprit et de mon coeur, je travaillais à faire aimer et servir la République, je rapprochais d’elle la religion dont je suis le ministre, en purifiant de mon mieux son or de tout alliage, en élaguant tout ce que les hommes ont ajouté à l’Évangile. »