Ordonnance contre les aventuriers, pillards, «opprimeurs et mangeurs» du pain du peuple, les capitaines, lieutenants, sergents de bande et autres qui les mènent, déclarés ennemis publics, avec pouvoirs à chacun de leur courir sus, de les détrousser et tailler en pièces; et contre les blasphémateurs, qui auront la gorge ouverte avec un fer chaud, la langue coupée, après quoi ils seront pendus et étranglés.
Escrito em Lyon, o 25 de setembro de 1523, sob o reino de François Ier; registrado no Parlement de Paris, per modum provisionis, na Chambre des vacations, o 19 o outubro 1523.
Texto extraído les Edicts et Ordonnances des Roys de France: Depuis l’an 1226. iusques à present… Avec annotations de M. Pierre Rebuffi & autres; imp. à Lyon, A la Salemandre en rue Merciere, 1571; p.919-921 (digitalizado por Google Books).
(1523) François Ier – Ordonnance contre les auanturiers, pillars, & mangeurs de peuple (pdf)
Grand morceau de prose officielle à propos de ces auenturiers, gens vagabons, oiseux, perdus, meschans, flagitieux, abandonnez à tous vices, larrons, meurtriers, rapteurs & violeurs de femmes & filles, blasphemateurs & renieurs de Dieu, cruels, inhumains, immisericordieux, qui font de vice vertu, & sont precipitez en l’abysme de tous maux, loups rauissans, faits pour nuire à chacun, & qui ne veulent ne sçauent nul bien ne seruice faire: lesquels sont coustumiers de manger & deuorer le peuple, le denuer & despouiller de tout son bien, perdre, gaster & dissiper tout ce qu’ils trouuent, battre, mutiler, chasser, & mettre le bon homme hors sa maison, tuer, meurtrir & tyrannizer nos pauures suiets, & leur faire plus d’oppresse, de violence & cruauté que nuls ennemis, fussent ils Turcs ou infideles, ne voudroyent faire ni penser: & non seulement s’attachent aux hommes, mais en tresexecrable & detestable façon, insurgent par blasphemes horribles: en l’inuention desquels ils se glorifient contre l’honneur & reuerence de Dieu, & de sa glorieuse mere: tellement qu’il est à douter & craindre que grande partie des calamitez, fortunes & aduersitez, dont est affligé ce royaume, viennent & procedent de l’ire de Dieu, prouoquee par l’abysme des maux, que chacun iour font & commettent lesdits plusque meschans & malheureux auenturiers.